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( 14 janvier, 2017 )

Comment choisir un bon livre ?

 

 

 

 

 

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La facilité de publier ouvre de nouvelles portes, le monde de l’édition est en train de changer. Preuve en est tous les grands éditeurs qui vont à la chasse des autoédités sur Amazone ! Avant, il fallait attendre des années pour être lu voire pire, connaître « ceux qui … ». Aujourd’hui, chacun peut oser se lancer, et même si une majorité de ces premiers romans restent des ébauches avec peu de ventes, elles ont le mérite d’exister, ce qui est le plus important.
Cette profusion de livres est une bonne chose, j’en suis convaincue qui va transformer le milieu de l’édition dans les années à venir. Ne croyez pas que cela va niveler le niveau littéraire vers le bas, simplement offrir à tous, riches et pauvres, l’accès à un type de culture en perdition. Car ne nous voilons pas la face, les jeunes ne lisent plus, sauf contraints et forcés par leurs enseignants. Pour eux, s’allonger avec un bouquin est une perte de temps. Offrir un éventail varié permet de donner une chance même infime à une jeunesse réfractaire aux mots, à de jeunes adultes préoccupés par leur smartphone, de tomber par hasard sur un livre qui leur convient. L’arrivée depuis dix ans, en masse, des livres numériques incite à ce choix possible, permettant de lire des histoires courtes et peu chères, des niaiseries parfois, de retrouver une envie.
Quant au bon livre, il n’existe pas. Un roman qui plaira à l’un ne plaira pas nécessairement à l’autre d’où l’importance des couvertures « coup de coeur », des quatrièmes accrocheuses, sans oublier le fabuleux travail des blogs qui incite à se pencher sur des romans non médiatisés.
Le choix d’un livre reste au final un grand hasard, une rencontre entre l’auteur et le lecteur, des mots qui vont faire mouche à un instant T, le regard qui va se stopper sur un titre. Nul ne pourra à l’avance dire ce que sera le best-seller de demain, et c’est bien. Faites comme moi, lisez de tout, des indés, des best sellers, des nouveautés … des perles, il y en a partout … pensez à regarder mes chroniques sur ce blog.

Et puis, n’oubliez pas mes livres en vente sur le site fnac et partenaires …

( 13 janvier, 2017 )

Chronique le corps parfait des araignées

 

 

J’attendais avec impatience le nouveau roman de Franck Balandier, ayant eu un vrai coup de coeur pour « le silence des rails ». Je me disais très honnêtement que l’on ne pouvait faire mieux. J’ai donc lu ce roman d’une traite, sans m’arrêter, puis je l’ai refermé. J’étais seule chez moi, donc je n’ai rien dit, juste pris un thé, puis j’ai repris le livre et je l’ai relu une seconde fois. Ne croyez pas que je sois stupide, je voulais juste être certaine d’avoir bien senti la fin, le dénouement comme on dit en littérature.
Ce roman ne se raconte pas, cela gâcherait tout, chaque mot a un poids, une intensité, ne se trouve pas là par hasard. Tout se joue sur deux personnages terriblement atypiques, hors normes, tout comme le style, et bien sûr, telle une peinture par derrière, la mort, crue, violente et douce selon les moments.

Ce livre est décoiffant, stupéfiant, je n’ai pas de mots pour qualifier  » Le corps parfait des araignées ». J’ai vraiment adoré. Un roman peu ordinaire, un peu déjanté, particulier, qui ne peut laisser indifférent, une griffe que l’on trouve rarement. Une histoire à lire au travers de mots à sentir. Simplement parce que c’est beau, comme la vie, peut-être même dirions-nous en fermant le livre, comme la mort.

