( 20 octobre, 2016 )

Vivre positivement.

La pensée positive est une manière d’appréhender la vie de manière différente, de ne pas toujours juger ce qui nous arrive comme négatif. C’est une façon radicale de changer notre vie, de rebondir sur des faits anodins, d’avancer sans reculer.

En pratique, l’homme a tendance à toujours reporter ses propres erreurs sur les autres. La pensée positive aide à relativiser. Si un évènement tragique comme une brique qui tombe sur notre tête traverse notre route, c’est un coup de malchance, elle aurait pu passer à côté, mais si on voit le bon côté, si nous sommes toujours en vie, c’est le principal et elle aurait pu tuer un jeune enfant. Tout dépend de l’angle d’analyse.

La facilité, que trop humaine, est de ne regarder que le mauvais côté des choses. Ce sera celui qui s’ennuie dans son travail, le dépressif jalousant tout le monde, la femme frustrée qui ne cessera de critiquer ses comparses, celle trompée qui ira se plaindre de l’infidélité de son conjoint. Aisé de caricaturer les pensées négatives, et pourtant, ces mal-être ne sont-ils pas au final des signes, des clins d’oeil. Un travail ennuyeux dans lequel on se sent grognon, n’est-il pas temps d’en changer ? Rien ne réussit, il se sent mal aimé, n’arrivant pas à faire aboutir ses projets, un petit coup de pied au popotin pour relancer la machine ne serait-il pas nécessaire ? La frustrée de service ? Qu’elle sorte de sa condition et aille un peu butiner au lieu de jalouser ou de critiquer les autres, quant à la femme dite « quittée », il faut être deux dans une histoire d’amour, et mieux vaut gratter l’allumette à temps que de se faire du mal, et puis l’amour n’est pas éternel et il y a tant de personnes à désirer.

Lorsque j’ai perdu mon enfant, j’ai cru que l’on m’amputait d’un membre, et le mot est même trop faible. J’ai décidé de ne me souvenir que de ses sourires, de ses éclats de rire, et la douleur, je l’ai portée, mais en souriant, en vivant, en aimant. Lorsqu’un tsunami a inondé ma vie il y a quelques années, j’ai tout accepté, sans broncher, toujours avec un sourire, juste un peu plus triste. Je me suis agrippée aux souvenirs de moments qui m’avaient fait du bien, puis une épée m’a transpercée, une maladie auto-immune s’est enclenchée, j’ai eu du mal, je l’avoue, à garder cette trajectoire pleine de bonnes résolutions, mais j’ai essayé. Mes mots ont remplacé la douleur, la colère s’est évanouie, il n’est juste resté que le manque de ce qui n’était plus. Il m’arrive encore de chuter. Dans ces moments, je m’isole dans ma bulle protectrice pour m’y ressourcer. Le monde d’aujourd’hui n’est pas emphatique. Il faut une armure solide.

Avoir tout simplement un regard différent sur ce qui est. Trouver un sens à un non-sens. Ne plus répondre aux attaques. Tendre la main même si l’autre refuse de la prendre.  Un regard possible sur le passé, mais sans se lamenter, sans s’arrêter, simplement pour rire de soi, et avancer. Des mots qui font du bien, donnés comme un présent. Et voilà, le monde est bien différent !

1 Commentaire à “ Vivre positivement. ” »

  1. Tienou dit :

    Il y a tant de mots positifs en réalité qu’on ne peut presque pas faire de les utiliser régulièrement. Ce serait pourtant si bien d’en user tous les jours.
    Le mal qu’on peut nous faire a une raison d’être, mais elle n’existe que chez les autres. une allocution de Bouddha raconte qu’on ne prend, accepte réellement que les choses qu’on accepte, Tout autre bien reste la possession de celui qui le tend, en vain!
    Il faut garder dans les yeux, le cœur, les mains, les choses qu’on nous tend mais que nous avons plaisir à accepter

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