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( 24 décembre, 2016 )

Être en harmonie

Trop de personnes vivent aujourd’hui avec une simple illusion de vivre, facile, vautrées devant leur ordinateur ou leur console de jeux, obsédées par ce monde virtuel, connectées vingt-quatre heures sur vingt-quatre à leur smartphone oubliant l’essentiel, la vie est ailleurs. Que seront ces individus dans vingt ans ? De petits bedonnants avachis sur leur canapé une bière à la main ? J’ai beaucoup de mal à établir une relation saine avec ces accros aux jeux de rôles, qui vivent leur vie au travers des autres, manipulant, jouant avec les sentiments. À quinze ans, c’est normal, à trente-cinq ou cinquante ans, cela frise la non sociabilité.
Sortir du virtuel, oblige à rentrer en contact avec les autres, à se trouver en accord avec le monde. Je suis convaincue que la seule façon de vivre bien est de rester fidèle à ce que nous sommes en restant « vrai ». Je sais que j’ai choqué certaines relations à une époque, les jugeant artificielles, avec juste un masque sur le visage. Cela m’apprendra à toujours ouvrir ma bouche. Il n’en demeure pas moins que certains se créent une vie qu’ils n’ont pas, se dessinent un bonheur illusoire. Pourquoi ? Cela leur apporte-t-il une harmonie ou une prison ?
Être soi, c’est savoir dire aujourd’hui, non, cela ne va pas. Je ne me sens pas heureux ou à l’inverse, je suis parfaitement bien, merci à la vie. La vie devrait toujours être un souffle qui nous enveloppe avec douceur et nul ne devrait pas se sentir obligé de faire quelque chose pour quelqu’un contre son envie simplement parce que cette personne nous le demande.
La boucle se referme toujours par cette même finalité, il faut accepter ses erreurs et cesser de dire que l’on a la poisse, que l’on cesse d’affirmer que nous sommes nous-mêmes une erreur. Certes, parfois nous reproduisons les mêmes sottises, les mêmes histoires, inlassablement. Un jour, on peut rompre cette certitude, la faire plier et découvrir que nous sommes les artisans de notre vie, que nos souffrances peuvent disparaitre si on sait simplement sourire à la vie.
Certaines personnes ne changeront jamais, le coeur toujours brûlant de haine. Et alors ? Devons-nous en porter le fardeau ? Une telle attitude montre juste une grande souffrance, non reconnue, non assumée, mais un geste amical tendu même s’il est rejeté, ouvrira peut-être une porte où apparaitra un champ de possibilités. Pourquoi ne pas tenté ? Si on se sent « bien » avec soi, en parfaite harmonie alors le monde nous sourira.

( 23 décembre, 2016 )

Ces certitudes bien ancrées.

En cette veille de we festif, vous fûtes nombreux sur mon blog à me demander quelques lignes, signe que j’écris encore même si j’ai choisi l’ombre. J’ai donc sorti mon clavier et taper ces quelques mots, là justes pour vous, mes lecteurs sur le thème des certitudes. Juste quelques secondes poétiques accompagnées de mes voeux de fêtes.

“Seuls nos doutes augmentent avec l’âge, et non nos certitudes.” Szabo

 

Ah, ces individus ancrés dans leur certitude, convaincus qu’ils détiennent le Savoir, que les autres ne sont que des imbéciles. Le monde d’aujourd’hui dégouline de ces mots crachés sans pudeur, laminant sans scrupule. Un claquement de doigts et l’autre se retrouve catalogué, brûlé sur un bûcher.

Les yeux ne voient plus ce qui est vraiment juste au travers de la lentille du monde virtuel déformée. Arrive alors le jugement fort, insensé.

« Qui es-tu, toi, qui te permets de juger cette femme amoureuse ? Elle t’a aimé, et alors ? Ne serait-ce pas une pointe de frustration qui transpire dans tes paroles ? Tu préfères qu’elle l’aime, lui ? tu en es convaincu, il ne peut en être autrement, c’est mieux ainsi. Elle désire, ose le dire, joue avec des phrases pleines d’érotisme, et toi, pauvre de toi, tu craches ton venin, la traitant de femme déséquilibrée, critiquant cette passion. Mais depuis quand n’as-tu pas aimé de toute ton âme ? Depuis quand n’as-tu pas ressenti cette sensation brûlant ton bas-ventre, ce besoin de ne faire qu’un avec une autre ? Cette fusion totale sans limites ? Cette folie ? Perversion ?

