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( 4 octobre, 2016 )

Est-ce que les femmes aiment plus que les hommes ?

Thème d’un débat sur un réseau social auquel je répondrai juste que nous sommes simplement différents. Bercés par notre éducation, les stéréotypes dans lesquels on nous a plongés dans notre petite enfance, nous avons l’obligation implicite de ne pas être semblables. L’homme a le devoir d’être dur, dénué d’empathie, incapable de pleurer tandis que la femme sera celle qui se raccrochera à des miettes juste parce qu’elle ne peut se résoudre à ne plus aimer.
La réalité est bien autre ! J’ai reçu des témoignages poignants d’hommes ayant souffert l’abandon d’une femme, brisés par une trahison, tout comme à l’inverse des femmes joueuses, dévoreuses d’hommes.
L’amouromètre n’existe pas, nul ne peut dire « quel est le bon degré » d’amour que l’on doit donner. Certaines personnes n’ont pas de coeur, et ce sont aussi bien des hommes que des femmes. Ils prennent sans donner, promettent et ne tiennent pas leurs promesses, ils brisent sans une once de remord. Ils sont ainsi, tandis que d’autres vont trop aimer, jusqu’à y perdre leur âme, prêt à tout pour ce petit battement de coeur qui leur fait tant de bien.
Vous trouverez « les pépères » qui n’ont plus envie de se prendre la tête, préférant renoncer aux émois et au sexe, privilégiant télé et canettes de bière, les libertins qui eux vont se griser dans une multitude de corps pour oublier ce qu’ils sont, les sentimentaux qui aimeront plus l’amour que la personne, et j’en passe.
Aimer n’est pas si simple, cinq lettres faites de frustrations, de limites, d’interdits.
Non, une femme n’aime pas plus qu’un homme, elle sera juste plus courageuse, osera avouer son désir quitte à se faire cracher dessus, criera son amour jusqu’au moment où elle finira par passer à autre chose. Un homme se cachera toujours derrière le temps qu’il n’a pas (comme si un manque de temps empêchait d’aimer !), son travail, ses responsabilités, tout ce qui fait de lui « un bon petit garçon » comme l’aurait voulu son papa, ou sa maman.
L’énorme difficulté sera lorsque ces deux personnalités si complexes, avec des buts si différents se rencontreront. Y aura-t-il fusion ? Explosion ? Passion ou simplement peur ? Restant une grande sentimentale, je dirai que tout se jouera dans ce premier baiser, celui qui allumera le feu, qui tournera les têtes et qui réunira enfin ces deux êtres si imparfaits.

( 3 octobre, 2016 )

Pourquoi les auteurs ont-ils ce besoin d’écrire ?

Question récurrente dont la raison fluctue selon les jours. Pourquoi un auteur a-t-il ce besoin de coucher des mots sur le papier ? De la même façon qu’un ingénieur dessine des moteurs d’avion sur des coins de table ou un peintre lance des couleurs sur une toile, c’est un besoin viscéral, presque une pulsion irrationnelle.
J’ai longtemps cherché une comparaison sans en trouver une, mais plus j’écris, plus j’ai envie de dire que cette sensation me procure un bien-être quasi orgasmique, une manière d’être en osmose avec le papier, avec mes rêves.
Une personne me disait dernièrement que tous les artistes (appuyant bien sur ce dernier mot) étaient complètement déjantés. Amusants ces stéréotypes bien ficelés, mais après tout, pourquoi pas ?
Dans ce cas, je suis fière d’être complètement « fêlée », puisque c’est ce qui me permet de peindre des tableaux qui prennent vie, j’applaudis ce grain de folie qui nourrit ma créativité. Je ne suis pas dans la norme « bien pensante », je ne l’ai jamais été, trop émotive, trop excessive parfois, trop possessive, trop jalouse en amour, trop emphatique. Pour couronner le tout, je me fiche du sacro conventionnalisme, faisant fie des préjugés.
J’aime tout ce qui est atypique aussi bien les écrits que les gens. Mes amours furent toujours pour des personnes jugées hors norme, atypiques, des loups solitaires que j’ai presque toujours apprivoisés. Les têtes bien coiffées, bien pensantes, les belles gueules, bien ficelées, je les ai toujours évitées, parce qu’il faut bienl’avouer, dieu qu’elles sont ennuyeuses, tout comme les hypocrites et les arrivistes.
Le seul endroit où j’accepte de rester dans « le moule » est mon travail, parce que c’est important pour les enfants, des règles et une norme. Ma vie, sinon, est un magnifique champ de fleurs où j’ai plaisir à ramasser de nouvelles fleurs, à sentir de nouveaux parfums, tout en n’oubliant jamais les saveurs du passé.

