( 10 décembre, 2016 )

Lorsque la confiance n’est plus.

La confiance est un sentiment unique aussi fort pour moi que l’amour. Lorsque l’on accorde sa confiance à une personne, c’est un cadeau intime que l’on lui fait, une part de soi, on lui dit à mi-mot que l’on compte sur elle, que l’on croit en elle.
J’ai accordé dans ma vie ma confiance trop facilement, à ceux auxquels je tenais sans penser une seconde que l’on puisse en user, en abuser. À mes dépends, j’ai pourtant découvert que les autres salissaient souvent ce sentiment. Je me remémore les paroles d’un ami : « je serai toujours là quoi qu’il arrive … ». Le « quoi qu’il arrive » a fait basculer cette amitié qui n’a pas résisté. J’en ai souffert, longtemps, encore.
Vous l’avez compris, je ne suis pas méfiante. Je crois bêtement ce que l’on me dit, les promesses que l’on me fait, m’enthousiasmant tel un enfant devant un avenir qui ne verra jamais le jour. Je ne suis pas ni sur mes gardes ni parano (amusant, car un collègue ne cessait de le penser à une époque, peut-être simplement parce que je ne lui accordais plus, à lui, ma confiance). Je vois toujours que le bon côté de l’homme.
Seulement, vivre c’est savoir faire des choix, c’est prendre ses propres chemins, c’est en quitter certains.
Certaines personnes ne supportant pas de ne plus être le centre du monde, vont réfuter nos décisions, menacer, simplement parce qu’elles se sentent peut-être simplement trahies à leur niveau. La confiance n’implique pas le despotisme. Faire confiance à une personne, l’aimer, c’est le laisser libre de se planter, libre de s’éloigner. Trop de personnes mélangent confiance et propriété. Je t’ai fait confiance, donc tu m’appartiens. C’est totalement faux. Je t’ai fait confiance, donc essaie juste de ne pas trop me décevoir, car j’en serai peinée.
Il est important de toujours bien expliquer qu’une amitié, un amour, un travail collectif ne peut vivre sans confiance. C’est toute la difficulté du travail de groupe. Depuis deux ans, je ne mène plus de projets collectifs avec mes collègues. Les dissonances, les différences épuisent. On ne peut que comprendre la difficulté de gérer un état !
Lorsque la confiance n’est plus, ce ne peut-être que provisoire. Il faut s’éloigner, se poser, autrement, et ne jamais oublier que nous avons le pouvoir de dire « non », et que si l’autre nous refuse ce droit, c’est qu’il n’est pas digne ni de notre amour ni de notre confiance.
Faire confiance est le ciment de toute relation, alors résistons à ce triste moment où nous découvrirons que nous n’avons plus du tout confiance et qu’il ne reste qu’une solution, fermer définitivement la porte. J’en ai fermé beaucoup depuis deux ans, mais à chaque porte qui se fermait, une nouvelle s’ouvrait. L’important reste de ne pas perdre confiance en soi, car on ne peut faire confiance aux autres si on ne se fait oas confiance, de se donner toujours de nouveaux buts,  et de garder une confiance illimitée dans la vie, qui est si jolie …

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