( 13 janvier, 2017 )

Les maladies thyroïdiennes ne sont pas imaginaires

Une fois de plus, je prends ma plume pour remettre un peu les pendules à l’heure.
Non, un malade de la thyroïde ne simule pas une fatigue, il est fatigué.
Non, un malade de la thyroïde ne grossit pas parce qu’il se gave de sucreries , mais parce que son métabolisme est déréglé, et non, un régime n’est pas impossible, mais n’est pas donné à tout le monde. Certains malades, malgré leurs efforts ne verront jamais la balance descendre, alors que d’autres auront cette chance.
C’est cela Hashimoto, cette injustice face aux symptômes, face à la maladie.
Non, on n’en guérit pas, sinon cela se saurait, mais oui, on peut avec le temps voir son système endocrinien s’améliorer.
Non, un régime sans gluten ou sans lactose ne fera pas « repousser » une thyroïde, mais pourra pour certaines personnes améliorer des douleurs de colon irritable par exemple. Là encore, nous ne sommes pas égaux !
Non, la perte de mémoire ou de concentration lors d’un dérèglement thyroïdien n’est pas signe de démence précoce, et pourra se réguler dès que le traitement sera efficace.
Non, une dépression avec une thyroïde défectueuse ne nécessite ni traitement d’anti dépresseur ni séjour en hôpital psychiatrique, juste une fois encore l’ajustement d’un bon dosage.
Lorsqu’un malade découvre cette maladie, il est affaibli, tout est détraqué dans son corps, et de nombreux médecins sont démunis face à une telle souffrance. Expliquer une maladie thyroïdienne lorsque l’on n’est pas soi-même malade est presque impossible. Comment percevoir la douleur psychique d’une personne qui se retrouve du jour au lendemain, épuisée, sans force, perdant ses repères, allant à l’aveuglette, si on ne l’a pas vécue ? L’entourage du travail, de la famille ne comprend pas ou ne veut pas comprendre, parce que cela signifierait devoir se mettre à la place des autres, ce qui est difficile dans notre société. Pour la majorité des individus, si on est debout, c’est que l’on va bien. Et bien non, avec une maladie comme Hashimoto, la grande majorité des malades vont juste faire en sorte d’aller bien, se bottant les fesses pour tenir debout, mais la destruction qui attaque leur corps est invisible mais tenace.
C’est une des raisons pour laquelle de nombreux malades tirent sur la corde, et vont « casser » du jour au lendemain d’épuisement, alors que personne n’a rien vu venir.
Une personne croisée dernièrement, ignorant que je faisais partie de ce club s’insurgeait contre ces malades qui ne cessaient, selon elle, de se plaindre. Elle n’a pas échappé à ma colère.
Non, nous, les malades de la thyroïde, nous ne nous plaignons pas souvent voire rarement. Nous voulons juste être respectés pour ce que nous sommes. Nous n’avons pas choisi de tomber malades. Nous n’en savons même pas la raison. Hérédité ? ça aussi c’est une généralité trop facile, car beaucoup d’entre nous qui ont fait la recherche « du fameux gène possible » n’avons aucune prédisposition, Tchernobyl ? J’y crois beaucoup plus, et puis il y a tout le reste, le stress, l’environnement …
Est-ce vraiment important d’en connaître la cause ? N’est-ce pas plus important de trouver des solutions pour vivre mieux ?
Les maladies endocriniennes ne sont pas anodines. Preuve en est, contrairement à la France, au Canada ou aux States, la TSH est automatiquement réalisée lors d’une entrée aux urgences. Tous les cardiologue affirment haut et fort qu’une diminution ou accélération du rythme cardiaque est liée dans 50% des cas à un souci de thyroïde, qu’un yoyo de tension en est également, et pourtant la moitié seulement des malades sont diagnostiqués ( les témoignages le prouvent chaque jour).
Quant à la stabilisation, si elle est une évidence pour certains, cela reste un drame pour d’autres. Il faut cesser de tout généraliser. Nous avons tous une « zone de confort » différente, un corps qui va réagir différemment. La rapidité de diagnostic est donc importante, l’âge va jouer aussi, puis nous nous heurterons aux autres hormones du corps très actives durant certains moments de vie, puberté, grossesses, ménopause. Chaque malade devrait avoir une sorte de questionnaire précis afin de cibler au plus juste. Certains vont réagir positivement en bord de mer en rechargeant leur thyroide, d’autres ce sera l’inverse. Souvent, un réajustement sera nécessaire au retour. Pareil lors d’un gros stress, d’un changement de vie, rien n’est jamais acquis, et le traitement sera à vie.
Un suivi régulier sera indispensable, un soutien familial, amical, et surtout un minimum de stress. Bien vivre est possible. Hashimoto n’est pas une fatalité, mais ce n’est pas non plus une maladie bénigne liée au psy. C’est une maladie avec laquelle on va vivre tout simplement, en croisant les doigts que notre corps ne fonce pas ensuite tête baissée vers d’autres pathologies associées.

