( 20 février, 2017 )

Survivre aux traumatismes

Notre vie est jalonnée de traumatisme divers et variés, commençant inéluctablement par celui de notre naissance où nous fûmes arrachés des entrailles de notre mère avec violence. De nos jours, les accouchements sont certainement plus doux, mais le souvenir encore intense de mes premiers ne me laissent aucun doute sur ce que vivaient les nourrissons à cette époque entre la tape sur les fesses, le sevrage après la naissance pour évacuer le méconium et j’en passe. Viennent ensuite les différents traumatismes selon chacun, le premier amour, le premier deuil, la première humiliation à l’école, le premier regard qui nous a réduit à l’état de larve.
Nous nous construisons essentiellement au travers de ces blessures ouvertes, y puisons notre force, nous y laissons aussi à chaque fois un peu de nous.
Je pense, malheureusement qu’à notre époque le stress engendre un véritable traumatisme souvent très complexe à surmonter. Qui ne s’est pas retrouvé après une telle violence incapable de dormir, avec la fameuse boule à l’estomac, l’envie de pleurer constante, un dégoût de la vie ? Tout comme face à la maladie, nous ne sommes pas égaux face à une agression morale, une rupture ou un deuil. Certaines personnes vont se revêtir d’une armure, sourire aux lèvres tout en conservant à l’intérieur une vulnérabilité invisible, d’autres vont sombrer dans un rôle préfabriqué de victimes par besoin d’être aimés, d’autres encore vont simplement s’isoler, rentrer dans le sable sans vouloir en sortir.
Comment justement s’en sortir ? Là encore chacun est différent. Pour certains, il est nécessaire de se faire aider, et il n’y a pas de honte à cela. Une personne en souffrance a besoin d’être respectée, considérée comme un individu et non un simple objet. D’autres feront ce chemin seuls à travers des croyances ou une volonté qui leur est propre.
Ensuite, je pense que tout traumatisme doit être exorcisé, évacué soit par le biais de la parole, de la peinture, de l’écriture, ou de tout défi personnel. Cela ne se fait pas en un jour et les rechutes peuvent être fréquentes.
Le traumatisme que l’on peut rencontrer face à des personnes nocives, est encore plus complexes et certainement le plus difficile à surmonter. Rencontrer ce type de personnes brise la confiance que l’on a de soi, réduit parfois à néant des années de vie et d’efforts. Découvrir que l’autre s’est joué de nous, en amitié ou en amour, est terrible à surmonter. On ne se retrouve pas dans les griffes de ce type d’individus par hasard. Les personnes dotées d’empathie extrême sont des proies idéales, car elles vont souffrir avec l’autre, lui donner cet amour sans limite jusqu’au jour où elles découvriront qu’elles se sont faites manipulées. Vous reconnaîtrez facilement une victime d’un pervers narcissique à sa paranoïa, car elle n’osera plus faire confiance, doutera de la moindre parole. Lui en vouloir serait stupide, la comprendre serait vraiment mieux. Un pervers narcissique, homme ou femme, est un vrai bourreau qui va détruire sa victime en lui faisant croire qu’il l’aime et agit pour son intérêt. Ces personnes, même si elles vous touchent car les PN ont un charme indiscutable, sont à fuir, car vous y laisserez un morceau de votre âme et surtout vous mettrez des années à vous relever du traumatisme subi.
Ne soyez plus victime de votre vie. Créez du positif, gardez votre libre-arbitre et ne renoncez jamais à ce que vous êtes au fond de vous.

2 Commentaires à “ Survivre aux traumatismes ” »

  1. isabelle.rottier@neuf.fr dit :

    tres clair, tres precis. merci

  2. Tienou dit :

    Sans me prétendre une victime de ce que j’ai eu à vivre, comme beaucoup j’ai eu à affronter des périodes difficiles. Il m’en reste des marques indélébiles, signatures de mon incapacité à me distendre de ce ou ceux qui font mal.
    J’ai été aidé et soigné. Aujourd’hui force m’est faite de constater que je ne peux rien effacer. C’est tisser une autre vie sur la trame des blessures soignées qui peut permettre une reconstruction d’une vie digne de son nom.
    Il est important de dépasser son soi, souvent, mais on ne doit jamais oublier qu’il reste un filigrane, présent pour nous rappeler qu’on a été influencé

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