Non, bien sûr que non, pas toi, tu ne tomberais pas dans ce piège, tu es trop raisonnable, trop intelligent, trop garant de tes émotions.

Elle, regarde là, elle, elle te nargue avec lui dans tes rêves, elle l’aime, peut-être, puisque tu le dis, elle t’a aimé, certainement, mais dans tes certitudes ancrées, dans cette raison que tu trimbales comme une armure, il y a ce petit rien que tu n’arrives pas à cacher, ce besoin d’elle que tu refuses, que tu voudrais hurler à la terre entière. Mais ce serait avouer que tu as fait une erreur, que tu l’as mal jugée, que tu n’es au final qu’un imbécile, et un homme comme toi, ne peut l’être. Cela remettrait tout en question, pourtant, tu y penses, souvent, à ses chevilles, au dessin de sa bouche, à sa petite langue rose que tu rêves de caresser, tu y penses si fort que tu la détestes, tu la détestes tant qu’elle t’obsède, qu’elle fait maintenant partie de toi. Tu te forces à la haïr, à la maudire, à lui trouver les pires défauts. Tu voudrais pouvoir la faire disparaître, d’un coup de gomme, comme si elle n’avait jamais existé. Tu t’en veux d’y songer. Cela la rend plus importante qu’elle n’est.  Elle n’est rien. Tu n’en as rien à faire d’elle. Tu dois en être convaincu. Tu en es convaincu.

Et pourtant, elle est là, toujours, l’oubli ne l’efface pas. Quelle garce tout de même ! Ce ne peut qu’en être une n’est-ce pas sinon pourquoi y penses-tu encore ?  »

@texte protégé

 

À main levée, vous pourrez retrouver ma plume dans un nouveau roman qui sortira en Mars.

( 23 décembre, 2016 )

Qui est le pire celui qui tient l’arme ou celui qui la tend ?

Question pernicieuse posée par un de mes lecteurs après la lecture d’Indigo.
Il n’y a pas de réponse universelle. Nous sommes tous amenés un jour à tendre un couteau symbolique qui va ensuite servir à des fins malheureuses. C’est l’esprit humain qui va changer la donne, selon le moment où l’action se passe, ces baves de crapaud fermant les yeux en se délectant des ragots. Qui n’a pas croisé un jour une femme battue dont le mari est portée aux nues, un autre attiré par les corps juvéniles et pourtant d’un statut social intouchable, un déséquilibré tirant les ficelles de nombreuses vies ? Qui n’a surtout pas fermé les yeux en découvrant une vérité tronquée ? En préférant enfoncer le clou autour d’un apéritif ou une tasse de thé ?
Au nom d’une vie sociable reconnue ? Honte à nous tous qui armons sans le vouloir vraiment les armes de la méchanceté.
Coupable, vous, toi, lui, moi, tous coupables, un jour d’avoir écouté, d’avoir tourné la tête, d’avoir fait semblant de ne pas comprendre.
Coupable, de rester campés sur nos certitudes, sur ce que nous croyons.
Accusés, levez-vous ! Regardez le monde, ce que vous en avez fait !
Vivre n’est pas facile, pourtant un pas et nous nous trouvons condamnés, sans appel, sans tribunal, rejetés, mis au poteau de l’exécution de nos émotions.

