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( 8 décembre, 2016 )

L’important est-il ce que nous avons fait ou ce que nous avons apporté ?

Notre siècle véhicule la pensée  » du moi, moi, moi ». Vous en avez tous dans votre entourage ou votre milieu pro. C’est celui qui va prendre la parole à une réunion, et tout faire pour être le centre de l’attention, quitte à débiter des phrases insipides bourrées de sigles et de mots compliqués qui vont vite faire bailler l’auditoire, le même ne supportant pas qu’on puisse s’intéresser à une autre personne va chercher, très habilement à semer la zizanie. Séparer pour mieux régner, c’est de bonne guerre. Il existe également ceux qui font tinter de l’or, se cachant à couvert derrière des promesses, des phrases teintées de soit disant professionnalisme, ces personnes que j’aime comparer à nos politiciens, qui au final, ne sont qu’une bien amère illusion.
La vie reste un choix, et j’avoue m’être éloignée de ces êtres qui ne me font plus que pitié, même si certains m’en ont fait voir des vertes et des pas mûres. Ah ! Fichue empathie ! Aujourd’hui, ils m’exaspèrent tellement leur nombrilisme transpire par tous les pores de leur peau. Ils ont tout vécu, tout connu, tout fait, baisé avec la terre entière, même rencontré Dieu s’il existait. Ils sont les meilleurs pour tout, mais alors, je m’interroge, pourquoi leurs actes n’apportent-ils que désillusions ? Pourquoi leurs mots ne sont-ils jamais là pour soulager les douleurs des autres ? Pourquoi sont-ils, eux soi-disant entourés de tant d’amis, si seuls.
Quant aux autres, ceux qui offrent les mots du silence, par pudeur, par discrétion, par choix, comme je les admire, comme je les aime, comme certaines de ces personnes me manquent aujourd’hui, moi (allez, j’ose utiliser ce « moi ») qui ne suis qu’une minuscule petite plume détestant, comme je l’ai dit des dizaines de fois, la lumière, essayant juste d’offrir un peu de magie à mes lecteurs pour les sortir de cet avenir qui s’annonce rude. Dans mon métier, c’est pareil, je ne suis juste qu’une petite, toute petite enseignante, qui malgré les réformes que je n’approuve pas toujours, reste convaincue qu’à mon humble niveau, je peux aider, vraiment aider, au moins un enfant par an ( c’est peu et beaucoup à la fois), ce petit geste qui peut-être changera sa vie.
Dernièrement j’ai rencontré Y. un très ancien élève aujourd’hui garagiste qui m’a soufflé cette phrase « Je n’étais rien en CM2, aujpurd’hui, je suis quelqu’un de bien, car vous m’avez appris à exister. » Quinze ans après … Mes yeux se sont mouillés. Et il fait partie « des rescapés » de cette vie compliquée que certains enfants affrontent. Heureuse, lui, d’avoir pu contribuer à cette aide discrète, dans l’ombre, sans ce culte du « moi », simplement parce que j’ai reçu dans ma vie tant d’amour, j’ai eu la chance de voir tant de mains lorsque je vacillais, que je pense vraiment que le plus important est ce morceau de lune que nous pouvons offrir aux autres à croquer. Alors, n’hésitez pas, si vous avez besoin, si vous avez un peu de vague à l’âme, amis de l’ombre, tant que je suis en vie, je serai là.

( 7 décembre, 2016 )

L’attente

Ces minutes longues comme des jours, ces attentes qui semblent interminables, ces espoirs auxquels on ne croit plus.
Comme je l’ai écrit dans un de mes romans, il n’existe pas d’autres noms pour « les salles d’attente », ces lieux où on peut entendre résonner les battements des coeurs, où le silence est si pesant qu’il fait mal. N’avez-vous pas remarqué à quel point des patients sont encore plus malades dans ces endroit, espérant ou rêvant d’un miracle, combien de personnes se retrouvent avec une montée de tension résultant du stress de cette attente ?
Mon père me disait toujours, savoir attendre ouvre toutes les portes. J’y ai cru, à une époque, et me suis vite rendue compte que ce n’était qu’un simple mythe. On peut passer des années à attendre quelqu’un, à désirer un autre travail, à rêver d’une vie meilleure, mais aucun miracle ne nous apportera la solution sur un plateau. C’est à nous et nous seuls de nous bouger. La vie n’est que ce que nous en faisons. L’attente n’en est qu’un vulgaire outil qui peut-être source de plaisir comme dans cette période de fêtes où les enfants attendent le père-Noël, source de drame lorsque nous attendons une réponse qui ne vient pas. Prenons l’érotisme, n’est-il pas l’attente du plaisir ? Tout autant savoureux que le plaisir lui-même, l’espoir n’est-ce pas l’attente de la vie ? Nous, auteurs, nous ne vendrons que si nous nous bougeons, car au final, on est toujours bien seuls dans ce domaine.

