Apprendre à se tromper et l’accepter
Un des piliers de la pédagogie actuelle est de dire aux enfants qu’ils ont le droit de se tromper, le droit à l’erreur et que le plus important est d’avoir essayé. Seulement, lorsque l’on est adultes, le concept passe beaucoup moins bien. Par orgueil, souvent, on refuse de voir nos erreurs, ou on refuse de s’y attarder. N’est-il pas plus simple de se dire que l’autre a sa grosse part de responsabilités et au final, on s’en sort sans trop de dommages. Il n’en demeure pas moins qu’assumer son erreur est une véritable épreuve nous montrant nos faiblesses, nos lacunes, tout ce qui fait de nous un être imparfait. Inconsciemment, nous perdons ainsi l’illusion que nous avons sur nous, nous plongeant dans des comportements comme le repli, la fuite ou bien la peur. Pourquoi alors nous fourvoyer dans ces erreurs ? Peut-être simplement parce que parfois, le bonheur « classique » nous empêche d’exister. Croire que l’on peut s’envoler vers des défis, des projets, des aventures est une chose bien grisante. Ce n’est pas un caprice, mais un besoin viscéral même si sa durée dans le temps peut-être courte. Se tromper fait donc partie intégrante de notre processus de vie, le nier serait régresser, mais par contre il est nécessaire de pousser l’analyse jusqu’au bout.
« Quand on ose, on se trompe souvent, quand on n’ose pas, on ne se trompe jamais. »
Romain Rolland
Trompons-nous pour la bonne cause, car au final il en ressortira toujours une leçon qui nous sera bénéfique. Tout comme le jour où nous avons fait votre premier pas dans un nouveau travail, une histoire d’amour ou d’amitié, souvenons-nous, nous avons certainement eu du mal à ne pas chanceler, à garder la tête haute, à ne pas sentir notre coeur battre la chamade, et pourtant, nous avons réussi à tenir debout et à continuer notre route. C’est le secret de la vie. Au fond, il n’est jamais trop tard, il n’y a d’âge, pour être un peu fou, pour tomber encore amoureux, pour désirer, au final , pour ne pas être parfait
Oui !
J’aime beaucoup cette petite ironie : « j’ai tellement appris de mes erreurs que j’envisage d’en faire d’autres »
Et le maître-mot est OSER, tu as raison ^_^
Aujourd’hui, nous ne savons pas la portée de nos actes en demain. Nous savons juste la part raisonnable que nous pouvons en espérer, mais pas en l’absolu infini qui malgré tout potentiellement existe…