Avez-vous déjà assisté à ces « faux-amis » qui vont enfoncer le clou, n’hésitant pas à bien appuyer où cela fait mal, trouvant les pires défauts au coupable sans l’avoir entendu simplement parce que l’autre, celui qui bombe le torse, avide de ses certitudes, va conforter leurs positions. Un fait anodin va devenir une affaire publique. L’affaire publique va se transformer en règlements de comptes. La lâcheté humaine, souvent en première ligne, laissera faire.
Qui n’a pas déjà vécu une telle infamie lève le doigt ? De près ou de loin. Le monde aime ce qui sent le roussi, les secrets enfouis, les sentiments cachés, les trahisons bien dessinées. Aucun de ceux qui usent du couteau ne regarderont les dégâts qu’ils font, se contentant de trancher, couper, saignant les âmes sans réfléchir juste en salivant. Un jour, si vous croisez une de ces langues fourchues dans la rue, faites comme moi, n’hésitez pas à bien la regarder, droit dans les yeux, c’est elle qui les baissera, rougissante, mal à l’aise. J’en ai croisé une dernièrement, pathétique, livide,tel un vampire vidé de son sang.
Au lieu de jouer comme des enfants, que les protagonistes s’expliquent clairement sans alimenter les ragots, les rumeurs ou les vérités cachées, et surtout évitez de toucher au couteau car nul ne sait qui un jour pourra le retourner contre vous. Papotez, autour d’un café, de littérature, culture, mais fichez la paix aux coeurs meurtris eux, qui ne vous ont rien demandé.
Le monde est déjà assez difficile pour toujours en rajouter.

( 22 décembre, 2016 )

Livres et liseuses doivent-ils rentrer en guerre ?

À l’approche des fêtes, on peut lire sur certains réseaux sociaux une guerre ouverte entre les liseuses et les livres papier. Quelle stupidité de faire rentrer ces deux outils de lecture en concurrence ! Encore un manque d’ouverture d’esprit, de certitudes toutes faites.
Un livre, bien sûr, nul ne le niera, on l’aime parce qu’il évoque l’odeur du papier, on s’arrête sur une couverture glacée que l’on va caresser, glisser un crayon sur les endroits blancs où l’on peut annotés nos idées au crayon à papier. Un livre, pourtant, c’est avant tout son contenu, ce qu’il véhicule comme idées, comme plaisir sauf si on veut juste s’en servir comme objet décoratif. On va stopper sur les mots qui y sont logés, les histoires prêtes à nous emporter, l’imaginaire tracé.
Comme tous les accros livresques, j’étais réfractaire aux liseuses, c’était « avant ». Seuls les imbéciles ne changent pas d’avis ! J’ai testé il y a deux ans, timidement, une Kobo dernier cri, une révélation, le coup de foudre. Comment résister à tant de technologie ? Des centaines de livres sous le bras, idéale pour les vacances, lors des longues attentes chez le médecin ou durant les trajets en bus. Pratique, terriblement pratique, économique, tous les livres moins chers en un clic. Abandon du papier ? Ce serait une hérésie ! Mais juste sélective, je n’achète plus que les excellents, ceux que je veux garder, ceux avec des dédicaces également ou ceux qui n’existent pas en numérique.
Alors ? Justifiée la guerre du papier et du numérique ? Absolument pas ! Avec l’âge, vous apprécierez la liseuse dont la graphie est plus grosse qu’un livre papier, et surtout dans une société qui ne lit plus, qui trouve que la lecture est une perte de temps, si le numérique reste la solution pour conserver cette petite portion de culture, il ne faut surtout pas s’en priver et cesser une guérilla bien inutile souvent simplement liée à un marketing éditorial. Par contre récemment, je suis tombée sur un roman vendu sur Kobo dont l’achat comprenait juste l’extrait seul. J’en suis encore sous le choc ! Faire payer un extrait ! Mais où va le monde ?
Pour revenir à nous moutons, pourquoi toujours sonner l’affrontement et ne pas applaudir la complémentarité ? Liseuse et papier forment un super couple !