Contrairement à de nombreuses personnes, je ne dirais pas que le bonheur, c’est l’attente, car l’attente peut s’avérer une véritable souffrance où va s’infiltrer le doute, la peur et d’autres émotions déstabilisantes, mais l’attente n’est juste qu’une fenêtre qui s’ouvre sur un possible espoir.

( 6 décembre, 2016 )

Les critiques

Qui n’a pas déjà pris une bonne claque, une critique bien placée ? Pas facile lorsque l’on est un tantinet susceptible de garder le sourire. Lorsque l’on passe ses journées, comme c’est mon cas, au milieu d’enfants, il faut garder les pieds sur terre, ne jamais oublier que nous ne sommes que des enseignants, et que les gosses ont parfois la dérive facile. Certains ne le supportent pas, prenant ces remarques comme des insultes ou des actes d’insolence. J’ai toujours souri aux réflexions enfantines, et j’en ai entendues de bien bonnes. Dernièrement, ce fut un pic sur mon âge avancé ayant certainement fait partie des sans-culottes lors de la révolution française ! (Eh oui, j’ai quelques cheveux blancs ! )
Comment dire, on rentre chez soi, on se regarde dans la glace, on remarque effectivement que l’on a plutôt une sale tête, faute d’avoir eu le temps d’aller chez le coiffeur, on ne reste pas insensible, car les marques des ans restent un point faible, et puis on en rit.
En tant qu’auteur, je suis blindée aux critiques. Il y a trois ans, certainement parce que ma thyroïde débloquait, j’étais sensible aux attaques, aujourd’hui, je les analyse, fais une colonne « justifiée », « non justifiée ». Il faut savoir relativiser, savoir se servir de ces remarques pour mieux faire ou au moins essayer. Je ne sais pas si j’ai atteint cet objectif, mais j’ai vraiment tenu compte de ces plus petites critiques dans mes deux derniers manuscrits.
Après, il y aura toujours la critique gratuite, celle du jaloux, vous savez l’écrivain qui n’a pas réussi, lui, à se faire publier et qui est heureux de vous plomber le moral. Curieusement, il y a trois ans, je fus poussée par certaines personnes, qui m’ont incitée à publier ROUGE. Mon dixième livre sortira en 2017, et ces amis (méritent-ils cette appellation ?) ne le savent même pas, comme si ma réussite, bien petite pourtant, les avait refroidis. Tout cela pour dire que face à ce type de comportement, il est indispensable de ne pas se sentir toucher, de prendre du recul.
Critiquer est une chose facile surtout lorsque l’on sait manier les mots ou lorsque l’on a un peu de psychologie. C’est un pouvoir dans les mains des imbéciles, et nous avons tous été un idiot à un moment de notre vie, cédant à la rumeur populaire.
Ces critiques-là, souvent infondées, peuvent faire beaucoup de mal. Et même si cela implique de devoir rester loin du monde social, le résultat sur le long terme sera positif. Une fois encore, pour être heureux ou tout du moins un peu moins malheureux, il faut fuir les défaitisme qui verront toujours tout en noir, les dépressifs, ceux qui voudront nous faire sombrer avec eux pour se sentir moins seuls, et les méchants, comme disent les enfants.
Une vraie critique constructive ne s’attaquera qu’à des actes claires, analysées, compris, et non à l’intégrité d’une personne. Facile la critique ? Pourquoi le compliment, lui, est-il si difficile ? Il fait pourtant tant de bien.

