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( 21 octobre, 2016 )

Ce qui reste

Parfois, le temps passe si vite que l’on oublie qu’il existe, ce temps, pourtant si précieux que l’on pactiserait avec le Diable pour juste quelques heures en plus.
Parfois on crèverait d’envie de faire un saut en arrière afin d’effacer l’inévitable, ce qui fut, l’instant qui a tout changé. Et puis, par hasard, car au fond on ne le désire pas vraiment, on sort une boite, ordinaire, une vieille boite à chaussures cabossée, un peu usée, on va alors oser ce que l’on s’était juré de ne pas refaire, l’ouvrir et regarder, un plongeon violent dans le passé.
Au final, on s’aperçoit, presque avec tristesse, qu’il ne reste presque rien, que notre passé, toutes ces larmes, tous ces moments de pur bonheur se retrouvent juste dans ce minuscule petit carton où trainent, selon les circonstances, un vieux mouchoir parfumé, quelques bijoux, un doudou limé, photos et lettres jaunis, des souvenirs lointains, oubliés comme quelques chansons gravées que l’on ne peut plus écouter. Il ne reste rien même pas des cendres, un mot écrit rapidement, signature illisible porteuse pourtant d’une telle chaleur au coeur que l’on n’a pas voulu le jeter à l’époque, dans une autre vie, impression issue d’un autre monde, carte que l’on garde comme un présent, pourquoi au fond ? On retrouve aussi des premières dents, de qui sont-elles ?, minuscules, séchées, des quenottes de bébés, une tétine abimée, des photos oubliées, qui sont donc ces visages effacés de notre mémoire ? Ils devaient compter pour les avoir gardés.
Ouvrir une vieille boite, c’est affronter son passé en pleine face, avec courage, car tout ne fut pas rose, avec humour, car les grandes guerres semblent bien dérisoires et les rancunes illusoires. Il ne faut surtout pas s’attarder, regarder, oui, même pleurer, on y est autorisé, mais bien vite, il faut refermer le couvercle et ranger ce passé pour avancer sans reculer.

( 20 octobre, 2016 )

Vivre positivement.

La pensée positive est une manière d’appréhender la vie de manière différente, de ne pas toujours juger ce qui nous arrive comme négatif. C’est une façon radicale de changer notre vie, de rebondir sur des faits anodins, d’avancer sans reculer.

En pratique, l’homme a tendance à toujours reporter ses propres erreurs sur les autres. La pensée positive aide à relativiser. Si un évènement tragique comme une brique qui tombe sur notre tête traverse notre route, c’est un coup de malchance, elle aurait pu passer à côté, mais si on voit le bon côté, si nous sommes toujours en vie, c’est le principal et elle aurait pu tuer un jeune enfant. Tout dépend de l’angle d’analyse.

La facilité, que trop humaine, est de ne regarder que le mauvais côté des choses. Ce sera celui qui s’ennuie dans son travail, le dépressif jalousant tout le monde, la femme frustrée qui ne cessera de critiquer ses comparses, celle trompée qui ira se plaindre de l’infidélité de son conjoint. Aisé de caricaturer les pensées négatives, et pourtant, ces mal-être ne sont-ils pas au final des signes, des clins d’oeil. Un travail ennuyeux dans lequel on se sent grognon, n’est-il pas temps d’en changer ? Rien ne réussit, il se sent mal aimé, n’arrivant pas à faire aboutir ses projets, un petit coup de pied au popotin pour relancer la machine ne serait-il pas nécessaire ? La frustrée de service ? Qu’elle sorte de sa condition et aille un peu butiner au lieu de jalouser ou de critiquer les autres, quant à la femme dite « quittée », il faut être deux dans une histoire d’amour, et mieux vaut gratter l’allumette à temps que de se faire du mal, et puis l’amour n’est pas éternel et il y a tant de personnes à désirer.

