( 2 mars, 2017 )

Ma passion pour l’écriture

Lorsque j’ai commencé à écrire, je me suis mise à rêver que j’avais une petite chance de devenir écrivain, que ce milieu me tendait les bras, que j’allais me réaliser au travers des mots. Seulement, je me suis heurtée à une autre réalité, un univers impitoyable, où règne le monopole de l’argent, les magouilles lors des prix littéraires, les guerres ouvertes entre maisons d’édition voire chroniqueurs / éditions. J’ai plongé dans la valse des romans pour oublier justement la violence au coin de la rue, celle qui existe, et je me suis fait happer par une autre forme non moins agressive, tout aussi pernicieuse, m’enlevant l’envie de produire.
Plusieurs mois que je n’ai pas écrit en dehors de ce blog, pas faute d’essayer, mais le goût n’y était plus. Je n’ai pas le syndrome de la page blanche, au contraire, mes carnets sont noirs d’idées, mais je me sens de plus en plus ligotée dans un moule qui n’est pas le mien.
Lorsque j’ai publié Rouge, ce fut un pur hasard. Je n’y avais même jamais pensé. J’ai juste eu besoin de caricaturer des scènes afin de les diaboliser, me permettant d’une certaine manière d’avancer. Ce fut un acte de pur égoïsme. Ensuite, je me suis prise au jeu, des mots, des phrases, des intrigues, et j’ai adoré cela.
J’ai fait des rencontres extraordinaires dans le milieu de l’auto édition, des personnes saines, toujours là pour moi. Le plongeon dans l’édition classique, depuis deux ans, fut moins agréable, siège de jalousies, de querelles dignes de cour de récréation. Je ne rencontrais plus de critiques constructives, juste des attaques qui au final ne m’étais pas destinées, n’étant qu’un simple pion dans une maison d’édition, rien de plus.
J’ai envie de retrouver ma passion, de pouvoir de nouveau sortir ma tablette pour écrire, sans cette peur qui m »empêche d’agir. Je sais que je ne serai jamais un t croire le contraire. M’accrochant à cette idée, j’y ai perdu un peu de moi. Aujourdhui, je connais mes propres limites. Je ne suis pas faite pour ce monde, je ne m’y sens pas à mon aise, sauf si je croise la route d’un grand éditeur, un de ceux qui n’a nul besoin de s’attarder sur les histoires de bas étage, un de ceux qui mettrait mes romans en avant, qui ne ferait pas de promesses, mais qui agirait.
Je ne sais pas si ce spécimen rare existe, je ne le cherche plus. Si nos routes doivent se croiser, cela se fera.
En tous les cas, je sais juste une chose, mon prochain manuscrit sera le fruit des mes entrailles, et peu importe qu’il voit ou non le jour, je sais que cet été l’encre coulera à flots.

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