( 5 décembre, 2016 )

Lire est-il une perte de temps ?

Dernièrement, je fus interpellée par une remarque : »Tu lis trop, regarde tu n’as plus le temps de rien faire ! » Tout comme dans la marmite de l’écriture, je suis tombée dans celle de la lecture alors que je n’avais pas encore dix ans. J’avais des parents qui lisaient beaucoup, est-ce la raison ? Et puis, je suis de l’époque des dinosaures, où il n’y avait pas de réseaux sociaux, d’Iphone, de jeux en ligne ou de centaines de chaines TV. Curieusement une époque où nous étions très heureux avec un vieux manche-tout pour des 45 tours sur lequel nous écoutions inlassablement la même rengaine. Je passais des heures à lire sans regarder les aiguilles tourner, je lisais de tout.
L’ordinateur ? Je ne m’en sers aujourd’hui que pour travailler, et encore, préférant ma tablette. Les jeux ? Très mauvaise joueuse, j’ai toujours détesté les jeux en ligne ou même les jeux de société. J’attrapais vite un bouquin entre deux lancés de dé.
J’ai toujours aimé l’art, la peinture, l’écriture, et la lecture.
Autant écrire me demande un énorme travail de concentration que je ne pratique pas durant l’année scolaire, réservant mes manuscrits pour mes vacances. Lire est différent. Avec la possibilité de mettre ses livres sur son téléphone, sur une liseuse, je ne sors jamais sans un livre. Le seul endroit où je ne lis pas reste mon lieu de travail.
Sinon, effectivement, pas un jour sans une ligne. Ma PAL est bondée, pleine à craquer, mais au lieu de me décourager, cela me procure un plaisir fou.
Alors non, je ne pense pas que lire soit une perte de temps. C’est certain que ce n’est pas moi que vous trouverez à flâner des heures dans les magasins ou à courir dans un parc, mais je pense que mon temps est bien utilisé. La preuve, si vous voulez venir prendre un café, je poserai mon livre, parce que vous restez ma priorité

( 4 décembre, 2016 )

Ces gestes qui vous trahissent.

Ces petits gestes qui nous trahissent, que nous soyons politiciens ou juste employés.
Ces grimaces de fatigue qui font de nous des êtres humains. Le froid s’est abattu sur notre beau pays, apportant son lot de déprime ou de lassitude. Nous devons écouter notre corps qui se met au ralenti, qui va se vautrer sous une énorme couette ou qui va nous réclamer un bon thé bien chaud avec quelques savoureux macarons. L’hiver n’est pas une période propice aux régimes en tous genres, et même si la perspective de bons repas se dessine à l’horizon, ne mettons notre organisme en mode défense, laissons le plutôt hiberner. Contentons-nous en cette approche des périodes festives d’avancer doucement, sereinement. En dehors du côté commercial ou culturel, ces fêtes de fin d’année restent le moment pour chacun de regarder la vie avec humour et philosophie, sans plonger dans le mur des lamentations de ceux qui n’ont rien d’autres à faire de leur vie. Portez attention à ces petits gestes qui trahissent teintés de sentiments divers. Le naïf qui se contentera d’hausser les épaules face à une attaque négatif, n’y voyant pas le moindre mal, heureux chanceux, le frustré qui réagira avec une agressivité déguisée pouvant parfois friser la violence, on en a tous croisés un de ces personnages atypiques réagissant sans réflexion, fonçant en mode destruction. S’en sortent-ils ensuite plus heureux ? Les dépressifs dont le sourire et le débit trop volubile ne trompent personne. L’amoureux qui vous croisera, se retournera, mais ne vous parlera pas, le gêné qui ne cessera de se mordiller les lèvres, l’ennuyé qui tiendra si fort ses deux mains comme s’il voudrait les écraser.
Quand on a un peu, beaucoup, vécu, on se contente d’observer afin de comprendre, de cerner, ces gestes qui trahissent. On les accepte, on leur sourit.

