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( 18 décembre, 2016 )

Cette envie d’hiberner

Les vacances, montrées du doigt par nos politiciens sont pourtant si importantes pour recentrer l’énergie de nos petites têtes brunes et blondes. Eh oui, les enfants d’aujourd’hui ne sont plus ceux d’hier ! Alors en tant qu’enseignante, j’ai une seule envie … Une envie irrésistible de rentrer dans un trou de souris et d’hiberner. Nous sommes nombreux à ne pas trop affectionner cette période de l’année, n’ayant qu’un désir, rentrer chez nous au chaud et rester pelotonnée sous une couette. Tout change dès les premiers bourgeons du printemps, ces moments magiques où on flâne dans les parcs à la recherche d’un bourgeon, où les pulls restent sur les chaises, où les amoureux s’embrassent sur les bancs publics, mais l’hiver, c’est la nuit qui tombe vite, c’est le froid, ce manque de lumière difficile à supporter, le besoin de ralentir s’impose, est-ce une cause naturelle ou psychologique ? Certaines amies souffrent de terribles insomnies à ces périodes, moi, j’avoue que je dors depuis toujours sans artifice comme un bébé. Mes nuits sont sereines. Ce besoin d’hiberner est juste une certaine paresse dont la simple idée me met l’eau à la bouche. Pouvoir rester calfeutrer, tout en humant un thé avec quelques petites douceurs, pouvoir rester à rêvasser les yeux dans le vague ou m’allonger et dévorer quelques bons romans. Honnêtement, vous trouvez un plus grand plaisir solitaire en cette saison ? :) Hiberner bien les amis !

( 17 décembre, 2016 )

Un des pires vices de cette période : le chocolat !

 

 

Ah cette période de l’année qui regorge de petits carrés marrons, de boules rondes blanches ou noires remplies de crème aux noisettes, ah ces chocolats bien gras Léonidas ou ces Férérro. Qui en dehors de ceux qui détestent cette friandise arrive à résister à ce plaisir de faire fondre doucement, presque sensuellement un carré sur sa langue ? L’objet du délit avalé, un désir irrésistible d’en saisir un autre nous prend aux papilles. Des regrets ? Jamais pendant la dégustation, avouons-le, mais quelques joirs après, l’aiguille de la balance oscille dangereusement telle une claque, le pantalon qui lui peine à fermer. Plaisir d’un jour qui va mettre des semaines à disparaitre, mais quel plaisir ! Petit vice bien sympathique qui donne le moral, même s’il lègue au passage quelques kilos bien difficiles à dissimuler. Mais au fond, n’est-il pas plus important de s’offrir ces petits bonheurs, ces plaisirs éphémères égoïstes et solitaires, le temps de ces fêtes, plutôt que de toujours y renoncer en se projetant sur le lendemain et sur les futures bouées d’amour qui vont se dessiner. Dégustons le présent comme un chocolat de Noël et n’oublions pas de le partager !

( 16 décembre, 2016 )

Lorsque les mots nous appellent.

Écrire ne doit jamais être une obligation ni une contrainte. Écrire doit naitre d’une vibration intense qui nous envahit, qui nous pousse à faire jaillir des torrents de mots, ceux qui nous étouffent parfois, qui sont là présents ne demandant qu’à vivre sur le papier.
Le plus difficile, pour moi, reste le début, le point d’ancrage, ces phrases qui vont amorcer une histoire. On en a tant dans la tête qu’il faut ensuite les organiser. Commencer l’écriture d’un livre, c’est prendre rendez-vous avec nous-mêmes, avec nos personnages. Nous savons tous que les éditeurs, petits ou grands, sont submergés de manuscrits et ont la fâcheuse tendance à ne pas continuer un fichier si le début n’accroche pas. Nous-mêmes, lecteurs, nous nous laissons aussi prendre à ces premières pages. Qui n’a pas déjà reposé un livre dont les premiers chapitres étaient plats, sans intérêt ? Qui n’a pas grimacé en lisant des extraits bourrés d’erreurs de style ou de fautes dès les premières lignes.

