( 31 octobre, 2016 )
Durant mes vacances, je suis tombée sur un livre « @Code l’arrêt d’Internet » de Bruno Bastero, auteur que je découvre avec plaisir aux éditions Persée. On critique souvent cette édition, mais un très bon cru. Je pense qu’il s’agit d’un premier roman, car il subsiste des erreurs de typographie, non gênantes, quelques petites invraissemblances, quoique … mais un livre à lire en vacanves.
L’histoire : Attention la Fin est proche. Nous sommes tous concernés. Comment cela arrivera-t-il et par quels moyens ? Grâce à un code diabolique, des terroristes menacent d anéantir le réseau internet. S ils tapent le @Code, le monde s écroule.
Imaginez les conséquences : destruction de tous les réseaux de communication électronique, tablettes, téléphones portables, ordinateurs et cartes bancaires, tous sont hors service. L électricité est coupée, plus de transport en commun, de métro, de trafic aérien. Les magasins ne sont plus approvisionnés, impossible d acheter du carburant, un effondrement en cascade de l économie mondiale : toutes les bourses s écroulent.
La civilisation dépend de la Toile. Pas une ville, pas une entreprise, pas une administration ne peut lui échapper. Si le réseau explose, les médias sont aphones. Bientôt, la bougie va remplacer l ampoule.
Le président des États-Unis sait que la menace est la plus effrayante que la planète ait jamais connue.
Il reste une semaine avant l Apocalypse. Renseignez-vous.
Un livre que je conseille fortement, qui entraine vers un questionnement, et si une grande panne arrivait ? Quel bordel, cela ferait ! Est-ce possible ? Je pense, entre autre à un passage du livre où Paris est plongée dans le noir sans électricité. Quelle horreur ! Égoïstement, je pense à mon traitement quotidien qui serait vite sans efficacité, je pense aussi à tous ces malades dans les hôpitaux, à tous les enfants en attente de greffes. Notre société a tout misé sur cet outil qu’est Internet, mais avons-nous une roue de secours ? Avons-nous pensé à tout ?
Ce roman a le mérite de nous inciter à la réflexion.
( 30 octobre, 2016 )
Qui dit réseau, dit monde, qui dit monde, dit publique, qui dit publique dit diffusion, qui dit diffusion dit indiscrétion. Pourquoi alors, sachant cette vérité, tant de personnes vont casser les foules en criant au loup que ce soit pour détruire les autres, inconnus, ou par pure vengeance.
Une fois encore, les gens me font rire, et heureusement que le ridicule ne tue pzs.
Un réseau social est intéressant lorsqu’il y a des échanges vrais, des liens qui se façonnent, de l’aide apportée, mais ragots, rumeurs, cancans ou opinions politiques galvaudés n’y ont pas leur place. Je constate une fois encore que certaines personnes n’ont vraiment rien à faire de leur vie, que d’autres, pour se faire bien voir voire valoir, sautent à pieds joints dans la surenchère, quitte à taper où cela fait mal.
Et bien, une fois encore, ce sera sans moi ! J’ai pris depuis longtemps une sage décision, l’invisibilité, restant le plus possible cachée, non par peur, juste pour éviter les malades que drainent ces endroits malfamés. J’y ai des amis, réels ou virtuels, mais des vrais, quant aux autres, ne cherchez pas, vous ne me trouverez pas. Plume, je suis, plume je reste, mais rien de plus que de l’encre. Quant à ceux qui aiment tant cette lumière, qu’ils ne s’étonnent pas trop d’être aveuglés. Le devant de la scène n’est qu’une illusion destinée aux imbéciles. Le vrai pouvoir reste celui de l’ombre.
( 29 octobre, 2016 )
Selon les personnes à qui vous parlerez, on vous dira que la solitude est une des pires souffrances, d’autres que l’amour est à fuir car rien de pire que la fin d’une histoire. Certains clameront qu’une rupture est plus douloureuse qu’une maladie, d’autres qu’une trahison peut tuer. Au fond, ce n’est que manière d’appréhender la réalité, tout fait souffrir, parce que l’on est fait de chair et de sang, parce que nous sommes dotés d’émotions. Seules les personnes n’ayant aucune empathie, et c’est une pathologie, ne souffrent pas. Après, il y a ceux qui, inconsciemment, prolongent leur vie dans la marmite de la douleur, ne voulant pas vraiment en sortir, parce qu’au final, être la victime, cela a un petit côté rassurant. Rentrer dans la normalité impliquerait inéluctablement un retour à l’abandon, celui de la compassion d’autrui. Pourtant, une seule chose peut enlever la douleur, peut éviter à chacun de sombrer, l’Amour, celui du coeur, celui que l’on offre sans rien attendre en retour juste parce qu’il nous permet de nous sentir bien. Alors, vous qui continuez à migrer dans des eaux troubles, raccrochez-vous à des valeurs réelles, non teintées d’égoïsme. L’amour n’est pas ce que l’on veut pour soi, l’amour est le bonheur que l’on désire pour l’autre, même si parfois c’est vivre sans lui. Aimer ne veut pas dire nécessairement vivre ensemble, juste partager l’énergie positive que l’on a lorsque l’autre en a besoin.
