Quand le temps ne s’efface pas
Le temps celui qui reste parfois figé dans nos mémoires même si les pages du calendrier, tournent à toute vitesse. Ce temps qui est derrière nous, que nous n’avons plus nous incitant parfois à croire en l’impossible. Ce moment où chacun d’entre nous a besoin de tracer ses dernières lignes au moment où l’année va se terminer, des mots en vrac, des mots pour ne rien dire ou pour tout dire, des mots qui ont la mélodie d’un roman. Des mots juste pour vous, toi, qui êtes à jamais.
« Toi qui as croisé un jour ma route, par hasard, sans le vouloir, sans le savoir, toi qui as figé ensuite les aiguilles de temps, telles des minutes mortes qui n’existaient plus, qui n’étaient plus. Toi qui as disparu de ma vie sans laisser de traces, enfin c’est ce que les autres croient. Depuis toutes ces années, j’avance vers toi, dans mes rêves ou mes cauchemars, tour à tour t’aimant ou te détestant. Ma plume te découvre au travers de scénarios, de mots insensés qui ne furent jamais prononcés.
Tu es quelqu’un de bien difficile à oublier.
Tu vois, pour moi le temps s’est arrêté et je continue à me demander, qu’es-tu devenu ? Es-tu heureux ? T’ai-je croisé sans te voir perdue dans mes pensées ? Es-tu encore vivant ? Souffres-tu autant que moi ? Ou sabres-tu le champagne de mes larmes ?
Dans quelques jours, l’année va se terminer, une de plus, j’aimerais tant savoir, prier si je le pouvais, juste pour te revoir, juste pour t’expliquer que tu me manques. Si tu savais, toi que j’aimais, vous que j’admirais, j’ai tant besoin de toi, et tu ne le sais pas, pour savoir qui je suis, pour savoir pourquoi j’existe, pour donner juste un sens à un non-sens. Je ne peux expliquer pourquoi je suis encore capable de dessiner ton sourire, de peindre la peur que tu cachais, le tremblement discret de tes lèvres. Tu ne le savais pas, tu ne voulais pas le savoir, tu étais plus que mon écho, tu étais mon harmonie. Si un jour, tu n’avais pas été là, je ne serais pas ce que je suis aujourd’hui. Tu as fait plus que me couper les ailes, tu m’as écrasée tel un moineau, offert inconsciemment la force, je me suis envolée, loin très loin de ce monde empli de méchanceté. Face à toi, je me sentais toujours minuscule, insignifiante. Aujourd’hui, je suis ton égale, grâce à toi. Le temps a fait de moi des mots, une plume qui chante, qui s’étiole, qui a juste envie de te dire, c’est fou ce que je t’ai aimé, mais que tu es difficile à oublier, alors si le temps pouvait se figer une seconde, une heure, un jour, peut-être pour cette nouvelle année qui approche reviendras-tu dans mon monde réel te promener ? »
À tous ceux qui croisent des routes un jour sans vraiment les oublier, à mes amis, mes lecteurs toujours là pour moi.
Quelques lignes sur un des thèmes de mon prochain roman aux éditions Félicia-France-Doumayrenc qui sortira en mars 2017
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