Écrire, c’est créer, dessiner des lignes, c’est faire valser son imagination, c’est mettre en scène des personnages tels des marionnettes. Écrire, c’est peindre la vie en couleur, c’est laisser ces mots qui nous appellent nous faire glisser doucement vers une douce béatitude, celle du pur plaisir. Écrire, c’est un acte passionnel où nous fusionnons pour un temps T avec la feuille.
Pas un jour, sans une ligne, pas un jour, sans penser à un nouveau livre.
Les vacances approchent, et je vais de nouveau pouvoir plonger sans bouée dans cette marmite. J’ai hâte, car les mots m’appellent de nouveau et j’hésite entre mon futur polar et mon projet pour jeunesse ( j’ai une grosse pression de mes élèves de l’an dernier) un dur défi, mais quel bonheur de se lancer de nouveaux défis :)

( 15 décembre, 2016 )

Les amours d’une vie

Tout artiste quelqu’il soit, va dessiner, peindre, écrire l’amour. Existe-t-il un sentiment plus beau ? Qui peut encore nier la puissance d’une telle émotion, capable de déplacer des montagnes? Que ce soit l’amour pour une personne, pour une cause, ou simplement pour la liberté.?
Nous vivons tant d’amours dans une vie que nous devrions toujours nous sentir en apesanteur, et pourtant, nous ne conjuguons, nous, pauvres humains amour qu’avec souffrance. Peu de romans se terminent bien, sauf dans les collections « romance ». L’amour change, c’est ce qui fait sa force et aussi son pouvoir de déstabilisation. À vingt-ans, on aime à la folie, passionnément, jusqu’à la mort, on aime avant tout l’amour, on découvre le plaisir. Le schéma familial se construit, enfants, stabilité, travail. On aime ce que l’on a construit, bien plus que l’on aime l’autre. Souvent s’en suivent au bout de dix, quinze ans, une fracture, une cassure.
Infidélités ou divorce, peu importe, d’autres amours s’infiltrent simplement pour colmater ce sentiment cuisant d’échec, parfois inconscient. Une nouvelle vie s’inscrit, sous un schéma similaire au premier ou volontairement opposé, afin de ne pas recommencer les mêmes erreurs. On oublie juste que le temps, lui, n’a pas dit son dernier mot. Vieillir, c’est se regarder dans le miroir de la vie, c’est prendre peur en voyant tout ce que l’on a ratés, tout ce que l’on n’a pas encore pu vivre, tout ce temps que l’on n’a plus. Certains vont tomber en dépression face à cette réalité où aucun espoir ne s’inscrit que cette vie remplit de routine, d’autres vont faire des choix, réaliser des défis les sortant de cette torpeur.
Et puis, un jour, à l’âge où plus rien n’est permis, car l’enjeu est trop lourd, car la vie est trop bien tracée jusqu’à la fin, une étincelle vient tout remettre en question.
Ce sentiment connu il y a des années, presque oublié, ressurgi, venu du fin fond des abîmes. C’est lui, c’est elle. Le désir est celui de gamins qui n’osent pas se parler, qui se fuient par peur des mots. Cupidon va assister amuser à la valse des non-dits, aux regards qui s’accrochent, aux mains qui se frôlent. Le désir devient passion, la passion devient attente, l’attente devient peur, avec son lot de questions. Comment puis-je encore lui plaire avec mes cheveux blancs ? Ou ma calvitie ? Mes cernes, mes rides ? Mon dos vouté ou mon ventre bombé ? Posera-t-il ses yeux sur mes seins trop lourds ? Ou ma maigreur squelettique ?
Dans cette dernière ligne droite, celle du dernier amour, une vie se joue.
Céder ou ne pas céder, vivre ou ne pas vivre cette dernière passion, cette dernière folie.
Tant de personnes en rêvent, tant en parlent sans oser, que j’ai juste envie de dire à tous ceux qui ont cette immense chance de pouvoir arracher un nuage pour en faire un coussin, n’hésitez pas à vivre avant que la Faucheuse ne vienne vous chercher, aimez sans hésitez. Elle saura effacer la crainte dans vos yeux, il sera capable de vous protéger, parce qu’il aura juste appris durant toutes ces années que seul l’amour pouvait le rendre heureux.