Il faut surtout cesser de penser que tant de choses font mal. La douleur, c’est comme le reste, cela s’apprivoise, simplement, et ne dure que le temps qu’on lui autorise à durer.
( 28 octobre, 2016 )
Toi que je ne connais pas, toi à qui je destine mes mots afin de te faire rire, sourire ou pleurer. Toi qui n’existes peut-être même pas, mais que je modèle telle une sculpture pour ensuite doucement te cacher derrière les pages froissées de mes romans. J’écris pour toi qui ne lis plus, parce qu’aujourd’hui les livres ne servent souvent qu’à décorer, à être mis dans une bibliothèque pour faire semblant.
J’écris pour vous, qui n’êtes que vous, un mythe, une légende, un nom peut-être, mon inspiration.
Peu importe au fond pour qui j’écris, je ne le sais même pas moi-même, ce n’est pas très important au fond, seuls mes mots le sont, le plaisir que je prends à leur donner vie, l’évasion de quitter la réalité pour me fondre dans cet univers complètement déjanté, le fantasque, le rêve, l’imaginaire. Je noircis des mots pour laisser une infime trace dans le sillon de la nuit .
Je n’écris pas pour que tu m’applaudisses, pour que tu inventes une analyse de mes romans qui n’existe pas, pour m’offrir un prix auquel je ne crois pas. Ce monde-là n’est pas pour moi. J’y ai cru un moment, tu connais ma naïveté à toujours croire que l’autre ne ment pas, aujourd’hui, c’est fini. J’ai perdu mes illusions, pas ma passion.
Des pages de manuscrits s’entassent dans l’ombre, peu importe qui les lira, qui les publiera, elles seront toujours écrites pour toi, et rien que toi, toi qui jamais ne le sauras, toi à qui je ne le dirais pas, toi qui n’es pas, car mieux vaut croire en des rêves de gosses que de construire des châteaux sable qui s’effondrent. Mes mots sont coulés dans du ciment, et rien ne pourra les effacer. Parce que j’écris pour toi, mon lecteur inconnu, j’écris comme le font les enfants avec cet espoir au fond du coeur, que tu me lises juste, que tu fasses corps avec mes lignes, j’écris pour déterrer dans les sables mouvants les derniers espoirs de mes rêves d’enfant.
( 27 octobre, 2016 )
Après les falaises d’Étretat, nous continuons avec la visite du Clos Lupin, maison dans laquelle l’auteur Maurice Leblanc rédigera les différentes aventures d’Arsène Lupin. Pour l’auteur de polars que je suis, quel bonheur de partir sur les traces d’un maître de la plume ! Par moment, mon esprit utopique s’évadait, imaginant mes descendants officier dans un musée à la mémoire d’Antoine Bourgnon. Trêve de rêveries, cette visite est un moment bien agréable où les aventures de Lupin nous sont retracées grâce à une visite audio-guidée. Nous sommes guidés à travers les différentes pièces par la voix de celui-ci, en guise de bienvenue, puis par les paroles de Georges Descrières, Arsène Lupin du petit écran, prennent le relais. Il est certain que ce musée à un côté un peu désuet, mais plonger dans les années 1920 a un certain charme. Pour ceux qui n’ont jamais ouvert un seul livre de Maurice Leblanc, et c’était le cas de ma progéniture, le passage à la librairie s’avère de rigueur ! Et même moi, qui a dévoré toute cette collection il y a des lustres, j’ai plongé dès mon retour dans la célèbre « Aiguille Creuse » qui n’a pas pris une seule ride.
Seul bémol, le prix peut-être, un peu cher pour une visite de moins d’une heure.
( 26 octobre, 2016 )
« Des années que je rêve de lui, je l’ai revu, j’ai pris vingt ans en pleine tête. Mon prince n’est plus. » (Propos d’une amie récemment). Qui n’a pas eu la nostalgie d’une rencontre, souvenir de ces amours platoniques qui ont bercé notre jeunesse, cet amour si beau, si parfait, ayant résisté à l’usure du temps, avec logique puisqu’il n’a vécu en tant que fantasme. Seulement, le jour où notre route croise de nouveau ce rêve, notre monde menace de s’écrouler. Dans plus de soixante-dix pour cents des cas, notre beau chevalier a pris une trentaine de kilos et au lieu de gratter la guitare en murmurant des mots d’amour, il s’égosille devant un match de foot avec une bonne bière à la main. Dure la nouvelle réalité. Parfois, c’est rare, donc ne comptez pas trop dessus, les regards s’accrochent sans pouvoir se détacher, le coeur palpite, fort, jusqu’à exploser. Plus rien ne compte alors que ce contact où seuls les yeux parlent.