Lorsque j’ai perdu mon enfant, j’ai cru que l’on m’amputait d’un membre, et le mot est même trop faible. J’ai décidé de ne me souvenir que de ses sourires, de ses éclats de rire, et la douleur, je l’ai portée, mais en souriant, en vivant, en aimant. Lorsqu’un tsunami a inondé ma vie il y a quelques années, j’ai tout accepté, sans broncher, toujours avec un sourire, juste un peu plus triste. Je me suis agrippée aux souvenirs de moments qui m’avaient fait du bien, puis une épée m’a transpercée, une maladie auto-immune s’est enclenchée, j’ai eu du mal, je l’avoue, à garder cette trajectoire pleine de bonnes résolutions, mais j’ai essayé. Mes mots ont remplacé la douleur, la colère s’est évanouie, il n’est juste resté que le manque de ce qui n’était plus. Il m’arrive encore de chuter. Dans ces moments, je m’isole dans ma bulle protectrice pour m’y ressourcer. Le monde d’aujourd’hui n’est pas emphatique. Il faut une armure solide.

Avoir tout simplement un regard différent sur ce qui est. Trouver un sens à un non-sens. Ne plus répondre aux attaques. Tendre la main même si l’autre refuse de la prendre.  Un regard possible sur le passé, mais sans se lamenter, sans s’arrêter, simplement pour rire de soi, et avancer. Des mots qui font du bien, donnés comme un présent. Et voilà, le monde est bien différent !

( 19 octobre, 2016 )

Objectif vacances, lire, écrire, s’occuper de soi

La vie nous enferme bien malgré nous dans une spirale d’où il est difficile de sortir. Nous nous faisons un devoir, une obligation de nous occuper des autres. On a beau faire, beau dire, c’est un passage obligé, puis arrive bouffée d’oxygène, la perspective des vacances, et curieusement, il y a comme un poids qui se relâche.
Il n’y a plus de doute, c’est ce qu’il faut pour se retrouver, une pause qu’elle soit estivale, hivernale ou automnale. On peut enfin se projeter vers une période, courte c’est vrai, mais indispensable où on ne sera pas à courir après le temps. Et oui, c’est décidé, à un jour des vacances de Toussaint, je lève le pied, facile allez-vous dire, ayant atteint tous mes objectifs côté travail. C’est vrai, mais j’ai tout fait pour. Mon travail est déjà prêt pour Novembre, et je savoure l’idée de pouvoir me plonger dans bon nombre de romans que j’ai acheté ce mois-ci en numérique. Ma Kobo sous le bras, je vais pouvoir décompresser au calme, respirer l’air marin puisque je vais faire un saut en Normandie, et si le temps fait des caprices, me replonger dans les mots.
Tenter surtout de retrouver mon énergie. Malgré la fatigue, je me sens plus sereine, à la perspective de me mettre en mode pause et de ne penser juste qu’à moi, serait-ce l’effet placebo ? Même si c’est le cas, je savoure sans modération cette perspective de vacances.

 

 

 

 

( 18 octobre, 2016 )