À tous ceux qui rêvent de vivre avec force mais peur. Que 2017 leur apporte cette force.
Et toujours Indigo où vous retrouverez mes mots

https://www.edilivre.com/catalog/product/view/id/810645/s/indigo-sylvie-grignon/#.WFIu-rRPfxw

( 14 décembre, 2016 )

À mon père …

Si je pouvais …

Stopper le temps juste pour un bref instant, revenir quelques années en arrière, juste pour te voir une dernière fois.
Si je pouvais animer tes peintures, tes tableaux, donner vie à l’impensable.
Toi, qui fus mais qui n’es plus, toi qui m’as tout appris, l’importance des livres, la beauté de la nature, le plaisir de regarder une fleur, la force de croire en l’énergie qui nous entoure.
Toi l’artiste tortueux, qui m’as légué la folie des mots, le pouvoir de croire en mes rêves.
Ah comme j’aimerais, comme le chante Céline Dion, te revoir, juste un soir, juste une heure, celle qui m’a manquée lorsque tu es parti, en quelques jours, si vite il y a vingt-un ans aujourd’hui, sans prévenir, sans que je puisse me préparer, sans me laisser le temps de te dire tout simplement, Papa, je t’aime !
Aujourd’hui encore, tu sais, tu me manques …
Un tableau de mon père …

 

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( 13 décembre, 2016 )

Pourquoi les maladies thyroïdiennes sont-elles si mal perçues ?

Une fois encore, je repars sur mon cheval de bataille qui est, reste une meilleure reconnaissance de ces maladies, en particulier Hashimoto, parce que je la vis au quotidien. Trois ans que je fus diagnostiquée, et malgré une volonté de faire bouger les choses, la pilule est bien amère. D’abord, je croise régulièrement des malades qui ont honte de leur maladie, refusant d’en parler, ne voulant pas être étiquetés. Pourquoi ? Quelles peurs les habitent ainsi ?
La thyroïde régit tout notre corps. Elle est l’huile qui aide à avance, tout comme une voiture avec une mauvaise vidange va « toussoter ».
Environnement ? Génétique ? Alimentation ? Stress ? Une pseudo culpabilité est ressentie par une partie des personnes atteintes de ces maladies, se sentant responsables de ne pas avoir écouté leur corps, de ne pas avoir compris leurs propres limites. Ensuite on se retrouve vite heurter au milieu médical, pas toujours exemplaire face à la souffrance, aux autres malades pas toujours compatissants.
Eh oui, une maladie de la thyroïde ne s’inscrit pas dans un schéma défini. Chaque personne va vivre une expérience différente, avec ses fluctuations, induisant des effets secondaires atypiques, parfois lourds, comme la prise de poids! Et que l’on cesse de nous parler de bonne alimentation, de sport à gogo, chacun réagit différemment. Personnellement, j’ai choisi l’option, je m’accepte avec mes poignées d’amour, alors acceptez-moi aussi ! Au final, lorsque l’on regarde les autres sous un autre oeil, avec le sourire, le regard des autres changent … positivement … Mais pour d’autres ce sera la dépression, le manque d’envie, les troubles sexuels, digestifs, les défailkance de la mémoire et à parfois, vingt ans, c’est intolérable !

Les malades d’un cancer sont souvent très solidaires, l’ayant vécu pour mon fils de deux ans, je sais, je connais, je ne parle pas en l’air. Les malades de la thyroïde elles ne le sont pas toujours, certaines minimisant la maladie ou regardant de travers ceux qui en  souffrent, car « elles » sont en forme, elles ont surmonté, elles … Encore ce culte du moi …
Je me bats contre cette indifférence. Que ce soit une simple hypo, une maladie auto-immune ou un cancer de ce cher papillon, la personne qui vit avec ce dérèglement se retrouve en souffrance un jour, et quelqu’un qui souffre doit voir des mains se tendre vers elle.
Ce n’est pas parce que bien traités, tout roule, que c’est gagné ! Un choc, un changement hormonal, et vlan, miss thyroïde se remet à faire des siennes.
Et je ne parlerai pas non plus des grands discours sur la suppression totale du gluten, du lactose. C’est un franc succès pour certains, un échec pour d’autres, tout comme cette stabilisation qui n’est jamais garantie à vie.
Un simple changement d’air à la mer, et on peut se retrouver en hyper avec des troubles cardiaques ( cela m’est arrivé dernièrement et j’étais pourtant au top de ma forme ! Depuis, je galère à retrouver un rythme de croisière)
Non, nous ne sommes pas égaux !
Oui, nous sommes tous différents avec juste cette certitude, c’est une maladie invisible qui fatigue, qui laisse des traces, qui peut faire plier même l’arbre le plus costaud.
Non, il ne faut pas baisser les bras ! La médecine progresse ! On ne doit pas nous oublier !
Oui, ensemble, on peut y arriver, il faut juste le vouloir …