( 21 décembre, 2016 )

Si c’était à refaire

« Si c’était à refaire, je passerais par toi  »
J’aurais pu écrire la même chose, si c’était à refaire, je passerais par là…
La vie, ma vie, je l’aime et peu importe ses blessures, ses brèches, ses actes manqués, ses larmes, elle est bien à moi. Ma route a croisé des filaments d’âmes pleines de bonté, d’autres à l’inverse bouillonnantes de rancunes. Je n’ai pas toujours fait les bons choix, par paresse, par bêtise, mais si c’était à refaire, je n’effacerais rien.
Chaque minute a son importance, chaque seconde sa propre résonance.
Pourtant je vais être franche, si c’était à refaire, parfois, je me dis que j’aimerais bien.
Peindre de nouveau ton visage, ou simplement te caresser la main, stopper le temps qui passe juste pour quelques heures, effacer certains mots marqués au fer rouge.
Si c’était à refaire, je ne jetterais jamais de l’eau sur la braise pour l’éteindre.
Mais,
Si c’était à refaire, je risquerais par mégarde de définitivement t’effacer, de renoncer à des dizaines de petits bonheurs insignifiants, mais si important, à gommer les cernes que la vie a tracées sur mon visage, à renoncer à me souvenir de la réalité, un peu comme si je ne voulais plus regarder une étoile.
Il y a toutes ces choses que je ne veux pas oublier, ta petite main potelée qui me caressait les cheveux le soir avant de t’endormir, les fous-rires avec mes amies, le désir qui me vrillait l’estomac en croisant ton regard à la dérobée, les mots doux qui me furent prodigués durant des années tel un havre sécurisé.
Tous ces petits riens, mon coeur ne veut pas les refaire, ni les remplacer. Certains m’ont déchirée, et pourtant je souris encore rien que d’y penser. Ces rencontres, ces regards qui se trouvent, qui se cherchent, ce coeur qui se met à battre plus fort, ce besoin de toi, encore, toujours, malgré les ans. Ces instants pris au gré du vent, l’embrun de la mer, la douceur du soleil sur mon visage, ces notes de musique qui me rappellent que si c’était à refaire, je reprendrais ma plume pour réécrire la même histoire, celle de ma vie, celle de mes rêves, celle de l’oubli. Simplement parce que ma route, un jour, est passée par toi, a fait de moi ce que je suis.
Aujourd’hui, mon Demain passe par vous qui me lisez, cette partition sur laquelle vous dansez chaque jour à tour de rôle, un petit rien, un petit bonheur qui n’est pas toi toujours ancré dans tes certitudes, refusant de pardonner, mais peu importe s’il est trop tard, je sais juste que je ne veux rien refaire juste continuer de valser.

À quelques jours de la nouvelle année, ne regrettons rien de nos vies, dansons ..

( 20 décembre, 2016 )

Le silence des rails

 

Je suis sans voix, clôturant la dernière page de ce roman. Comme tout le monde sait sur ce blog, ma prédilection va plutôt aux polars ou thrillers. Pourquoi ai-je choisi ce livre deux ans après sa sortie ? Parce qu’il faut être prêt et je ne l’étais pas avant. Ce n’est pas juste un livre, c’est un coup de poing, violent, fort, que l’on prend en pleine tête qui assomme. Je sais ce que beaucoup vont me dire, des ouvrages sur les camps pullulent, et c’est vrai. J’en ai lu beaucoup, mais « le silence des rails » est bien plus que cela. Je ne vais pas vous raconter ses vibrationspour ne pas spolier. Le style de l’auteur envoute, prend dans ses griffes, emporte. Ce n’est pas juste l’histoire d’un homme au pyjama rayé avec un logo rose, c’est l’histoire de tout homme pris dans les griffes de l’absurde, de l’horreur. On peut juste se demander en refermant ce livre, quelle couleur sera le logo visé de demain ? Un livre à lire, à savourer, des mots au-delà des simples mots, une plume touchant notre « moi » le plus profond. Respect et bravo !

( 20 décembre, 2016 )

Les rêves d’enfants

Ce blog fête ses 3 ans !!! 1157 articles, pas un jour « sans » … On continue ?