Les maladies thyroïdiennes ne sont pas dans la tête, ce sont des désordres endocri iens qui font souffrir, qui déstabilisent, qui peuvent se soigner si ce ne sont pas des auto-immunes, mais dans tous les cas, chacun est birn différent.

Je rappelle qu’Hashimoto, mon amour est toujours en vente sur le site Fnac pour encore quelques mois … et au salon de Paris le 25 Mars. Venez nombreux nous rencontrer au stand !

http://livre.fnac.com/a9389468/Sylvie-Grignon-Hashimoto-mon-amour?omnsearchpos=2

 

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( 12 janvier, 2017 )

Coup de coeur PRUDENCE ROCK d’Anne-Véronique Herter

C’est toujours un immense bonheur de recevoir un livre dédicacé, merci Anne-Véronique. J’ai plongé dans Prudence Rock avec délice, me laissant prendre à la vie de cette jeune Prudence, happée par les mots distillés avec tendresse par Anne-Véronique.
J’ai adoré cette étude psychologique faite avec finesse et pudeur, cette personne engluée dans ses doutes, sanglée dans un corps qu’elle pense maitriser, mais qui au final n’est qu’un pale reflet de ce qu’elle est, ces appels au secours qu’elle lance que nul ne veut entendre. Au travers de ces lignes, on se met à applaudir la ténacité de Prudence, on vibre avec elle, on pleure avec elle, on tourne les pages inlassablement sans pouvoir quitter ce roman. Le style d’Anne-Véronique nous enveloppe à tel point que l’on souffre avec cette jeune de seize ans, comme si les stigmates de sa maigreur étaient palpables, comme si une apparence pouvait offrir le bonheur. Puis plongeon brutal dans la vie de Prudence adulte, cette Prudence qui se dit forte, qui n’est pourtant qu’une brindille qui plie, mais qui va s’offrir les moyens de vivre, ou de survivre, jusqu’à cette fin, si intense qu’elle nous donne une boule à l’estomac, nous incitant à tendre la main vers Prudence, de lui crier :  » Prudence, on est là … » J’évite d’en dire trop de peur de spolier.

Vous l’avez compris, Prudence Rock est un roman que j’ai particulièrement aimé, dévoré même, qui m’a laissée sans voix  ayant lu le manuscrit d’origine et ne pouvant qu’applaudir le superbe travail de réécriture, un roman à lire impérativement !
Courrez vite vous procurer Prudence Rock ! Et bonne lecture !

( 12 janvier, 2017 )

Série coup de coeur : Les voyageurs du temps

Ayant délaissé depuis déjà un an les salles obscures pour les séries tv , paresse de sortir dans les lieux publics, j’ai découvert ces dernières semaines, une série que m’avait conseillé Anne-Ju  » Les voyageurs du temps »
Le synopsis : Des centaines d’années dans le futur, des hommes parviennent à se téléporter au XXIème siècle en prenant pour hôtes des personnes sur le point de mourir. La nouvelle équipe de voyageurs doit remplir un certain nombre de missions pour empêcher la destruction de l’humanité à venir. Dans l’intervalle, chacun doit se glisser dans la peau de son hôte sans éveiller de soupçons : une jeune maman battue par son époux, un agent du FBI, un junkie, un lycéen et… une déficiente mentale.