La publication d’un manuscrit

Que de mots, que de larmes, je lis chaque jour sur les réseaux sociaux à m’en briser le coeur. Pathétiques ces auteurs en recherche d’éditeurs, prêts à tout pour un contrat signé, rêvant déjà d’une communication médiatique, pourquoi pas du prix Goncourt pour un premier ou second roman ?
Lamentables ceux qui entretiennent ces faux espoirs. Je lisais dernièrement un article dans un grand canard, et la réalité est tout autre. Autant on peut se dire auteur, c’est à dire une personne qui s’adonne à l’écriture, autant ce n’est pas parce que l’on est auteur que l’on est écrivain. Il existe même un fossé immense, et d’un côté, d’un seul, se trouve tout simplement le talent.
Il faut rendre à César ce qui lui appartient. Dans les éditions connues, un seul manuscrit sur 6000 est accepté et dans 50% des cas, ce dernier connait un ami d’un ami d’une personne liée à l’édition en question. En clair, un sur 12 000 !
Et sur ces grandes éditions comme Gallimard, Lattès ou Actes Sud, plus de 250 manuscrits sont « ceux d’amis, d’amis en haut de la pile pour au final moins de dix publications par an.
Tout de suite, ces chiffres remettent les pendules à l’heure. Vous y croyez toujours au possible ?
Injustice disent certains. Je dirais plutôt coup de poker. Comment peut-on décider quel livre sera le bouquin favori des français pour le prochain été ? Actuellement, jusqu’en Mars, et je ne pense pas me tromper, seuls les ouvrages politiques feront la « une » à cause des présidentielles. Et on se moque si le livre est mal écrit, si son contenu est diffamatoire, pire s’il l’est cela n’en sera que plus juteux. On se retrouve bien éloigné des auteurs comme Yourcenar, Zola, Hugo et tant d’autres.
Aujourd’hui, les gens n’écrivent plus vraiment de la littérature, et je fais certainement partie de cette masse pensante à la différence que je refuse de me revendiquer écrivain. J’ai un métier que j’aime et jouer de la plume est juste un plaisir comme beaucoup d’autres.
Mais trop de jeunes auteurs sont convaincus d’avoir fait le manuscrit hors norme alors que leurs mots sonnent creux, sans force, sans exception.
Pour être ciblés par une grosse édition si on n’a pas de relations dans ce milieu, il faut vraiment sortir du lot.
Au final, gardez, chers auteurs en quête d’éditeur, une certitude. Avant d’être un écrivain, un vrai, qui pourra écrire ses manuscrits sur sa chaise longue au bord de la mer, il se passera des années, voire peut-être jamais. Il vous en faudra écrire des romans différents, inédits, sans faute de style ni d’orthographe. Il vous en faudra du temps pour vous faire connaître en amont, car il ne faut pas se leurrer, l’époque où Pivot faisait ses émissions de télé est révolue. Ce n’est pas un petit article dans le journal local qui va vous faire être le futur Rowling.
Extrait d’un article  » Chez Grasset, Martine Boutang, directrice littéraire chargée des premiers romans, reçoit entre dix et quinze manuscrits par jour ; seulement cinq paraîtront dans l’année. »
Tout est dit !
Faut-il désespérer pour autant ? Je pense que l’on peut toujours tenter, mais ne pas se faire trop d’illusions sinon on se sentira très vite, nul, sans intérêt. Gardez les pieds sur terre, et quand vous commencerez à avoir un petit lectorat comme moi, vous serez surpris de recevoir des propositions de contrat de petites et moyennes éditions. Mais quitte à signer pour des chaines, autant qu’elles soient en or massif et sur le devant de la scène, parfois, les petites n’ont pas une com d’enfer ni le premier prix du Goncourt, mais elles ont un petit plus que n’ont pas les autres, une âme.

( 18 octobre, 2016 )

L’opinion des autres

Dès notre plus tendre enfance, nous nous heurtons à l’opinion des autres, à leurs regards souvent désapprobateurs. Nous grandissons en n’étant au final que le produit de ces remarques, de ces signes. Ce n’est qu’en prenant de l’âge ou des coups diraient certains que nous prenons pleinement conscience du vrai pouvoir des mots.
Un enfant que l’on traite de « nul » ou de « paresseux » n’aura que deux options, se battre contre cette idée et devenir le meilleur (mais cela va nécessité une sacré volonté), soit se conforter dans cette vérité et devenir un looser.

