( 25 septembre, 2016 )

Faut-il participer aux appels à textes ?

Ils sont si nombreux sur les groupes littéraires que l’on pourrait passer nos journées à juste écrire, si on ne devait pas plutôt travailler. N’étant pas une adepte des histoires courtes, et étant à la chasse de la moindre précieuse minute, je ne me suis que rarement lancée dans ce type de défi, où pourtant je fus toujours parmi les sélections. Un jour, peut-être, lorsque j’aurai épuisé ma source d’idées de romans, j’en ferai mon passe-temps.
Pourtant leurs intérêts ne sont pas négligeables. Vu la profusion de dépôt de manuscrits chaque jour, la mise en avant lors d’un appel à textes peut s’avérer une excellente porte d’entrée dans le monde de l’édition. Bien sûr, il est souhaitable de viser les grosses structures, les concours où il y aura ensuite de la diffusion plutôt que ceux qui se résume,t à une petite ville locale au coeur de la France. Ensuite, il faut regarder attentivement le règlement du concours et fuir tous ceux qui demandent de l’argent.
Tout va se corser souvent, ensuite, si votre nouvelle est sélectionnée. On est content, fier, il n’y a pas de doute, et souvent on reçoit un contrat. C’est là où cela se gate, et c’est du vécu. Pour une seule nouvelle de deux pages, vous vous trouvez engager avec une édition, pas nécessairement votre idéal, avec des clauses d’exclusivité, limitant ainsi votre créativité, et pourtant vous interdisant de publier ailleurs. En prime, si comme moi, vous refusez de signer, vous perdez votre texte. On ne m’y reprendra plus ! Autre cas tout aussi instructif, un appel à textes pour un recueil fantastique. C’était il y a plus de deux ans. J’ai adoré me lancer dans ce défi qui était de cinq pages, et moi qui ne suis pourtant pas douée pour les nouvelles, je fus acceptée. Pas d’engagement, ni d’exclusivité. L’idéal, sauf qu’à ce jour, le recueil n’a jamais vu le jour. Encore un texte de perdu !
Je râle, mais écrire étant une vraie passion, ces appels à textes sont de vraies mines d’or. Il ne faut surtout pas s’en priver pour évaluer son niveau, pour évoluer, pour s’améliorer, mais surtout il ne faut pas les faire pour viser le podium, car cela y perdrait de son authenticité.
Et puis, des auteurs célèbres ont débuté ainsi, et aujourd’hui des contrats sont signés par des éditions connues comme Harlequin, qui reste, même si certains crachent dessus, un des piliers des romans à l’eau de rose de notre époque et qui explose les ventes. Une de ses auteures me disaient faire plus de 200 000 ventes à chaque parution sans lever le petit doigt, sans s’occuper de promotion, même pas de salon. Une vraie usine à amour ! J’aurais le temps, je me lancerai, car au final, elle gagne plus en un seul roman que moi en un an ! Tout cela pour dire qu’elle fut sélectionnée … sur un appel à textes ! Donc, oui, là cela fait rêver …

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