J’adore ces séries sur la possibilité de transférer la mémoire dans un corps, de changer le futur en interagissant sur le passé. Classique ? Oui, bien sûr car ce thème revient de plus en plus souvent, mais j’ai passé un bon moment. J’ai apprécié particulièrement que le fantastique ne soit pas omniprésent. Les épisodes de la saison 1 se passent dans notre présent à nous, montrant un futur qui fait froid dans le dos ( et malheureusement loin d’être une illusion), pas d’effets de sciences fiction ni de combinaison de supers héros.
Netflix fait fort ! Toute la série est axée sur la psychologie des personnages, leurs émotions, celles de « leurs souvenirs », et pose une fois encore la dite question, et si nous pouvions changer le passé pour éviter les catastrophes d’aujourd’hui, que ferions-nous ? Stopperions-nous l’évolution d’Internet, les dégâts causées par les effets de serres ? Comment pourrions-nous changer demain et offrir un monde meilleur à nos arrières-petits- enfants ?

( 11 janvier, 2017 )

Ces hommes que l’on n’oublie pas.

Une chanson me disait récemment une amie, et le passé se rappelle à notre bon souvenir. Les statistiques montrent pourtant que les hommes souffrent bien plus que les femmes face à une rupture qu’ils n’ont pas décidée. Pourquoi ? Serait-ce parce que leur égo en a pris un sacré coup ou parce qu’à force de jouer les insensibles en surface, sous la couche, un coeur saigne ? L’amour est le sentiment le plus beau qui soit, magique, irréel que l’on dessine du bout des lèvres, du bout d’un pinceau, d’un stylo, d’une caresse. L’amour, c’est une énergie qui nous envahit jusqu’à nous rendre dépendant, pouvant nous changer. Les affinités amoureuses ne sont pas monnaie courante, c’est cette sensation presque parfaite de se sentir combler lorsque l’on se trouve avec l’autre que ce soit pour quelques minutes ou pour une vie. Ces hommes qui vont ainsi toucher notre âme ne seront parfois que de passage tel un éclair dans notre vie, parce qu’ils ne sont pas libres ou simplement pas amoureux, et pourtant ils vont laisser un sillon brûlant, un souvenir inébranlable, malgré les jours, les mois voire les années.
Pourquoi sont-ils si difficiles à oublier ? Parce que souvent nous n’arrivons pas à pardonner l’autre ce souhait de ne plus avoir de contact, nous lui en voulons de ne plus ou pas nous aimer. La colère, la frustration s’invitent alors à notre porte et plutôt que de refuser d’ouvrir, nous laissons s’infiltrer ces émotions bien trop négatives. Il faut se reconstruire après une rupture, surtout si elle n’a pas d’issue positive, surtout si on est certain d’avoir tout essayé, sinon on tombera vite dans un schéma type : dépression, rancune, violence.
Tous les psychologues sont unanimes sur ce point, il faut pardonner, ce qui ne veut pas dire oublier ou nier. Mais comment pardonner quand on a si mal ? Quand on ne cesse de penser en boucle au mal que l’autre nous a fait, à nos rêves effondrés, à ce désir non satisfait ? Tout d’abord, il est important de se dire que le pardon n’implique pas l’oubli.
 » Je sais ce que tu m’as fait, je ne l’oublierai jamais, mais j’accepte de te pardonner, de me pardonner, et de ne pas en reparler, et surtout, je te fais savoir que je ne prendrais pas ta culpabilité sur mes épaules. Ce qui est fait ne peut s’effacer. »
Il me semble primordial, et c’est le plus difficile, d’accepter la souffrance que l’on a pu ressentir et de la verbaliser.
« Je t’ai aimé à en mourir, au fond de mon âme, de mon coeur, ton abandon fut une véritable violence, même si tu ne l’as pas comprise, et je veux que tu le saches. »
Ce pardon que l’on accepte au fond de nous implique-t-il de se réconcilier avec l’autre ? La vie n’est pas un conte de fées et souvent, deux personnes n’évoluent pas au même rythme. Lorsque l’une termine son chemin vers sa reconstruction, l’autre parfois la commence juste. Très souvent, ces deux personnes n’ont plus rien à se dire, se raccrochent à un amour ancien qui n’existe plus. Souvent, on ne parvient pas à oublier ces hommes, simplement parce qu’il est sécurisant de se raccrocher à un ancien amour ou à une illusion. Tourner la page est violent, difficile et pose la question inéluctable  » Et si … Et si, il m’aime toujours, et si il est mon âme soeur, et si on pouvait juste une fois refaire ensemble le monde, et si je pouvais lui dire à quel point je l’aime Ou plutôt, je l’ai aimé … »
Au final, et si on les oubliait ces hommes qui nous ont fait tant de mal ? Parce qu’au final, s’ils  avaient voulu revenir vers nous, ne l’auraient-ils déjà fait ?

