Cette souffrance qui laisse un sillon.
Heureux celui qui n’a pas souffert, mais a-t-il vraiment aimé ? Qu’est-ce que la vie ?
Jolie question, car ne sommes-nous pas des automates de la vie ? On se lève le matin en sachant déjà ce que sera le soir, une journée prévisible, semblable à des dizaines d’autres journées, des instants identiques pourtant si importants. Certaines personnes méprisent la routine, pour ma part, je la trouve très réconfortante, sécurisante, un peu comme un cocon douillet où je peux me poser lorsque je suis fatiguée. C’est sûr que l’on rêve tous d’un petit bonheur qui couperait cette routine,
quelque chose de différent, un regard qui se poserait sur nous simplement pour nous mettre du soleil dans les yeux. Mais rien ne dure, et la douleur s’installe, se pose, ne nous quitte pas. Alors, on va juste conserver cette douleur, ces regrets.
Parfois, un jour, au coin d’un tournant, on va apercevoir une ombre, floue, juste une impression de déjà vu, comme une pression au fond du coeur. Cette voiture qui passe, cette silhouette reconnue, ce passé qui nous revient en pleine face. On aimerait être immatériel, juste un souffle, pour venir se poser sur cette vitre qui passe. Ne croyez pas que c’est facile de regarder cette voiture partir. On a envie de courir, de la suivre, de hurler dans le vent d’attendre, juste un instant.
Le temps passe, pourtant la douleur parfois ne diminue pas, on finit juste par s’y habituer, par en faire un manteau que l’on boutonne jusqu’en haut pour s’y cacher, pour ne pas montrer ses failles, ses faiblesses. Alors faute de s’effacer cette douleur laissera juste un sillon dans le sable, celui de mes pensées.
Ensuite, on prendra un stylo et on laissera des mots juste pour ne pas que s’efface ce sillon.
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