Nous ne choisissons pas notre physique, sauf si nous utilisons le bistouri, nous ne choisissons ni de tomber malade ni qui fera battre notre coeur. Ce manque de contrôle nous incite à croire les autres plutôt que nous, et là est le véritable drame.
Je pense à un cas bien particulier dessinant encore comme sont difficiles ces maladies auto-immunes. Une enfant de treize ans, traitée de « grosse vache » par ses amis, par ses parents aussi. Par un concours de circonstance, je rencontre cette famille. La gamine est effectivement obèse, ses cheveux sont ternes, les cernes sous ses yeux gonflées, elle s’endort en classe. Je sais que je suis obnubilée par les maladies de la thyroïde, mais je ne peux m’empêcher de leur suggérer de faire un examen sanguin. La père me répond : »N’importe quoi ! Si elle ne s’empiffrait pas de bonbons et de gâteaux en tous genres, et puis c’est la puberté. C’est une paresseuse. » Je suggère à la maman n-:on recueil, juste pour l’informer.
Que répondre ? La jeune fille semblait en souffrance. Six mois après, je croise la maman, souriante qui m’embrasse pour me remercier. La petite était bien en hypothyroïdie et non des moindres avec plus de 15 de TSH, et les anticorps Hashimoto. « Elle ne le faisait pas exprès » fut sa remarque. L’histoire ne dit pas si cette enfant vivra sans séquelle psychologique, si les années à avoir subi les moqueries de ses proches ne l’ont pas réduit à néant.
L’opinion des autres est pire qu’un sabre aiguisé. Taper où cela fait mal est si facile. Untel avec des lunettes myopes sera ridiculisé et traité de binoclard , celle avec des kilos sera rejetée, comment ne pas être touché par ce venin ?
L’image du poids est un fléau de notre société montrant la femme idéale anorexique, sans forme. Comment une jeune fille peut-elle aujourd’hui se construire ainsi ? Hormis une poignée d’hommes aimant les sacs d’os, la plupart reluquent les femmes épanouies, même s’ils n’oseront jamais l’avouer publiquement. Mais en tant que femme dodue ( terme employé par ma gynéco avec beaucoup de doigtés), je revendique le droit d’avoir des formes. Nous avons un vrai devoir envers la nouvelle génération, qui, elle, sera vite en surpoids à cause des cochonneries que l’on nous met dans les aliments ( trop de sucre, trop de graisse, trop d’engrais déréglant la thyroïde …). Nous avons le devoir d’apprendre à ces jeunes à s’accepter, parce que l’amitié ou l’amour ne se mesure pas à une affaire de kilos, parce que le monde tournerait bien mieux si l’empathie était la véritable valeur qui émergeait. L’opinion des autres est leur seule vérité, à eux, elle n’est pas celle de tout le monde. Faisons en sorte de façonner un monde où chacun s’acceptera tel qu’il est. Pas facile, mais pas impossible.

( 17 octobre, 2016 )

Éducation nationale, mon amour, que deviens-tu ?

C’est rare que je sorte mon stylo pour parler de l’éducation nationale, mais ces jours-ci, je ne cesse de lire des inepties dans les récentes déclarations de politiques de tous bords. Arrivera-t-il un jour où on demandera l’avis des enseignants de terrain et non des syndicats planqués ? Je suis fatiguée de constater le nombre de fausses rumeurs propagées sur les réseaux sociaux concernant cette profession qui reste pour moi, une des plus belles. Les enseignants quittent le navire. C’est une réalité et on se demande pourquoi ? On nous parle d’embauche de centaines d’enseignants pour combler les arrêts, mais c’est un leurre. Plus personne ne veut faire ce métier, Enfin j’exagère, certains en rêvent, sans savoir mais au final, et on va jusqu’à lancer des demandes d’emplois à l’ANPE dans certains départements. Cela ne vous choque pas ? Confier à une personne dotée d’un diplôme de commerce une classe ? Sans formation ? Résultat, les « volontaires » ne restent pas, et je ne leur jette pas la pierre. Trop dur dans les banlieues chaudes !
Quant aux jeunes générations, la majorité pensent déjà au bout de cinq ans à une reconversion. C’est qu’il y a un gros malaise, non ?
Avec un Bac plus 5, un professeur des écoles est sous-payé, mal vu, maltraité. Certes, il a 24 heures devant les élèves, mais personne ne compte le nombre d’heures qu’il passe à préparer les cours ( et qu’on ne me dise pas que l’on reprend les anciens, les programmes ont changé cette année), à mettre en place des projets, à corriger des copies ( plus de deux heures de correction tous les soirs en CM2). Trop d’arrêts de maladie ? Je ne sais quelle école est choisie, car chez nous, c’est le minimum. Pour ma part, atteinte d’une maladie auto-immune, victime d’une bronchite carabinée, j’ai refusé un arrêt de plus de deux jours ne voulant pénaliser les enfants, justement car non remplacée. Alors, une loi visant à être reçue par le médecin conseil ? Je ne rêve que de cela ! Pouvoir être entendue, pouvoir expliquer pourquoi j’aurais besoin d’un temps aménagé car les classes difficiles nous bousillent de plus en plus, et je vois déjà de jeunes enseignants s’effondrer en larmes certains soirs. Seulement, voilà, la pénurie d’enseignants nous oblige à rester, et les aménagements de pré-retraite n’existent plus. Allons-nous tous finir notre carrière en déambulateur ? Vous voyez un peu le tableau ? Pourquoi ne pas laisser la place aux jeunes ? Et avec de vraies formations ?