Seulement, notre prince a déjà une princesse voire deux ou trois mômes, des traites à payer, un travail éreintant, et si les premiers émois, cachés des regards de tous, se font dans la joie, la vie, elle reprend ses droits. Le prince n’assume plus ni au lit ni dans la vie, il déprime, se fait absent, joue les débordés. La passion vire au drame, l’amour à la déraison. Combien de drames ainsi se jouent dans les chaumières ? Qui doit-on montrer du doigt ? Celle qui a tendu la pomme ? L’époux infidèle ? La femme blasée des frasques trop visibles de son double ? Un clin d’oeil aux lettres de Mitterand me permet juste de dire que l’on s’en moque, le plus important n’est-il pas simplement d’avoir juste osé aimer ? Pourquoi cette manie de toujours se projeter dans le futur ? Rangeons les clichés et les photos usées et savourons le moment présent, celui où nous sentirons encore notre coeur vibrer d’un même son pour un rayon de soleil ou pour une simple chanson, et surtout oublions ces hommes (ou ces femmes) que l’on a aimés. Ils appartiennent définitivement au passé.
( 25 octobre, 2016 )
Nous sommes les magiciens de nos vies, construisant, détruisant au gré de nos envies le monde qui nous entoure et le nôtre par la même occasion. Nous plongeons à chaque minute dans une marmite d’incertitude où tout peut arriver. Le monde où nous vivons est à l’image d’un immense théâtre où dansent à tour de rôle amis et ennemis, anges et démons, chacun là pour nous plonger dans une grande illusion. Alors tels des magiciens de pacotille, au moment de sombrer, nous sortons notre baguette magique et dans un dernier élan d’espoir, nous prononçons une incantations qui va libérer nos vies de toutes ces chaines qu’inconsciemment nous avons acceptées.
( 24 octobre, 2016 )
Extraterrestre, je dois être, ne comprenant pas cet engouement de certains pour les salons ou les dédicaces. Je parle d’arpenter les couloirs d’un salon en quête de voir trente secondes un auteur célèbre. Expliquez-moi le plaisir que l’on peut ressentir en repartant avec un livre dédicacé de monsieur Sarkozy ou de monsieur Hollande. Je dois certainement être stupide, comme on me l’a déjà signifié, ne vibrant pas face à des politiciens ou des stars. Pour moi, ce sont des personnes ordinaires comme vous et moi, qui ont simplement eu à un moment donné un coup de pouce leur permettant de passer sur le devant de la scène. Et leurs plumes, si on peut nommer leurs livres ainsi, ne frôlent pas le Goncourt.
J’ai toujours adoré le salon du livre de Paris, non pour les auteurs, mais pour toucher les livres, renifler les nouveautés, découvrir les couvertures. Je repartais toujours avec un sac plein à craquer de romans en tous genres. Aujourd’hui, avec ma Kobo, je n’achète que peu d’ouvrages papier, faute de place, et c’est vrai que je garde ce privilège à mes amis auteurs.
Mais sinon, aller saluer Bussi, Levy ou Musso, franchement, même pas en rêve ! Autant, j’ai toujours un immense bonheur à me plonger dans un Bussi, autant le voir « en vrai » ne m’apportera aucune émotion. Suis-je un cas unique ? Peut-être, mais peu importe, je reste une dévoreuse de livres, et c’est le plus important, non ?
( 23 octobre, 2016 )
Une fois n’est pas coutume, les vacances débutent par une promenade en hauts des falaises surplombant la fameuse aiguille Creuse. Qui ne connait pas Arsène Lupin ayant pris vie sous la plume de Maurice Leblanc, magie d’un personnage, au départ insignifiant, qui pourtant s’est imposé dans une cinquantaine de romans, image ensuite véhiculée au travers de séries, de films. Le gentleman cambrioleur par son côté séducteur reste une légende. Nous irons cette semaine visiter le Clos Lupin, en attendant, mes pensées s’évadent, et si l’inspecteur Antoine Bourgnon rencontrait Lupin ? L’aurait-il arrêté ou ? Chut, allons donc rêver un peu …
( 22 octobre, 2016 )
Un jour, on se réveille, le monde a changé ou peut-être est-ce nous ? Les années commencent à s’aligner au compteur, la réalité s’écrit sur notre visage. Certains vont s’armer de soins esthétiques, de crèmes miracles. pourtant la réalité est là. Nous n’avons plus vingt ans.
Notre vie est derrière, bien remplie de moments de bonheur, de larmes aussi, c’est ce qui fait la vie. Et puis, l’avenir se peint de douces couleurs. Rien n’est fini. Encore tant de choses à vivre, à découvrir, de nouveaux livres, des chansons à écouter, des mots à poser sur le papier. Pour moi, c’est sur un air de vacances que je renais à la vie, un bol d’air salutaire. Je ne m’attarde donc pas et me conterai pour une fois de vous souhaiter un bon we.