( 26 janvier, 2017 )

Notre société et son besoin de productivité.

Nous voulons avoir les meilleurs soins, mais les pouvoirs publiques veulent un meilleur rendement, plus d’argent, toujours plus d’argent. Les services hospitaliers sont bondés, le personnel exténué. Certains services ferment, faute de moyens.
Mais quelle est cette politique gouvernementale qui choisit de promouvoir les armes plutôt que la santé ?
Je suis triste pour notre société, triste pour les malades. Je fus puéricultrice dans une autre vie, usant les couloirs des hôpitaux, à une époque où cet endroit était encore à l’échelle humaine. J’ai ensuite découvert les couloirs de la mort lorsque mon fils a passé un an dans un service d’oncologie lourd. Là aussi j’ai croisé des médecins emphatiques, des infirmières avec un vrai coeur.
De nos jours, pour y avoir fait un tour dernièrement , les urgences sont saturées, nous ne sommes plus que des numéros, pire qu’une carte Vitale,la durée d’attente est énorme, longue, inhumaine. Choquée de voir des personnes âgées sur des brancards durant des heures, abandonnées, non par volonté, mais simplement par manque de temps.
Le problème se retrouve aussi dans l’enseignement où durant des années, on a négligé les failles pourtant évidantes, réduisant les moyens financiers. On se retrouve avec des enseignants mal formés, des jeunes profs déprimés, des classes surchargées, un niveau scolaire qui baisse de plus en plus. Pas de remplaçants en cas d’absence, mais comment peut-on penser qu’un enseignant ayant dépassé la cinquantaine puisse tenir dans un univers devenu si violent, où la considération n’existe plus.
L’argent, l’argent, tout ne tourne qu’autour de l’argent. Que laisserons-nous à nos enfants dans vingt ans ? Un système de soins qui ne tiendra pas la route où seuls les riches pourront se soigner, des écoles où seules les familles aisées pourront offrir une bonne éducation à leurs enfants ?
Les futures élections sont pipées d’avance. Aucun des programmes ne s’intéresse à la base de notre société, continuant de s’appuyer sur les choix d’hier. Je suis triste pour Demain …

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