Je rappelle que le concours pour gagner un recueil dédicacé se termine Mercredi 14 Décembre à 14h
N’hésitez pas à participer sur la page facebook de l’association et à continuer à vous procurer Hashimoto, mon amour, en vente sur le site Fnac, une petite goutte d’eau dans un océan, mais mieux vaut verser une première goutte que rien du tout !

https://www.facebook.com/associationhashimoto/

 

( 12 décembre, 2016 )

Être responsables

Lors d’un débat philo avec mes petits anges, la classe a conclu sur un avis unanime, être parent, c’est être responsable. En tant qu’adulte, parents, je me pose la question de façon plus large, que veut dire « responsable » ? C’est un mot que l’on utilise à toutes les sauces, mais quel est sa véritable signification ?
« Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé » Le petit Prince.
Existe-t-il une plus jolie définition ? Lorsque l’on dessine une relation d’amitié, on choisit de déposer une des pierres de l’édifice de l’autre, on l’accepte en sachant tout ce que cela implique. Devenir vraiment amis ne se fait pas en un jour. Notre société vit presque exclusivement sur des relations futiles, des copinages. L’amitié est l’étape supérieure, celle où l’on va reconnaitre l’autre comme une personne à qui on tient, que l’on aime, mais qui comme le Petit Prince, est autorisé un jour à s’éloigner, parfois pour mieux revenir des années plus tard. C’est alors que l’on pourrait presque chuchoter du bout de notre plume, « toi qui fus, toi qui m’as apprivoisée, toi que j’ai aimé, toi que j’ai laissé partir même si j’ai beaucoup pleuré, sache juste que je me suis effacée, pour toi, pour te laisser libre, parce que notre amitié n’aurait pu résister, n’aurait pu survivre à ce fracas, parce que je ne pouvais plus me passer de toi. »
Doit-on rajouter quelque chose ? Peut-être juste que l’on prend un risque en apprivoisant l’autre, celui d’un jour le faire souffrir, ou de simplement souffrir nous aussi … Mais ce temps où, qu’il est beau, qu’il est bon …

( 11 décembre, 2016 )

La dernière marche

Une marche, une seule, celle qui peut nous faire trébucher, parce que trop pressés, on ne la voit pas ou celle que l’on va franchir en serrant les dents, parce que trop épuisés, vidés, sans énergie. La vie se dessine à partir de toutes ces marches, que nous allons sans cesse monter pas à pas, reculant parfois, avec pour seul but, parvenir toujours au sommet.
J’ai débuté ce blog il y a trois ans pour la sortie de ROUGE. Ensuite tout s’est enchainé très vite, des lecteurs, des propositions de contrats, des signatures, des promesses d’éditions, des salons. Les dix-huit premiers mois furent un véritable bonheur. Un tourbillon qui m’a fait oublier l’apparition de ma maladie thyroïdienne, oublier aussi certaines douleurs encore trop vives. Je découvrais ne voyant que l’or qui brillait.
Mais je me suis lassée de cet univers, ne m’y sentais pas à mon aise, ne supportant pas les dessous. Je gardais le plaisir d’écrire, mais mes sourires se faisaient de plus en plus crispés. J’ai choqué de nombreuses personnes du milieu en clamant que je n’écrivais pas pour vendre, mais pour être lue. J’ai un travail que j’aime, et même si je ne crache pas sur mes droits d’auteurs, ils ne sont qu’une reconnaissance et non un objectif de vie.
Je suis heureuse que NOIR fasse partie de la sélection de l’auteur sans piston, non parce que je veux gagner, je m’en moque, mais parce que je vais avoir une nouvelle vision de ma plume, par des inconnus qui ne l’auront ni choisi ni acheté.
Je suis un électron libre depuis toujours refusant une étiquette, ne supportant pas la pression, alternant entre auto édition comme Edilivre, édition standard, regardant avec pitié les échanges musclés de certaines chroniqueuses.
Une réalité s’est dessinée depuis quelques semaines, je n’ai pas ma place dans ce milieu, je n’arrive plus à y monter une autre marche, j’en perds le goût d’écrire, un peu de moi.
Il n’y a ni coupable ni responsable, c’est ainsi.

