Ces hommes que l’on a aimés
« Des années que je rêve de lui, je l’ai revu, j’ai pris vingt ans en pleine tête. Mon prince n’est plus. » (Propos d’une amie récemment). Qui n’a pas eu la nostalgie d’une rencontre, souvenir de ces amours platoniques qui ont bercé notre jeunesse, cet amour si beau, si parfait, ayant résisté à l’usure du temps, avec logique puisqu’il n’a vécu en tant que fantasme. Seulement, le jour où notre route croise de nouveau ce rêve, notre monde menace de s’écrouler. Dans plus de soixante-dix pour cents des cas, notre beau chevalier a pris une trentaine de kilos et au lieu de gratter la guitare en murmurant des mots d’amour, il s’égosille devant un match de foot avec une bonne bière à la main. Dure la nouvelle réalité. Parfois, c’est rare, donc ne comptez pas trop dessus, les regards s’accrochent sans pouvoir se détacher, le coeur palpite, fort, jusqu’à exploser. Plus rien ne compte alors que ce contact où seuls les yeux parlent.
Seulement, notre prince a déjà une princesse voire deux ou trois mômes, des traites à payer, un travail éreintant, et si les premiers émois, cachés des regards de tous, se font dans la joie, la vie, elle reprend ses droits. Le prince n’assume plus ni au lit ni dans la vie, il déprime, se fait absent, joue les débordés. La passion vire au drame, l’amour à la déraison. Combien de drames ainsi se jouent dans les chaumières ? Qui doit-on montrer du doigt ? Celle qui a tendu la pomme ? L’époux infidèle ? La femme blasée des frasques trop visibles de son double ? Un clin d’oeil aux lettres de Mitterand me permet juste de dire que l’on s’en moque, le plus important n’est-il pas simplement d’avoir juste osé aimer ? Pourquoi cette manie de toujours se projeter dans le futur ? Rangeons les clichés et les photos usées et savourons le moment présent, celui où nous sentirons encore notre coeur vibrer d’un même son pour un rayon de soleil ou pour une simple chanson, et surtout oublions ces hommes (ou ces femmes) que l’on a aimés. Ils appartiennent définitivement au passé.
Un jour tu m’as fait comprendre que l’amour était à préserver. Avant, je massacrais mes histoires ne me sentant jamais à la hauteur. Je vis une histoire plus que privée que tu connais, toi ma meilleure amie. Tu m’as beaucoup aidée à comprendre, à suivre la bonne voie. Je me souviens d’une de tes remarques récentes, combien de femmes aimeraient être à ta place. Il y a des amours éternels (ce que je vis est à part) et elles sont à préserver comme la plante la plus précieuse. Merci à toi que j’aime d’être là et continue à écrire ce blog qui est une bouffée d’air pur dans ce monde de dingue. Ma précieuse, douce et tendre chérie. Je t’embrasse.
La pierre précieuse,!
Je rejoins Félicia-France ^_^
Il est des chapitres de vie à mettre sous chapitre, tu as raison aussi.
Je crois que l’essentiel est d’avoir l’état d’esprit qui « épouse » bien la situation. Et notre fantasme de perdurer, juste un peu enluminé de présent… Et c’est je trouve ce qu’il peut nous arriver de plus beau
Plume divine comme dit Félicia Doumayrenc, une éditrice sachant reconnaître un vrai talent comme le votre, maniant le cynisme tout comme les sentiments.
Que vos mots touchent l’amour éternel, car vous le méritez vraiment, pour faire tant de bien autour de vous.
J’adore, c’est bien dit, bien écrit, bien pensé, parfait.
Parce que c’était lui, tu astout dit chérie, ce lui qui fut et qui sera, mais combien s’en rendent-ils compte ?