Écrire reste un outil magique permettant de casser cette réalité où tout le monde porte un masque, où sentiments et émotions sont étouffés. Je veux que mes émotions transpirent jusqu’à dégouliner sur le papier, afin de pouvoir faire crisser mon crayon de mots d’amour, de passion. Je veux cracher mes poumons sur le papier pour éviter de m’asphyxier, pour offrir un sens à mon existence, pour danser sur la braise, pour que ma plume caresse des visages aimés.
Écrire, c’est la plus jolie chose qui existe, franchir les limites que la vie nous interdit. Toujours aller plus loin. Pouvoir laisser des messages à l’encre sympathique, pouvoir effacer, recommencer, tout ce qui est impossible dans la réalité.
Alors si écrire, c’est être fou, je revendique cette folie jusqu’à ma mort et bien au-delà encore.

( 2 octobre, 2016 )

La vie n’est pas un jeu

Dans leurs beaux costumes, ils sont de retour, avec leurs paroles sucrées, leurs promesses ensorceleuses, ils sont bien là, les pieds dans le starting-block, prêts pour la course à la présidentielle. Se rendent-ils compte à quel point ils sont ridicules et font illusion, tout comme tous ces groupies ou ennemis qui réagissent, hurlent sur les réseaux sociaux, pire s’étripent. Mais bon sang, comment notre société peut-elle offrir un bon exemple à nos générations futures vu les harpies que l’on peut croiser ? On assiste à des scènes de pure gaminerie  » T’es plus mon ami parce que tu as dit cela (…) » et j’en passe.
Réveillez-vous les gens, on ne vit pas dans le monde des Bisounours et chacun a droit à son opinion. Faut cesser de penser que la vie est un grand jeu de société où la politique aura un gagnant que l’on applaudira. On n’applaudira personne, car ils sont tous aussi vérolés, la seule différence, certains utilisent des mots plus forts que d’autres. Mais couper le contact avec des affinités ( si, si, des amis l’ont vécu sur facebook) parce qu’elles avaient émis une opinion … Quelle triste dérive !

La vie n’est pas un jeu où il suffit de lancer un dé. Les gens ne sont pas des pions. Une personne de mon milieu pro comparait la vie à un jeu d’échecs où nous, les pauvres imbéciles qui croisions sa route, n’étions que des pions. Je me suis servie de son idée pour faire mon roman policier Blanc, tellement ce concept m’avait choquée.
La vie est tout sauf un jeu, et trop de personnes avec une vie amicale ou sentimentale sans saveur vont s’évertuer à tirer des ficelles pour simplement avoir cette petite impression de pouvoir, n’hésitant pas à interpréter un texte anodin pour en sortir ensuite une bombe, laissant des espoirs parsemés, des promesses non tenues.
Que ce soit en politique ou dans le domaine social, jouer est un risque insensé.
J’ai un profond mépris pour toutes ces personnes dont les mots sonnent faux. Étant une grande sentimentale, j’ai beaucoup aimé dans ma vie, j’ai toujours fait confiance, certaines personnes en ont joué, je ne leur en veux même pas. Je me dis aujourd’hui qu’ils doivent avoir des plaies bien douloureuses pour ne pas avoir savourer le bonheur qui leur était offert, mon amour ou mon amitié. J’espère qu’ils sont heureux aujourd’hui …
Ces individus, sont-ils vraiment coupables ? Que ce soit ces politiciens qui nous font miroiter des trésors ? Ces hommes qui par des mots entre les lignes nous font espérer leur amour, leur amitié mais surtout leur attention ? Tous ces faux-amis que nos chemins croisent ? Qui est vraiment coupable ?
Ne serait-ce pas plutôt, cette masse bien pensante que nous sommes, qui acceptons l’air outré ou avec une joie naïve tout ce qui nous est proposé, sans poser de question, simplement parce que nous avons envie de sortir de cette frustration qui nous prend à la gorge ?
Quoiqu’il en soit, les mois politiques s’annoncent amusants, n’en oublions pas pour autant que la vie n’est pas un jeu et ne laissons personne jouer avec la nôtre, sauf si c’est pour partager un croissant de bonheur, sincère même s’il est court.