L’approche de ces « trois ans » sur ce blog, ma seule plume quotidienne, m’a incitée à me remettre en question. Je suis une romancière de polars, les nombreuses ventes d’Indigo, en huit jours, dépassent mes espérances et me le prouvent. J’ai l’impression de revivre l’euphorie de Rouge qui n’était pourtant qu’un brouillon.
Une auto-analyse m’a invitée à pointer mes faiblesses. Je n’ai pas atteint mes objectifs avec mes Carlas. Est-ce la faute de ma plume ? Un problème de promotion ? Au final, peu importe. C’est pour moi un échec dont je tire les leçons.
Il me reste de nombreuses marches à grimper, certaines encore un peu hautes, mais elles existent. Je n’écrirais plus de roman comme Carla pour le moment. Mon dernier chez FFD sera mon last test dans ce style. Je vais me lancer de nouveaux défis, découvrir d’autres mains qui se tendent.
Je repars à zéro, enfin pas tout à fait, avec tout ce que j’ai appris en 3 ans, et bien sûr  avec un futur polar dans ma tête. Je ne quitte pas Antoine ni tous mes amis d’Edilivre.
Je sais que la dernière marche n’est pas pour tout de suite, c’est ce qui est merveilleux, se dire que je vais encore pouvoir réaliser de nombreux défis.
2016 fut une année ordinaire, mais je m’engage à façonner 2017 avec des buts totalement fous, à me remettre à écrire, autrement, différemment.
J’ai atteint mon cycle de 3 ans. Je n’en espérais pas tant. Je repars à zéro, de la première marche ! J’ai envie de retrouver juste le bonheur de toucher l’âme des mots, sans avoir à justifier mes écrits ou à m’interroger sur un impact de ventes. J’ai fait un beau parcours, un joli chemin, mais la routine n’est pas pour moi. Je souffle donc sur mon encre pour retrouver mon grain de folie que j’avais perdu depuis Septembre. Vous me suivez toujours ?

( 10 décembre, 2016 )

Lorsque la confiance n’est plus.