Nombreux de mes lecteurs me susurrent avec envie : » Vos livres plaisent, vous réalisez vos rêves d’enfants. » Vous qui me connaissez, vous savez que je déteste laisser une zone d’ombre pouvant prêter à confusion, je vais donc en décevoir plus d’un. Eh non, je n’ai jamais voulu être écrivain, je n’y avais même jamais songé. Petite, je rêvais de devenir vétérinaire ou médecin, un objectif à mourir de rire pour ceux qui me côtoient. Deux professions avec de longues études incompatibles avec mon désir d’enfants ! Ce rêvé-là, je n’avais que dix ans ! Résultat, je me suis retrouvée puéricultrice, m’occupant d’une marmaille de minuscules bébés chez les prémas, ou de jeunes enfants, puis je suis devenue professeur des écoles. Bien loin, tout cela du milieu médical ! Je n’étais donc pas destinée à écrire. J’étais juste bonne en français et dévoreuse de livres. La vie m’a poussée à raconter des contes que j’inventais à mes propres enfants, sans me soucier s’ils pourraient un jour s’en souvenir.
Il y a trois ans, lorsque j’ai sorti mon premier polar Rouge, je misais juste sur une petite cinquantaine de ventes. Je m’étais laissée convaincre par un collègue de publier mon manuscrit, pour tourner une page difficile de ma vie. Écrire ce roman m’a certainement évité une descente aux enfers. Inventer des personnages, des sentiments, lorsque la roue semble tourner à l’envers, fait un bien fou. Je me suis aperçue depuis que la plupart des premiers livres ne sont pas écrits au hasard.
Trois ans déjà ! J’ai l’impression de ne pas avoir vu le temps passer. Trois ans et dix livres écrits, dont le dernier sera publié en Mars. Un rêve ? Certainement aujourd’hui un rêve d’adulte, mais pas dans le sens où beaucoup l’entendent. Le rêve d’avoir osé, d’avoir été jusqu’au bout, d’avoir affronté ma destiné, d’avoir pu grâce à mes mots donner un sens à mon passé.
Je ne pense jamais à mes rêves d’enfants ! J’aurais été un très mauvais médecin, et surtout, je n’aurais pas eu de temps pour écrire, pour peindre la vie en couleur.
Je n’ai plus vraiment de rêves aujourd’hui, juste des défis que je me fixe chaque fin d’années, défi de vie, d’écriture, et contrairement à quatre-vingt pour cents des personnes, je m’efforce de les tenir, d’aller jusqu’au bout, sans rien lâcher. 20 16 fut un franc succès de ce côté autant au niveau littéraire ( quatre livres de publiés en un an), que professionnel, personnel également ( toujours debout, je garde une forme instable, mais le sourire)
Que me manque-t-il ? Comme m’a dit un jour une personne, seule la gomme l’a écrit …
Alors, rendez-vous à mon prochain défi ?

 

( 19 décembre, 2016 )

Rien n’est joué d’avance

La vie n’est pas un hasard, pourtant rien n’est joué d’avance. Je suis convaincue que les routes qui se croisent ne le font pas sans une possibilité de but. Ensuite va apparaitre la notion de choix, terrible, celle qui peut tout faire basculer, celle où la fausse note va se jouer. On ne sait jamais si le travail pour lequel on a signé se révèlera aussi épanouissant dix ou vingt ans plus tard, si le manuscrit dans lequel nous mettons tant d’amour va faire un flop, si l’amour qui nous vrille le coeur sera partagé. On ne sait rien de tout cela. On sait juste que le l’on a que deux possibilités : celle de ne rien faire ou celle de foncer quitte à se planter. J’ai alterné des phases de ma vie entre grandes prudences et prises de risques. Quelques furent ces choix, bons ou mauvais, je ne les juge plus, je ne me juge plus, j’accepte juste mes erreurs pour ne garder que le résultat, j’ai toujours avancé plus loin, toujours cette fameuse marche de plus, et aujourd’hui, les années s’amenuisant, je renonce à toute prudence pour simplement foncer et vivre pleinement ce que la vie se propose de m’offrir. Entre nous, je vous conseille d’en faire autant ! Rien n’est joué d’avance et nul ne sait si nous serons encore sur cette terre pour longtemps.