 

( 10 janvier, 2017 )

Être romantique de nos jours

Ah l’amour, ce sentiment extraordinaire qui se conjugue à tous les temps que ce soit en poésie, au travers de citations ou de magnifiques chansons. De nos jours, une femme romantique est jugée trop sensible, limite gourde, c’est une bien triste réalité.
J’en fais souvent les frais, malgré mes cinquante-six ans restant une amoureuse de l’amour, me laissant aller à rêver sur de magnifiques chansons d’amour, utilisant ma plume pour faire vibrer les plus profondes émotions. Je ne peux pourtant m’empêcher de m’interroger, croire encore en l’amour au XXI siècle est-ce un crime ? Les vrais romantiques, hommes ou femmes, ont-ils vraiment disparu ou n’est-ce qu’une simple façade ?
Dernièrement un gamin m’expliquait très sérieusement que l’amour n’existe plus, que seule « la chose » ( comprendre le sexe) était importante. Quel choc, et comment expliquer à un enfant déjà ancré dans ce monde que rien n’est plus beau que l’amour, que rien n’est plus doux qu’un regard que l’on croise, rien n’est plus troublant qu’une main que l’on effleure, que rien ne remplacera jamais un premier baiser que l’on a tant désiré. Mais tout cela ne se dit pas. Je ne suis rien pour affirmer cela. Les enfants emmagasinent juste un monde qui placarde des photos peu recommandables sur tous les liens internet, des grossièretés très éloignées du sentiment amoureux. Le Kamasutra pratiqué avec désir, passion, symbiose est sublime et n’est qu’amour.
Je m’insurge contre ce monde qui brise le charme des émotions.
L’amour se conjugue à tous les temps, tous les âges, quelque soit l’appartenance sexuel, l’amour ne se commande pas, ne se provoque pas, er va s’inventer petit à petit, doucement. Il est tout simplement. Il nous tombe dessus souvent avec violence, sans que l’on y soit préparé, au moment où on s’y attend le moins, où tout va même bien dans notre vie. Il s’installe, se pose et refuse de partir. Le choix ensuite nous incombe de l’accueillir les bras ouverts ou de le rejeter par peur de souffrir, et même dans ce dernier cas, rien n’est gagné. Certaines personnes sont très dures à oublier, marquant nos vies au fer rouge à jamais.
Aimer reste un sentiment mouvant dont on ne peut ni prévoir la durée, ni les dégâts collatéraux ni son intensité, ce peut-être pour trois mois, un an ou vingt, lorsque l’on aime, on voit soudain le monde autrement, comme si l’on portait des verres atténuant les horreurs de la vie. Si chacun était amoureux, la guerre n’aurait plus sa place, ni la haine, ni les mesquineries de la vie, parce que nous serions tous sur un nuage. Pourtant, la peur de l’amour conduit parfois certaines personnes à détruire le bonheur des autres, à critiquer, à juger, trancher, condamner. Pas de seconde chance. Le verdict est donné, induisant malaises, culpabilités, frustrations, tristesse, dépression. La boucle se referme sur un cercle vicieux où certaines personnes vont s’engluer des années alors qu’il leur suffirait simplement de se laisser aller à accepter d’être aimé.
Non, je ne veux pas croire que le romantisme est mort. Prendre son temps de découvrir l’autre, d’échanger des regards brulants, se laisser séduire conquises par le charme de ces hommes qui savent encore faire la cour, s’autoriser à laisser entrer ce rayonnement unique qui prend au ventre, qui envahit l’âme, apprendre surtout à se reconnaitre bien au-delà des mots là où se rejoignent les rêves.
Une fois encore je trempe ma plume dans le sang pour écrire en conclusion ces mots que j’ai au fond du coeur « oui l’amour n’est pas mort, il existe, là, quelque part en sommeil au fond de votre coeur, écoutez le, fermez les yeux et ressentez le. Aimer, c’est simplement rester vivant, alors plongez dans ses abîmes, laissez vous mourir avant de renaitre à la vie. »
Parution de mon prochain roman d’amour « 5 Secondes » – Mars 2017

