Être en harmonie
Trop de personnes vivent aujourd’hui avec une simple illusion de vivre, facile, vautrées devant leur ordinateur ou leur console de jeux, obsédées par ce monde virtuel, connectées vingt-quatre heures sur vingt-quatre à leur smartphone oubliant l’essentiel, la vie est ailleurs. Que seront ces individus dans vingt ans ? De petits bedonnants avachis sur leur canapé une bière à la main ? J’ai beaucoup de mal à établir une relation saine avec ces accros aux jeux de rôles, qui vivent leur vie au travers des autres, manipulant, jouant avec les sentiments. À quinze ans, c’est normal, à trente-cinq ou cinquante ans, cela frise la non sociabilité.
Sortir du virtuel, oblige à rentrer en contact avec les autres, à se trouver en accord avec le monde. Je suis convaincue que la seule façon de vivre bien est de rester fidèle à ce que nous sommes en restant « vrai ». Je sais que j’ai choqué certaines relations à une époque, les jugeant artificielles, avec juste un masque sur le visage. Cela m’apprendra à toujours ouvrir ma bouche. Il n’en demeure pas moins que certains se créent une vie qu’ils n’ont pas, se dessinent un bonheur illusoire. Pourquoi ? Cela leur apporte-t-il une harmonie ou une prison ?
Être soi, c’est savoir dire aujourd’hui, non, cela ne va pas. Je ne me sens pas heureux ou à l’inverse, je suis parfaitement bien, merci à la vie. La vie devrait toujours être un souffle qui nous enveloppe avec douceur et nul ne devrait pas se sentir obligé de faire quelque chose pour quelqu’un contre son envie simplement parce que cette personne nous le demande.
La boucle se referme toujours par cette même finalité, il faut accepter ses erreurs et cesser de dire que l’on a la poisse, que l’on cesse d’affirmer que nous sommes nous-mêmes une erreur. Certes, parfois nous reproduisons les mêmes sottises, les mêmes histoires, inlassablement. Un jour, on peut rompre cette certitude, la faire plier et découvrir que nous sommes les artisans de notre vie, que nos souffrances peuvent disparaitre si on sait simplement sourire à la vie.
Certaines personnes ne changeront jamais, le coeur toujours brûlant de haine. Et alors ? Devons-nous en porter le fardeau ? Une telle attitude montre juste une grande souffrance, non reconnue, non assumée, mais un geste amical tendu même s’il est rejeté, ouvrira peut-être une porte où apparaitra un champ de possibilités. Pourquoi ne pas tenté ? Si on se sent « bien » avec soi, en parfaite harmonie alors le monde nous sourira.