Quant aux nouveaux rythmes scolaires, n’en parlons pas. On a voulu faire plaisir aux parents, cela a permis de gagner des voix électorales, mais sur le terrain, c’est une catastrophe ! Si depuis Jules Ferry, le mercredi (plutôt le jeudi à l’époque) a été instauré, c’est qu’il y avait une raison. Aujourd’hui, les élèves sont sous pression tous les jours, résultat les résultats sont dramatiques, l’énervement est à son maximum le vendredi, tout se détériore. Et je ne parlerai même pas de la fatigue, ni des onze semaines à partir d’Avril … où est le bien-être de l’enfant dans tout cela ? Car on semble oublier que ce ne sont QUE des enfants ! Ils ont le droit de ne plus pouvoir rester concentrer, de ne plus savoir où donner de la tête avec ces NAP qui leur font terminer un jour sur deux à une heure différente. Où est le rythme de l’enfant dans tout cela ?
Ah, il y a de merveilleuses écoles pilotes où tout marche à merveille. Tout est dit dans « pilote », des moyens, des enseignants et des élèves souvent triés sur le volet, mais les autres ?
Je suis triste de voir cet univers que je respecte, que j’aime beaucoup, partir en vrille. Les classes surchargées, les fossés se creusant entre certains élèves, sur quels critères se base-t-on au ministère ? Que veut-on vraiment ? La réussite de toute une génération ou faire plaisir à des parents prêts à tout pour se débarrasser de leurs enfants, pour que l’école les éduque ?
Idiotie de penser que la France peut être comparée à la Suède ou la Norvège. On est tellement différents, tentons des réformes à portée et surtout soyons capables de reconnaître que cette réforme est un échec avant d’avant bousiller une génération complète.

( 16 octobre, 2016 )

Un peu d’humour dans ce monde de brutes

Parce qu’il existe dans la vraie vie des situations cocasses dignes de mon héroïne Carla, je ne peux empêcher ma plume de vous narrer cette anecdote. Un jour comme tant d’autres, en traversant ma ville, je vois un type, plutôt bien de sa personne, au volant d’une superbe décapotable grise reluisante, virage serré, il se gare. Nul ne pouvait échapper à son petit manège. Il sort de sa voiture, tout de blanc habillé, fort classe, il est vrai, se met en pause selfie et prend une dizaine de clichés avec sa caisse rutilante. Les passants, dont je faisais partie, s’échangent un sourire amusé. L’histoire s’arrêterait là, mais soudain, un homme arrive, s’avance, serre la main au conducteur, empochant au passage une enveloppe (serait-ce des billets ?) et part avec le cabriolet. Voilà notre playboy, le nez plongé dans son portable, alpagué par un petit vieux qui lui demande où est passée sa sublime voiture. Là éclat de rire !  » Je l’ai louée pour une demie-heure pour appâter les meufs, et regardez cela marche, j’ai trois rendez-vous pour ce soir ! »
Comment dire ? Un selfie de nos jours serait donc acte de vérité ? Quel homme est-il si peu sûr de lui pour ainsi exhiber sa voiture plutôt que ses qualités ? Ou bien, quel drame se cache derrière ce costume si bien coupé ? Une virilité défaillante ou une certaine perversité ? En tous les cas, pour quelques billets qu’il a perdus, nous, les anonymes, on s’est vraiment bien amusés :)

