Une fois encore, je repars sur mon cheval de bataille qui est, reste une meilleure reconnaissance de ces maladies, en particulier Hashimoto, parce que je la vis au quotidien. Trois ans que je fus diagnostiquée, et malgré une volonté de faire bouger les choses, la pilule est bien amère. D’abord, je croise régulièrement des malades qui ont honte de leur maladie, refusant d’en parler, ne voulant pas être étiquetés. Pourquoi ? Quelles peurs les habitent ainsi ?
La thyroïde régit tout notre corps. Elle est l’huile qui aide à avance, tout comme une voiture avec une mauvaise vidange va « toussoter ».
Environnement ? Génétique ? Alimentation ? Stress ? Une pseudo culpabilité est ressentie par une partie des personnes atteintes de ces maladies, se sentant responsables de ne pas avoir écouté leur corps, de ne pas avoir compris leurs propres limites. Ensuite on se retrouve vite heurter au milieu médical, pas toujours exemplaire face à la souffrance, aux autres malades pas toujours compatissants.
Eh oui, une maladie de la thyroïde ne s’inscrit pas dans un schéma défini. Chaque personne va vivre une expérience différente, avec ses fluctuations, induisant des effets secondaires atypiques, parfois lourds, comme la prise de poids! Et que l’on cesse de nous parler de bonne alimentation, de sport à gogo, chacun réagit différemment. Personnellement, j’ai choisi l’option, je m’accepte avec mes poignées d’amour, alors acceptez-moi aussi ! Au final, lorsque l’on regarde les autres sous un autre oeil, avec le sourire, le regard des autres changent … positivement … Mais pour d’autres ce sera la dépression, le manque d’envie, les troubles sexuels, digestifs, les défailkance de la mémoire et à parfois, vingt ans, c’est intolérable !
Les malades d’un cancer sont souvent très solidaires, l’ayant vécu pour mon fils de deux ans, je sais, je connais, je ne parle pas en l’air. Les malades de la thyroïde elles ne le sont pas toujours, certaines minimisant la maladie ou regardant de travers ceux qui en souffrent, car « elles » sont en forme, elles ont surmonté, elles … Encore ce culte du moi …
Je me bats contre cette indifférence. Que ce soit une simple hypo, une maladie auto-immune ou un cancer de ce cher papillon, la personne qui vit avec ce dérèglement se retrouve en souffrance un jour, et quelqu’un qui souffre doit voir des mains se tendre vers elle.
Ce n’est pas parce que bien traités, tout roule, que c’est gagné ! Un choc, un changement hormonal, et vlan, miss thyroïde se remet à faire des siennes.
Et je ne parlerai pas non plus des grands discours sur la suppression totale du gluten, du lactose. C’est un franc succès pour certains, un échec pour d’autres, tout comme cette stabilisation qui n’est jamais garantie à vie.
Un simple changement d’air à la mer, et on peut se retrouver en hyper avec des troubles cardiaques ( cela m’est arrivé dernièrement et j’étais pourtant au top de ma forme ! Depuis, je galère à retrouver un rythme de croisière)
Non, nous ne sommes pas égaux !
Oui, nous sommes tous différents avec juste cette certitude, c’est une maladie invisible qui fatigue, qui laisse des traces, qui peut faire plier même l’arbre le plus costaud.
Non, il ne faut pas baisser les bras ! La médecine progresse ! On ne doit pas nous oublier !
Oui, ensemble, on peut y arriver, il faut juste le vouloir …
Je rappelle que le concours pour gagner un recueil dédicacé se termine Mercredi 14 Décembre à 14h
N’hésitez pas à participer sur la page facebook de l’association et à continuer à vous procurer Hashimoto, mon amour, en vente sur le site Fnac, une petite goutte d’eau dans un océan, mais mieux vaut verser une première goutte que rien du tout !
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