( 9 janvier, 2017 )

Ne pas faire de l’écriture une obligation .

Certains ayant déjà publié m’écrivent affolés, ils sont en panne sèche d’inspiration.
Rien de plus normal ! Ne croyez pas que les auteurs de best sellers qui sortent depuis vingt ans un livre par an ne ressentent pas ce vide ! Nombreux sont ceux qui font appel à « des nègres » afin de relancer leur plume voire écrire la trame de leur roman.
On peut être né avec une plume d’oie dans la bouche et rédiger quelques lignes dans un journal chaque jour depuis l’enfance, cela ne fait pas de la personne un écrivain constant. Les mots sont ceux qui vont sortir du coeur ou des tréfonds de l’âme comme disent certains. Écrire sera outre un plaisir, une délivrance, un échappatoire, un palliatif, mille raisons différentes pour chacun d’entre nous. Mais par moment, nous n’avons simplement pas envie d’écrire un roman ou de la poésie, préférant lire pour beaucoup d’entre nous, regarder des séries pour d’autres, dessiner, peindre, colorier, se promener. La liste est longue. L’écriture-obligation est une ineptie, c’est une des raisons pour laquelle j’ai refusé des contrats proposés par de grosses éditions. Je ne veux pas me sentir prise au piège et faire d’un doux plaisir un cauchemar. J’écris quand j’ai envie, en général exclusivement durant les vacances, prenant un vrai plaisir à distiller mes mots. Mon seul objectif est de m’améliorer, non dans un but de ventes ou de reconnaissance, je n’en ai pas besoin, juste d’orgueil personnel.
Justement, j’en profite pour vous présenter la dernière chronique d’Indigo, qui fait chaud au coeur. Mon prochain polar va devoir être encore meilleur ! Ouille ! Je vais finir par atteindre mes limites, quoique , avons- nous des limites ?

https://lesmotordusdanneju.com/2017/01/06/indigo-de-sylvie-grignon/

( 8 janvier, 2017 )

Les tentations : quelles plaies !

Ah les tentations ! En cette période post fête débute la chasse aux kilos. Qui n’a pas vu sa sacro sainte balance faire un bond après l’avalanche de chocolats, de foie gras, et de dizaines de mets tout aussi savoureux ? Alors, janvier est le mois des restrictions, parce qu’il le faut bien. C’est une question de santé, non ? Faudrait pas que le coeur lâche ! Commence la valse des tentations, la fameuse galette qui même si elle se conjugue sous forme diététique aux pommes reste tout de même sacrément calorique, les envies de raclettes ou de soirées crêpes. Et monsieur froid vient mettre son grain de sel en obligeant notre pauvre corps à stocker.
Alors ? Comment résister ? Et le faut-il ? Question clé. Notre société s’auréole de canons de beauté dont de plus en plus de femmes standards s’éloignent. Les grandes, minces, bien roulées, passées trente ans, on les compte sur les doigts d’une main lorsque l’on se promène dans la rue. Pourquoi alors ces privations ? Ces dérives parfois obsessionnelles par rapport aux kilos ?
Savez-vous que les régimes n’existent que depuis les années 1970. Avant, les regards masculins se posaient instinctivement sur des formes voluptueuses, arrondies, rebondissantes même si cela impliquait un ventre un peu trop rond. Il n’empêche que l’on voit au Moyen-Âge, les grassouillets pointés du doigt, car faisant preuve de péché de gourmandise ! L’explication est bien plus simple, la famine régnait et celui qui n’était pas maigre, jalousé.
Prenons 1930, avec les années folles et les robes ultra courtes qui nécessitaient une taille fine, suivie de 1950, où retour aux femmes bien en forme ( des résidus de la guerre où l’alimentation manquait et où la maigreur était signe de mauvaise santé)
La liste est bien longue ! Il ne faut pas se leurrer, les femmes sont victimes de ces préjugés, car un régime non voulu, inconsciemment obligé, est une violence physique. Une femme, ronde sans être obèse, rejetée pour ses formes trop harmonieuses, trop tentantes, va subir cet affront comme une véritable douleur. On ne choisit pas son corps ni son aptitude à perdre du poids. On peut choisir de faire attention, de résister aux tentations, mais non d’être mince ou enveloppée.
Je suis une convaincue que perdre du poids doit venir de la personne, non pour l’image qu’elle renvoie car l’apparence n’est pas ce qui importe chez un individu, mais pour se maintenir dans des conditions de santé correctes. Résister aux tentations, oui, mais pour de bonnes raisons, et non pour faire plaisir à l’image que renvoie les médias ou par réaction à une réflexion masculine, souvent déplacée ou d’un individu certainement lui-même frustré ( d’être à l’inverse trop maigre peut-être …) … Malgré ces belles paroles, il me reste des kilos alors dois-je me lancer dans une frustration ou non ? :)