La confiance est un sentiment unique aussi fort pour moi que l’amour. Lorsque l’on accorde sa confiance à une personne, c’est un cadeau intime que l’on lui fait, une part de soi, on lui dit à mi-mot que l’on compte sur elle, que l’on croit en elle.
J’ai accordé dans ma vie ma confiance trop facilement, à ceux auxquels je tenais sans penser une seconde que l’on puisse en user, en abuser. À mes dépends, j’ai pourtant découvert que les autres salissaient souvent ce sentiment. Je me remémore les paroles d’un ami : « je serai toujours là quoi qu’il arrive … ». Le « quoi qu’il arrive » a fait basculer cette amitié qui n’a pas résisté. J’en ai souffert, longtemps, encore.
Vous l’avez compris, je ne suis pas méfiante. Je crois bêtement ce que l’on me dit, les promesses que l’on me fait, m’enthousiasmant tel un enfant devant un avenir qui ne verra jamais le jour. Je ne suis pas ni sur mes gardes ni parano (amusant, car un collègue ne cessait de le penser à une époque, peut-être simplement parce que je ne lui accordais plus, à lui, ma confiance). Je vois toujours que le bon côté de l’homme.
Seulement, vivre c’est savoir faire des choix, c’est prendre ses propres chemins, c’est en quitter certains.
Certaines personnes ne supportant pas de ne plus être le centre du monde, vont réfuter nos décisions, menacer, simplement parce qu’elles se sentent peut-être simplement trahies à leur niveau. La confiance n’implique pas le despotisme. Faire confiance à une personne, l’aimer, c’est le laisser libre de se planter, libre de s’éloigner. Trop de personnes mélangent confiance et propriété. Je t’ai fait confiance, donc tu m’appartiens. C’est totalement faux. Je t’ai fait confiance, donc essaie juste de ne pas trop me décevoir, car j’en serai peinée.
Il est important de toujours bien expliquer qu’une amitié, un amour, un travail collectif ne peut vivre sans confiance. C’est toute la difficulté du travail de groupe. Depuis deux ans, je ne mène plus de projets collectifs avec mes collègues. Les dissonances, les différences épuisent. On ne peut que comprendre la difficulté de gérer un état !
Lorsque la confiance n’est plus, ce ne peut-être que provisoire. Il faut s’éloigner, se poser, autrement, et ne jamais oublier que nous avons le pouvoir de dire « non », et que si l’autre nous refuse ce droit, c’est qu’il n’est pas digne ni de notre amour ni de notre confiance.
Faire confiance est le ciment de toute relation, alors résistons à ce triste moment où nous découvrirons que nous n’avons plus du tout confiance et qu’il ne reste qu’une solution, fermer définitivement la porte. J’en ai fermé beaucoup depuis deux ans, mais à chaque porte qui se fermait, une nouvelle s’ouvrait. L’important reste de ne pas perdre confiance en soi, car on ne peut faire confiance aux autres si on ne se fait oas confiance, de se donner toujours de nouveaux buts,  et de garder une confiance illimitée dans la vie, qui est si jolie …

( 9 décembre, 2016 )

Vouloir n’est pas toujours pouvoir

Ah, si je le pouvais, je referais le présent à ton image, je sortirais mes plus beaux pinceaux, je peindrais le monde en couleur, j’y mettrais un immense soleil.
Ah, si je le pouvais, je peindrais les courbes du monde avec un pinceau plein de lumière, je t’inviterais à partager mes mots simplement, sans préjugés, sans arrières pensées, juste pour te savoir à mes côtés.
Ah si je pouvais, je briserais la glace de mes deux mains jusqu’à saigner, juste pour me rappeler que les mots que je n’ai pas osé t’écrire, que je n’ai pas voulu te dire, qui n’ont fait que t’éloigner.
Vouloir, n’est pas toujours pouvoir. La vie se met souvent en travers, menaçante, perturbante, déstabilisante. Elle mélange les cartes, glisse des jockers, détruit la donne. La flamme vacillante va faiblir, bien malgré nous, notre volonté va petit à petit diminuer jusqu’à parfois disparaitre. Arrivera l’instant où on ne pourra plus, tout simplement, parce que la vie est ainsi.
Ah, si on osait, si on se disait les mots qui brûlent en nous, si on osait croire au pouvoir de notre volonté, alors nous pourrions, comme un frisson soulever des montagnes.
C’était mon quart d’heure poésie. La réalité, elle, est moins drôle ! On a rarement ce que l’on veut et surtout on est vraiment très limité par notre corps qui souvent nous lâche. Et puis, il y a des moments où on n’y arrive plus. Les écrivains comme moi connaissent bien ce phénomène, les idées qui se bousculent dans notre tête, l’encre qui refuse de couler de notre plume, l’envie qui disparait, parce que les journées sont trop lourdes, mais au fond, le plus important n’est-il pas de garder tout de même « le pouvoir de vouloir » ? J’ai décidé de choisir pour 2017 la sérénité, la liberté ! Je me lance un grand défi écriture que j’enverrais sous pseudo pour évoluer encore un peu, toujours plus, retrouver mon Antoine Bourgnon pour une nouvelle aventure, créer un blog littéraire. J’ai vécu trois supers années avec mes neuf parutions, mais je n’ai plus envie depuis Septembre de pavoiser, cela me fatigue. Je ne veux plus, je ne peux plus, je fais juste ce que l’on me demande pour faire plaisir. Je dois avancer ! Écrire de nouveau pour moi, pour vousle teurs ! Presque cent ventes en une semaine, je ne dois plus ignorer ce signe. Merci à vous d’être là chaque jour par dizaines Sur ceblog.

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