La toile d’araignée du monde de l’édition.
Voilà déjà plus de trois ans que je navigue sur une petite barque en pleine mer sillonnant un univers qui était tout à fait inconnu pour moi. Souvent, j’ai l’impression de n’être qu’une araignée prise dans une toile gluante, prise au piège de nombreux insectes prêts à me dévorer en cas de faux pas.
Je suis fatiguée de ce monde instable où se perd le plus important, le gout du livre, la beauté des mots pour tomber dans une vendetta d’éditions, d’auteurs, de statuts.
J’ai publié avec un statut d’auteur en édition alternative, d’auteur dans une édition à droits d’édition, et au final, je commence , enfin mes romans, commencent à être lus.
Connue ? Je ne le serai jamais, vu que cet univers est relié « aux trois grandes éditions » qui seules peuvent mettre leurs livres en vitrine.
Les petits éditeurs se battent à la sueur de leur front, mais comment peuvent-ils rivaliser avec entreprises, car Gallimard, Hachette etc sont de vraies entreprises.
Pire, ces éditions à fric se composent souvent de personnes forts éloignées de la réalité, ne sachant même pas ce que les lecteurs lisent. Je suis stupéfaite des prix littéraires dont la plupart ne s’adressent qu’à un public restreint. Il serait temps de comprendre que la France ne se cantonne pas juste aux intellos, mais à des milliers de personnes ordinaires qui aiment lire pour se faire du bien. On a vu récemment le palmarès 2016, dont déjà une partie ne sont pas des auteurs français, ensuite des romans simples à lire ( Musso ou Lévy en tête).
En tant que boulimique livresque, j’ai opté depuis deux ans pour une Kobo, une liseuse dont je n’arrive plus à me passer et qui m’a ouvert des lectures riches et variées, venant aussi bien de petits auteurs que d’éditions reconnues, triste de voir que l’on ne peut vraiment percer dans ce milieu. Et comme me disait mon mari, la majorité des grands auteurs sont des hommes ( en particulier dans les romans policiers), pourquoi ? Simplement parce que 70% des lecteurs sont des femmes.
Statistiques à l’appui, un polar se vendra plus s’il est écrit par un homme. Savez-vous qu’un test fut fait, avec pseudo à l’appui, et que le même roman vit ses ventes explosées sous un pseudo masculin ? Avons-nous à faire à un phénomène de société , la nôtre, car on ne retrouve pas ce défaut dans les pays anglo-saxons ou les États-Unis.
Dernièrement, peut-être parce que je me suis mise en retrait suite à un gros souci de santé, j’ai subi de nombreuses attaques via ce blog, d’une personne insinuant que j’étais publiée aux éditions Félicia-France-Doumayrenc par pure charité ! J’ai dit à mon éditrice que j’allais avec la pointe de ma plume régler le problème.
Mon prochain roman a reçu des contrats d’autres éditions, dont certaines sont connues, et mon éditrice ne m’a pas fait l’aumône en acceptant mon livre. Nous avons pris cette décision ensemble, en vu du Salon de Paris. Des petits malins voudraient empêcher sa parution ?
Comme je l’ai dit, je ne serai jamais plus une araignée prise dans une toile.
FFD n’est pas l’armée du salut, et aux imbéciles qui pensent me contrer, attention au mur ! Sachez qu’au final, vous me faites une pub d’enfer !
Je continuerai donc à faire flotter ma petite barque, à travers les flots, par delà mes émotions, fidèles à mes lecteurs, à ceux qui croient en moi … Et ainsi va la vie …
Sainte colère ! -_-
Cri de rage cri véridique
Ce milieu est bien pourri
Autoédité j’ai été critiqué, puis j’ai publié dans une édition classique vendu 2300 livres et pas plus heureux
Aujourd’hui je continue à écrire pour moi, parfois je publie sous des pseudos, j’écris des romans d’amour qui ne se vendent que sous un pseudo féminin et des fantastiques sous pseudo masculin
Amusant non ? Votre verbe est beau, fort, vous ne serai pas une araignée coincée dans une toile. N’ayez pas peur
Bien dit ! Bel article qui reflète tristement la réalité. En tout cas, fidèle à ta passion et tes lecteurs, personne te pourra te coincé dans la toile d’araignée !!!