( 7 janvier, 2017 )

Sommes-nous inconsciemment des voyeurs ?

L’ère du virtuel nous incite à découvrir des vies différentes des nôtres, des univers emplis de couleurs. Surfer sur des pages littéraires apporte beaucoup, mais est-ce seulement l’art qui nous attire ? Les mots ? Ou une simple curiosité ?
Fouiner dans l’intimité de l’autre fascine depuis la nuit des temps, et ce dérapage a augmenté avec l’ouverture des réseaux sociaux. Prenons l’exemple de Facebook, une personne possédant un profil privé se connectera au moins une fois par jour pour découvrir les dernières lignes de ses amis, d’où l’intérêt de limiter ses contacts sur des groupes si elle ne veut pas se trouver envahie de lecture. Sur ces réseaux, on y créera certainement des contacts sympathiques dont on suivra les articles, mais pour les autres, un passage sur le profil aura quelle résonance ? Est-ce un « coucou, je suis toujours là », ou un regard curieux sur le devenir, ou une façon comme me disait dernièrement un auteur de garder un lien pour le jour où … ?
J’ai vu bien pire dernièrement, des personnes s’installant comme dans un salon de thé sur le profil d’autrui, discutant allègrement entre elles, sans se soucier de l’intéressée, avec des propos ne la n-concernant même pas. Plus de respect de nos jours ! Auriez-vous envie que je vienne avec une amie me fondre dans votre canapé sans votre autorisation ? Ou m’inscrivant à des groupes .
Réseau social ne veut pas dire sans limite, et je m’insurge une fois de plus de telles pratiques. Sur mon profil, j’ouvre ma porte, celle d’un petit morceau de ma vie. Vos amis, vos voisins, je m’en contrefiche ( et je me demande encore comment tout ce monde peut arriver jusqu’à moi ! Certainement par le biais « des amis des amis »).
Je ne m’habitue pas à « ce lien étrange », je n’en ai pas besoin, je n’en veux pas. Mon temps est précieux.
Trop de voyeurs attendent l’info (souvent ensuite divulguée, transformée, mal comprise), même s’ils restent dans l’ombre, sachant juste que ce scoop aura peut-être juste le mérite d’exister, tout simplement.
Voyeurs de nos propres vies, de nos propres erreurs, de nos limites, un semblant de ce que nous sommes, car comme m’a dit un jour un ami, ce qui nous caractérise, la gomme l’a écrit, et il faut être bien plus qu’un simple voyeur pour en saisir le véritable sens.
Ne vaudrait-il pas mieux casser ce miroir virtuel et voguer dans la vraie vie, quoiqu’au final, des voyeurs nous en croiseront tout autant. C’est peut-être même ce qui est triste finalement.

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