J’aime partir à la chasse de ces gestes qui trahissent, merveilleux indices pour un écrivain, car ces gestes disent beaucoup à commencer par les silences.
Rien n’est plus évocateur qu’un silence, il transpire de paroles qui ne sortent pas, d’amour ou de souffrance, de colère aussi parfois. Rien de pire qu’un silence que l’on se refuse d’entendre par paresse, par peur. Des drames en résultent parfois.
Ceux, que je préfère, restent ces gestes trahis malgré soi où l’on ressent les mots cachés, ces silences hors du temps où tout est dit sans pour autant être dits, où la vie telle une musique s’écrit sans un bruit.
Sur cette partition unique se jouera souvent les plus belles histoires d’amour, les connivences les plus intenses, les débats les plus passionnés, juste à l’instant où le geste qui nous aura trahis sera compris.

( 3 décembre, 2016 )

Savoir écouter les murmures de la vie

Plus de cinquante ventes en douze heures ! Du jamais vu piur une petite plume comme moi. Notre monde est saturé de cris, de bruits, de toutes ces personnes qui parlent trop fort, hurlant presque, insultant les autres pour des broutilles, usant leur salive sur des valses politiques, que c’est lassant. Il est important d’écouter les murmures de la vie, ces petites voix qui nous sourient, ces mots simples comme ces mercis, ces « bonjous  » sincères, ces compliments venant du coeur. Tel un manège, le bruit nous donne le tournis, nous laissant parfois sans réaction, sans envie. Je fais partie de ces gens qui ont eu une vie heureuse, malgré les épreuves, bien remplie, j’ai beaucoup aimé, on m’a aussi beaucoup donné. J’ai toujours eu la chance d’avoir de vrais amis. J’ai rencontré des obstacles, j’ai fait des erreurs, mais je me suis toujours relevée et aujourd’hui, mon nouveau roman policier, depuis hier, est publié, et déjà les ventes s’envolent. Quand je pense à toutes ces critiques sur les éditions alternatives ! Quelle hérésie ! Un livre qui doit vivre le sera, peu importe l’endroit. Je crois vraiment en INDIGO et je ne saurais dire pourquoi j’ai une émotion bien particulière vis à vis de ce roman. Est-ce l’immense plaisir que j’ai eu à écrire cette intrigue durant cette année ? Le soutien de mes élèves de l’an dernier fascinés par ma plume ? Ce sentiment unique de paix que je n’avais pas savouré depuis longtemps et que je vis aujourd’hui ? Je ne saurais vous dire sauf que je me sens pleinement heureuse et complète et je souhaite de tout coeur qu’INDIGO soit pour vous un vrai coup de coeur.

 

https://www.edilivre.com/catalog/product/view/id/810645/s/indigo-sylvie-grignon/#.WEG4xcBPffoˋ

( 2 décembre, 2016 )

