( 18 janvier, 2017 )

La déception

Ce sentiment fait partie intégrante de notre vie. Nous avons beau ne plus être des gosses, il nous arrive souvent d’être déçus. D’où cela vient-il ? Longtemps, j’ai classé la déception dans la case émotion, puis je me suis rendue que c’était simplement un acte manqué de notre part. Notre jugement s’est retrouvé altéré, nous nous sommes retrouvés aux prises avec la déception. Les autres n’y sont au final pour rien. Nous avons mis, involontairement, un poids sur leurs épaules, une attente, parce que nous avons pensé, cru que nos envies étaient identiques, parce que nous avons eu peur de décevoir pour mille raisons. Ils nous font des promesses, on les croit, alors que nous savons au fond de nous qu’ils sont incapables de les tenir. Mais on s’y accroche, parce que nous avons un rêve ou un projet commun et la chute à chaque fois fait mal.
Il est nécessaire de changer la vision que l’on a de la vie, cesser surtout d’attendre un geste ou un sourire, apprendre à se protéger, à ne plus se sentir toucher par les critiques ou les jugements.
Dernièrement un auteur ne cessait de se plaindre qu’il était déçu du peu de reconnaissance de ses lecteurs, et de ses rares ventes. Ne nous leurrons pas, le milieu du livre marche mal, les éditeurs sont en faillite, et sauf les têtes de gondoles, la majorité des romans ne dépasseront pas cinq cents ventes papier. Une fois que l’on se met cette donnée en tête, on ne peut-être déçu ! Tout comme les prix littéraires souvent accordés par partenariat ou copinage. C’est ainsi …
Dans un travail, même schéma. Il faut faire ce que l’on aime et se fixer juste comme objectif de le faire le mieux possible, et non d’attendre un remerciement ou un label. Les gens sont bien plus habiles à manier la critique que le compliment.
Le plus dur reste en amour. La déception amoureuse peut s’avérer une souffrance terrible. Lorsque l’on tombe amoureux d’une personne, cela ne s’explique pas, mais on va inconsciemment projeter sur l’autre nos attentes, nos envies, notre besoin d’amour ou de sexe, persuadé que l’autre veut la même chose, parce qu’il ne peut en être autrement, nous en sommes tellement heureux ! Nous oublions un élément clé, l’autre n’est pas nous, il est différent, issu de son propre passé, de ses propres souffrances. Combien de personnes se sentent trahies, déçues lorsqu’elles ne reçoivent pas ce baiser tant attendu depuis des mois ? Pourtant, le courant passait, les regards se parlaient et puis plus rien. Alors s’ensuivent des malentendus, des disputes voire des ruptures simplement parce que la déception est trop violente, la douleur trop intense.
Triste non ?
Est-ce irrémédiable ? Je pense qu’il faut du temps pour y arriver, mais qu’une prise de conscience est possible. Admettre que nous pouvons avoir un décalage avec l’autre qui lui a besoin de plus de temps, plus de signes est un premier pas. Ne pas rester sur la sensation d’une trahison, car nous sommes responsables pour ne pas avoir dit, compris, fait ce qui aurait du être. Apprendre à ne pas juste entendre les autres, mais à les écouter vraiment, et surtout ne rien attendre, juste espérer, mais ne pas construire des fondations sur nos seuls rêves. Et surtout savoir dire stop à temps. Par amitié, compassion, on se laisse souvent entrainer dans des choix, des projets auxquels on ne croit plus, il faut doucelent s’en éloigner, sur la pounte des pieds, sans vague, sans cri, juste disparaitre. Nous sommes maitres de nos vies, en tant qu’auteurs, maitres de notre plume, de nos choux littéraire, de nos choux d’édition.  Lorsque nous avons tout essayé, tout tenté, et que l’issue ne peut-être autre, il faut avancer autrelent, c’est qu’il est temps.  Ne pas s’attendre à quelque chose venant d’une personne, certaines sont tellement égocentriques que nous serons vite trabsformés en sac d’os avant qu’elles réagissent, juste vivre, simplement vivre et savourer cette vie, car nous n’en avons qu’une.

4 Commentaires à “ La déception ” »

  1. Tienou dit :

    Il n’est rien d’irrémédiable en matière de sensation, ressenti. Il nous faut poursuivre d’apprendre à nous construire. La déception en est parfois une étape, non un mal nécessaire mais un état à apprendre pour ne pas s’enjouer sur les apparences et apprendre à maîtriser notre crédulité, nos inclinations les plus profonde.
    Sans oublier que tout ressenti positif est bien plus puissant. Et là, il existe la réjouissance !

  2. Caroline dit :

    Magnifique article, tellement vrai.
    Je vis de déceptions en déceptions et je pense que je suis dans un cercle vicieux et je n’en sors pas, je donne je donne et je ne reçois rien en retour.

  3. Sosso dit :

    C’est un bien joli texte que voilà
    Au passage je viens de finir Indigo acheté en numérique sur le site Edilivre et j’ai adoré
    Il est génial ce livre un truc de malade
    C’est le premier polar que je lisais de vous et me voilà fan.
    Votre dénouement est diabolique
    Par contre je voulais tester un de vos romans mais impossible de les trouver en numérique.
    Comment faire pour en acheter ?
    En tous les cas respect ! Qualité assurée

  4. Jenny dit :

    C’est un putain de bel article. Il m’a touché, vraiment. Bravo !!!

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