( 15 octobre, 2016 )

Hashimoto

Notre société ne jure que par ces mots « norme », « normalité » revendiquée par une certitude ne pouvant induire d’erreurs, et pourtant. Qui peut vraiment affirmer avec certitude ce qu’est « une norme ». Je me suis amusée à passer dans huit labos des villes avoisinantes, aucune n’a la même norme pour le dosage TSH. En clair, si un médecin peu intéressé par cette maladie invisible se fie  » à la norme », un malade se retrouvera vite catalogué de dépressif, de douillet alors que sa souffrance sera bien réelle.
Hashimoto n’est pas juste une maladie de la thyroïde, c’est une maladie auto-immune qui bousille notre système humanitaire. Nos petits guerriers, au lieu d’aller affronter une bactérie, partiront à l’attaque de notre papillon au moindre stress, à la moindre fatigue. Résultat, on va se retrouver avec une facilité à choper le moindre microbe, une fatigue régulière et mille troubles.
Bien sûr, la norme de confort des uns ne sera pas nécessairement celle des autres, c’est une réalité que l’on ne devrait jamais ignorer. Pour les uns, cette maladie va apparaitre dans la PDS un jour avec rien d’alarmant. Des chanceux dirais-je, pour d’autres, et ce fut mon cas, suite à la violence d’un choc, le corps dit stop et enclenche son pouvoir destructeur. Des symptômes dingues apparaissent, tout se déglingue. C’est le « pas de bol ». Quoique l’on fasse, il faut se tenir au gouvernail pour rester debout. Allez dire à une mère de famille exténuée que sa maladie imaginaire ? à cette femme qui a fait quatre fausses couches à cause de cette cochonnerie, à cette autre vivant depuis des années dans un état dépressif. Osez leur dire en face u’elles sont juste dans le norme labo et n’ont pas à se plaindre.
Il faut que ce genre de considération stupide cesse. Nous sommes différents et chacun, surtout ceux qui s’en sortent, doivent accepter cette différence. J’ai été outrée de lire sur certains groupes lors du passage de la pétition demandant la reconnaissance de cette maladie, des malades répondre qu’elles ne signeraient pas, car elles s’en sortent, elles. Quel monde égocentrique ! Doit-on se battre pour une cause que si on va mal ? Ne peut-on le faire simplement parce que nous appartenons à un tout que l’on nomme l’humanité ?
Depuis la parution d’Hashimoto, mon amour, j’ai rencontré des médecins fabuleux, j’au aussi rencontré des cons, comme partout. J’ai surtout ressenti une vague de solidarité qui commençait à pointer, un peu un espoir pour le monde de demain.
Alors oui, battons-nous, ensemble, même si ce n’est pas pour nous, faisons vivre ensemble l’association Hashimoto, et aidez-nous à faire vivre le blog. Parce que quelque part, chacune d’entre nous, le vaut bien.

 

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( 15 octobre, 2016 )

Les petits bonheurs

Notre société négative semble vouloir nous interdire le bonheur, comme si rien n’était plus important que la crise. Pourtant des petits bonheurs, il y en a partout, à tous les coins de rue, il suffit juste de regarder autour de soi. Ces petits bonheurs sont à portée de main, il suffit juste de les attraper et de cesser de penser que le bonheur est permanent. Il ne l’est pas et c’est ce qui en fait son concept. La vie nous offre des instants merveilleux, des moments moins bons, c’est ce qui fait la vraie valeur du bonheur. Goûter l’instant présent, c’est vivre vraiment.

Il y a des petits bonheurs qui nous font rire, pleurer même, sourire.