Faire des choix

Dans la vie, nous nous trouvons régulièrement confrontés à des choix. Parfois, trop souvent, nous agissons rapidement sous l’impact des émotions. Le résultat est alors catastrophique. La jalousie va nous emporter vers des réactions insensées voire frisant la violence, la frustration va nous pousser à agir de manière irrationnelle, la pression familiale ou religieuse nous fera déraper vers un choix qui n’est pas vraiment celui que l’on désirerait.
La vie nous présente des mets délicieux mais toxiques. Il est important de savoir renoncer aux choses auxquelles on tient pour aller vers ce qui nous semble vraiment important. Ce n’est pas facile, c’est dangereux, cela peut même s’avérer destructeur, mais choisir, c’est s’autoriser à vivre.
Qu’est-ce que le bon choix ? C’est une question que l’on ne cesse de me poser. Ai-je eu raison de rester dans l’ombre ? Ai-je choisi la bonne direction ? Comment savoir que l’on ne se trompe pas ? L’homme, par définition, a la fâcheuse tendance à cacher ses propres désirs, par pudeur, par peur. Souvent, il ne choisira pas le choix du coeur, mais celui de la raison, s’engluant ensuite dans un négativisme. Je crois qu’il ne faut jamais se demander si nous avons fait ou non le bon choix, nous avons fait un choix, il faut l’accepter. La vie est faite d’incertitudes, d’opportunités que nous pouvons ou non choisir. La plus grande difficulté reste dans l’acte même, renoncer à quelque chose pour choisir autre chose, un travail, dur de renoncer à un confort, un amour, quelle souffrance de devoir parfois choisir de tout recommencer au risque de tout perdre.
Vous êtes-vous déjà demandé ce qui se passerait si vous aviez 24 heures pour faire un choix ou pire, si vous aviez la possibilité d’effacer à volonté vos choix, que feriez-vous ? Renonceriez-vous à votre présent, agréable, paisible, pour un souvenir, un amour auquel vous avez renoncé, pour un autre travail, pour un autre lieu où habiter ?
Je me souviens d’une personne qui a beaucoup compté pour moi, qui me disait que l’on ne fait pas toujours ce que l’on veut. Je pense souvent à ces mots qui pour moi continuent de sonner faux. On a toujours le choix, toujours une ouverture possible, toujours une lumière à suivre. C’est cela vivre, ces possibilités qui nous sont offertes, ces avenirs qui se dessinent, ces rayons de soleil qui nous réchauffent. On a toujours le choix de broyer du noir, de sombrer dans la mélancolie ou celui de sortir des crayons de couleur pour peindre la vie en rose.
J’aimerais prendre une plume blanche, pouvoir la tremper dans l’encre noire et réécrire l’histoire, chaque seconde, chaque minute, mais cela changerait-il quelque chose à ce qui fut ? Je m’interroge souvent sur l’impact de nos choix, leur sens, le point de non-retour, l’incertitude. Ce désir que nous avons parfois de faire un geste, tendre une perche, sans trop savoir si c’est justement une bonne décision, juste parce que nous avons ce manque, toujours présent, toujours là, et que nous avons juste envie de dire « pourquoi pas ? Je tente, mais je sais que je vais encore me heurter à ton choix, même si tu choisis de renoncer, c’est aussi un choix, le tien et je le respecterai.  » Avons-nous envie d’oser tenter ? Ce choix a une chance de se finir par une porte claquée au nez, pas toujours agréable à accepter.

Je crois en la vie, je pense que rien n’est vraiment écrit, alors j’ai envie en cette fin d’année, de dessiner des dizaines de choix pour toi, pour vous, pour tous ceux que j’aime, parce que choisir, c’est croire en l’impossible. Et même si je suis folle d’y croire, je pense que c’est irrécupérable, je continue de penser que nous avons à tout moment, à tout âge, toujours le choix de choisir le bonheur.

( 1 décembre, 2016 )

La passion est-elle toujours destructrice ?

L’amour passionnel est-il toujours destructeur ? La passion est-elle négative ?  Ce sentiment est une terrible tentation qui attire comme un aimant, qui fait rêver, fascine, un besoin parfois. La passion pour un acte peut durer, malgré le temps, malgré parfois la douleur qui peut en résulter, c’est une force incroyable pouvant dévaster tout sur son passage.
Pour de nombreuses personnes, la passion est une émotion qui fait peur, jouant sur la corde sensible, celle qui nous emportera bien au-delà du désir, au plus profond du pur plaisir.
Je suis une utopiste, une grande sentimentale et pour moi, la passion ne peut-être destructrice, car on ne la choisit pas. On ne décide pas de tomber dans ses filets, elle s’écrit, simplement. Comment sait-on que c’est la bonne personne ? Celle qui va nous emporter dans un océan de vagues ? On le sait, tout simplement. Ce sont ces petits mots « On sait » qui font toute la différence. L’amour passionnel reste malgré tout un choix, deux personnes ressentant le même désir, la même envie de fusion, prêtes à tout pour faire vivre cette passion.
Une passion amoureuse est une aventure fabuleuse, faite de risques mais aussi de purs instants de folie, rendez-vous en cachette, lettres enflammées, appels que l’on attend toute la nuit, ébats torrides.
Afin d’éviter la frustration, il me semble important d’oser aller jusqu’au bout de ses passions, qu’elles soient amoureuses ou autres. Tout artiste, tout écrivain ne peut pas produire sans passion et nous qui écrivons, ne vivons-nous une histoire d’amour avec notre plume ? Ne faisons-nous pas danser les mots sur des flammes de sang, courir les phrases sur des ponts de glace, hurler les battements de notre coeur, parce que nos mots sont simplement de l’amour.

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