( 18 décembre, 2016 )

Ma chronique coup de coeur du jour

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Faute de temps, je poste très peu de critiques de livres sur mon blog sauf les coups de coeur et le premier roman de Corinne Martel en est un. Je ne classerais ce livre dans aucune catégorie, car pour moi ce n’est ni un thriller ni un polar, plutôt une descente psychologique dans les tréfonds de l’âme humaine et quelle descente !
Auteure moi-même de polars, dévoreuse de thrillers, je suis très critique, tout le monde le sait sur ce blog, et mes éloges se font rares. « Et tu vis encore » est donc plus qu’une surprise, une véritable découverte. L’histoire est prenante, simple à lire, sans fleuriture. On tombe directement dans la marmite de l’histoire que l’on n’a nulle envie de quitter avant d’avoir refermé le livre, avant de s’être effectivement posé cette terrible question « À leur place, qu’auriez-vous fait? », et avec horreur, on se rend compte que l’on a fort envie de répondre … pareil !
Bref, je souhaite longue vie à ce roman et plein de suivants! Bravo à l’auteur pour ce super moment que je viens de passer, trop court peut-être ? Mais preuve que je ne me suis pas ennuyée !

( 18 décembre, 2016 )

Quand le temps ne s’efface pas

Le temps celui qui reste parfois figé dans nos mémoires même si les pages du calendrier, tournent à toute vitesse. Ce temps qui est derrière nous, que nous n’avons plus nous incitant parfois à croire en l’impossible. Ce moment où chacun d’entre nous a besoin de tracer ses dernières lignes au moment où l’année va se terminer, des mots en vrac, des mots pour ne rien dire ou pour tout dire, des mots qui ont la mélodie d’un roman. Des mots juste pour vous, toi, qui êtes à jamais.

 

« Toi qui as croisé un jour ma route, par hasard, sans le vouloir, sans le savoir, toi qui as figé ensuite les aiguilles de temps, telles des minutes mortes qui n’existaient plus, qui n’étaient plus. Toi qui as disparu de ma vie sans laisser de traces, enfin c’est ce que les autres croient. Depuis toutes ces années, j’avance vers toi, dans mes rêves ou mes cauchemars, tour à tour t’aimant ou te détestant. Ma plume te découvre au travers de scénarios, de mots insensés qui ne furent jamais prononcés.

Tu es quelqu’un de bien difficile à oublier.

Tu vois, pour moi le temps s’est arrêté et je continue à me demander, qu’es-tu devenu ? Es-tu heureux ? T’ai-je croisé sans te voir perdue dans mes pensées ? Es-tu encore vivant ? Souffres-tu autant que moi ? Ou sabres-tu le champagne de mes larmes ?

Dans quelques jours, l’année va se terminer, une de plus, j’aimerais tant savoir, prier si je le pouvais,  juste pour te revoir, juste pour t’expliquer que tu me manques. Si tu savais, toi que j’aimais, vous que j’admirais, j’ai tant besoin de toi, et tu ne le sais pas, pour savoir qui je suis, pour savoir pourquoi j’existe, pour donner juste un sens à un non-sens. Je ne peux expliquer pourquoi je suis encore capable de dessiner ton sourire, de peindre la peur que tu cachais, le tremblement discret de tes lèvres. Tu ne le savais pas, tu ne voulais pas le savoir, tu étais plus que mon écho, tu étais mon harmonie. Si un jour, tu n’avais pas été là, je ne serais pas ce que je suis aujourd’hui. Tu as fait plus que me couper les ailes, tu m’as écrasée tel un moineau, offert inconsciemment la force, je me suis envolée, loin très loin de ce monde empli de méchanceté. Face à toi, je me sentais toujours minuscule, insignifiante. Aujourd’hui, je suis ton égale, grâce à toi. Le temps a fait de moi des mots, une plume qui chante, qui s’étiole, qui a juste envie de te dire, c’est fou ce que je t’ai aimé, mais que tu es difficile à oublier, alors si le temps pouvait se figer une seconde, une heure, un jour, peut-être pour cette nouvelle année qui approche reviendras-tu dans mon monde réel te promener ? »

 

À tous ceux qui croisent des routes un jour sans vraiment les oublier, à mes amis, mes lecteurs toujours là pour moi.

Quelques lignes sur un des thèmes de mon prochain roman aux éditions Félicia-France-Doumayrenc qui sortira en mars 2017

 

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