( 2 octobre, 2016 )

Les promesses

Nous passons notre vie entière à faire des promesses que nous n’arrivons pas à tenir.
Les serments éternels, les promesses sur le lit des mourants, celles offertes aux enfants pour les calmer, et au final, que reste-t-il de ces belles paroles, pourtant sincères au départ ? Que du vent !
Je fais partie des grandes naïves de cette planète qui ne font pas de promesses en l’air. Je pèse toujours mes mots que ce soit en amour ou en amitié, ne m’engageant que si je suis certaine de ne pas être sur des sables mouvants, simplement parce que casser une promesse sans explication est pour moi un acte cruel. Nombreuses personnes s’en moquent, pas moi. Petite, j’ai attendu des années une promesse d’une personne de mon entourage familial, promesse que l’adulte avait oubliée, pas moi. J’ai été très triste le jour où j’ai compris que pour l’autre, ce n’était rien. Une promesse, ce n’est justement pas rien, c’est un engagement tacite que l’on offre, un geste de pure confiance. « Je te fais cette promesse parce que je crois en toi ! » Ne pas respecter cette promesse, c’est rompre cette confiance. Je déteste cela. Je suis peut-être un dinosaure, mais lorsque je fais une promesse, je l’honore toujours, sauf si la vie m’en empêche. Cela m’est arrivé dernièrement, une promesse sincère, un engagement profond, mais trop de douleurs s’étaient superposées à cette promesse.
Par respect je l’ai rompue, parce que je n’avais plus cinq ans et que je ne pouvais passer ma vie à attendre. Je pensais être plus sereine ensuite, ce ne fut pas le cas. Je me sens triste comme si j’avais échoué, comme si j’avais brisé un morceau de rêve, comme si j’avais verrouillé une porte. C’est une réaction stupide, il faut être deux pour qu’une promesse aboutisse, et je n’ai pas à me sentir seule coupable, et pourtant, je m’en veux d’avoir un jour promis et de ne pas avoir eu la patience d’attendre encore un peu. Cela me fait penser à une citation de Claustria de Régis Jauffret
« Après tout, les promesses non tenues sont les plus belles. Elles permettent à ceux qui les ont entendues de faire un beau rêve qui ne coûtera en définitive rien à personne. »
Seulement, pour certains, le rêve est source d’espoir, et je donnerai n’importe quoi pour retrouver ce morceau de nuage, parce qu’au fond, si on compte vraiment pour une personne, que ce soit un ami, un amour, une personne de sa famille, on sait tous qu’elle gardera toujours sa promesse en veilleuse quelque part, au fond d’elle, bien cachée, peut-être, mais bien réelle, pour le jour où …

( 1 octobre, 2016 )

Se pardonner

Pardonner », « Oublier », des mots qui s’écrivent un peu partout comme du miel dans les journaux prônant le zénitude, seulement voilà, si c’était tellement facile, il y aurait bien moins d’eaux qui couleraient de nos yeux. Pardonner a une connotation très spirituelle au final, le côté « gentil » en nous qui nous incite à passer l’éponge sur les moments pénibles de notre vie. Oublier, c’est un cran au-dessus, une façon de rayer définitivement l’autre ou une situation de sa vie, comme si elle n’avait jamais existé.
Est-ce aussi simple ? J’ai tendance à penser, et cela n’engage que moi, que toute personne saine d’esprit, emphatique, peut pardonner facilement, avec le temps, simplement parce que le recul va lui offrir, tel l’objectif d’un appareil photo, une nouvelle vision des choses. Souvent, cet angle que l’on découvre est surprenant. Le tableau est différent, le sens même peut-être changé. L’oubli peut ensuite s’avérer nécessaire si la personne a besoin d’avoir son espace pour avancer.
La difficulté n’est pas dans Pardonner, mais dans SE pardonner. Une autre paire de manches où là, on se trouve soudain face à son moi profond. Mon monde a explosé, j’ai perdu mon travail, j’ai perdu l’homme que j’aimais, je suis dépressive, cela m’arrange bien de dire que j’ai pardonné à toutes ces personnes, cela fait de moi une personne meilleure voire une victime, situation au final pas si désagréable. Je suis la « pôvre fille » qui n’a jamais eu de chance. Faut cesser ce genre de réflexions complètement égocentriques, on a toujours le choix, on est défini par ces choix. Si j’ai perdu l’homme que j’aimais, c’est que j’ai accepté cet état de fait, soit en refusant de me battre pour le garder, soit en l’aimant mal ( trop aimer n’est pas aimer), soit en tombant dans un cercle infernal dans lequel je me suis noyée, et ce n’est pas à ce type, même si c’est un parfait salaud, que je dois en vouloir, c’est moi et moi seule que je dois pardonner. Je dois accepter d’avoir trop aimé, d’avoir mal aimé, d’avoir peut-être par orgueil, par protection refusé de dire les mots qui auraient tout changés.
Se pardonner, c’est s’autoriser à tourner une page sans la déchirer, c’est pouvoir prendre un stylo mauve et remplir de nouvelles lignes, c’est entrebâillé une petite fente où tout peut arriver, si l’autre, lui, arrive aussi à se pardonner …

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