Le cadeau que l’on trouve le matin à notre réveil, le rire d’un enfant qui résonne dans nos oreilles, l’annonce d’une bonne nouvelle, la satisfaction d’un travail réussi.Notre vie est jonchée de ces petits riens qui font des « tout », malheureusement notre tendance à voir tout en noir, nous pousse inéluctablement à remarquer ce qui ne va pas. Nous nous disons insatisfaits, voire malheureux, nous basant sur des critères fondés sur ceux de notre société. Notre travail est pénible, nous n’avons pas assez d’argent, nous ne sommes plus autant amoureux qu’avant, la frustration nous empêche de nous réaliser. Il est temps de sortir de ce schéma type. Nous en avons tous le pouvoir, le devoir. Notre bonheur est uniquement lié à notre propre choix de vie. Nous voulons un travail moins pénible, il suffit d’en changer ou de regarder autour de nous, et nous verrons des personnes bien moins loties. Nous voulons vivre nos rêves, fonçons ! Osons ! Seul l’amour ne se dessinera pas selon notre désir, alors contentons-nous d’aimer ce qui est autour de nous, d’apprécier la nature, le soleil sur notre peau. Cessons surtout de toujours nous plaindre. Le bonheur est comme un sourire, plus on y fait attention et plus on en reçoit. Il suffit juste d’offrir sans rien attendre ainsi nous serons réceptifs à des milliers de petits bonheurs prêts à inonder nos vies.

( 14 octobre, 2016 )

Les embrouilles

Ah, que de personnes aiment se délecter dans les embrouilles, versant souvent de l’eau sur un feu en tentant de l’éteindre. Longtemps je pensais que ces personnes agissaient ainsi par pur plaisir de délation ou d’intérêt, et au fil du temps je constate que ce sont des actes complètement inconscients, certainement pathologiques, mais pas des actes purement méchants. Un exemple ? Ces personnes nocives nous ramènent sans cesse un nouveau problème dont ils sont toujours le centre, bien sûr, une certitude voilée que tout le monde leur en veut impliquant que l’on nous en veut à nous-aussi. Il fut un temps où mon empathie légendaire me plongeait dans ces névroses, je tentais de calmer leurs douleurs, bien vainement puisqu’au final, masochisme certain, ces êtres s’y délectent.
Depuis plusieurs mois, j’ai choisi l’option « solitude » m’éloignant ainsi des embrouilles.
J’y ai gagné en paix de l’esprit, même si on me cherche régulièrement sur certains réseaux, allant jusqu’à boycotter « les Confidences ». Franchement, c’est dommage pour mes lecteurs, car moi, je croule sous la fatigue et le boulot, car ma vie n’est pas celle d’un écrivain, mais d’un salarié et ces mesquineries ne me touchent plus du tout. Au pire, je me tourne de plus en plus vers l’audérision voire l’autoédition …
J’ai beaucoup évolué, zappant, bloquant et surtout tournant le dos aux attaques, ne cherchant plus à me justifier d’être ce que je suis. Tu ne m’aimes pas ? Tans pis pour toi ! Ta bave ne m’atteindra pas.
Une personne nocive est pire qu’un vers s’incrustant dans dans nos vies diffusant son poison par petites touches anodines, l’alimentant avec des histoires ou des ragots véridiques ou non. Un serpent que l’on se doit d’ignorer, faute d’écraser.

Notre vie n’est pas celle des autres, mais la nôtre. On ne peut la vivre par procuration, par le biais d’embrouilles ou de ragots. On se doit également de ne pas conforter ces personnes dans leurs délires, d’entretenir leurs erreurs. Ce n’est pas simple. Je suis tombée dans ce piège plusieurs fois par peur de blesser, de faire du mal, par trouille tout simplement d’enivrer les choses. Ce fut une lamentable erreur. Il faut avoir la force de dire NON. On n’est pas destiné à sauver tout le monde et surtout pas à se pourrir la vie.
Moralité : évitez les embrouilles, refusez de les entretenir, de les écouter, virez les personnes nocives de vos vies, elles ne vous apporteront rien de bon. Souriez à la vie, à votre vie, car elle seule en vaut la peine, la vie est si jolie, il y aura toujours quelqu’un à votre porte qui vous attendra pour vous faire du bien. Sachez regarder.

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