( 13 mars, 2017 )

Cette vie qui nous presse comme des citrons.

Comment sortir de cette spirale où la vie nous presse comme des citrons ? Ne me conseiller pas de prendre le temps, ça c’est une illusion, voire un privilège qui n’appartient qu’aux nantis, aux personnes qui volontairement ne veulent pas bosser, aux retraités ou à ceux qui ne bossent pas.
Les autres, on a beau faire, on a beau dire, on n’y arrive pas ! Debout à l’aube, on enchaîne les taches routinières avant de partir bosser, les leçons du gamin à faire réviser, puis s’enfile à la vitesse de la lumière, la journée emplie de bruits, de débats animés, de leçons échangées. On rentre alors épuisée, vidée, mais rien n’est fini, les corrections nous attendent, puis le ménage, les machines à faire tourner, le repas à préparer ! Et puis, quand on est en plus auteur, on doit garder un lien avec le milieu, lire des chroniques, discuter avec des collègues écrivains, et voilà, vingt-deux heures sonnent et on se demande, qu’a-t-on fait de notre journée ? On s’est réveillée en forme, on se couche en mode légume.
Et je ne parle même pas des we !!!! Et nos politiques veulent tous nous faire travailler plus? C’est facile quand on embauche une conchita pour faire la cuisine, pour promener les mouflets, pour faire le ménage, les courses ! Tout est dit ! Et on parle d’égalité ? Où est cette égalité quand certains sont pressés comme des citrons et d’autres rentrent chez eux pour se poser, les pieds en éventail dans leur fauteuil à lire un bon bouquin ou à regarder une émission débile en sirotant un cocktail ?
Si on veut un jour que ce monde tourne positivement, évitons de presser les citrons que nous sommes. Une société heureuse est une société qui respire !

( 12 mars, 2017 )

Les mots qui appellent, mon prochain roman 5 Secondes

Est-ce sa sortie possible qui rend les gens fous ? Ce ne sont pourtant que des mots, petits, vides, sans sens, posés là comme une offrande, mots torturés, mots mal aimés, mots du silence qui un jour se sont collés, croisés, unis pour ne plus former qu’un grand lien, qu’une grande entité, une vraie réalité. Ainsi est né 5 Secondes.
Vous êtes de plus en plus nombreux à me questionner sur ce prochain roman qui doit voir le jour aux éditions FFD si tout va bien, car vu la malveillance humaine, mon estomac fait des boules d’angoisse.
Le suspense sera donc jusquà la dernière seconde, jusqu’aux cinq dernières secondes devrais-je dire.
Ce n’est pas un nouvel opus de Carla, ce n’est pas un roman comme on peut s’y attendre. Une de mes bêta lectrice m’a écrit après l’avoir lu :  » Cinq secondes où mon coeur a fait boum, où je n’ai pu lâcher le livre, où en quelques lignes, j’ai moi-même pris conscience de ce que ma vie aurait pu être si … »

Je vous laisse sur cet extrait juste pour vous dire encore de nombres cinq secondes à l’attendre, mais il va naître. Je crois en lui, peut-être trop, c’est ce qui dérange.
« L’instant qui sépare la pensée de l’acte, cinq secondes, peut-être moins, moment impalpable et pourtant crucial, celui où tout va se jouer, où l’avenir va se nouer, celui où demain sera différent. Ce laps de temps, telle une plume, si légère que l’on ne s’y arrête pas, ces secondes qui existent pourtant ineffaçables, quelques secondes que j’ai ratées, cinq secondes que je veux retrouver. »

( 11 mars, 2017 )

Lorsque la jalousie prend son habit de lumière

Petite, ma maman me disait toujours que la jalousie était un bien vilain défaut.
Je me rends compte aujourdhui que c’est un phénomène récurrent dans le milieu de l’édition. À chaque sortie de mes romans ( curieusement pas mes polars), j’assiste à des histoires rocambolesques, de vrais vaudevilles. Cela devient lassant.
Internet offre une opportunité pour certains de régler leurs comptes, n’hésitant pas à frapper fort, sans un regard pour les dommages collatéraux. Cela reste bien surprenant. L’homme n’est-il pas capable de faire face à l’autre, directement, sans passer par des stratagèmes sournois, des envois de copies de messages échangés et j’en passe. Triste société qui me désole de plus en plus. Comme si moi, pauvre petite plume perdue dans l’immensité de cet univers, j’allais avoir un impact décisif dans une édition, comme si j’allais faire de l’ombre aux autres, moi qui ne fais justement que cela, naviguer dans l’ombre. Le monde me fatigue, le milieu de l’édition aussi, à en perdre l’envie de continuer. Je sais, ce n’est qu’un moment à passer, mais publier n’est pas un si grand bonheur Surtout lorsque les écrivains ratés, les frustrés, les jaloux se couvrent de leur manteau étincelant de mesquinerie.

( 10 mars, 2017 )

Pourquoi aimons-nous tant les polars ou thrillers avec des sérials killers ?

Ils inondent les séries tv, les romans, ces vilains, très vilains garçons fascinent.
Je pense que la réponse est toute simple, dans la vraie réalité, nous fuyons les déséquilibrés, les psychopathes, mais dans le monde imaginaire des romans, nous recherchons le grand frisson voire l’horreur à l’état pur.
Certaines femmes, car ce sont plus des femmes que des hommes, s’entichent même de ces bourreaux, souvent derrière les barreaux à perpétuité, allant jusqu’à fantasmer sur une relation possible.
Prenons simplement l’exemple d’un serial killer très connu, vieux, pas beau, ayant perdu une partie de ses dents, Charles Manson, qui pourtant continue de recevoir plus de vingt mille lettres par an.
Ce phénomène a un nom, l’hybristophilie. Je pense que comme toute dérive, cela s’apparente à une maladie liée certainement à un état dépressif ou une grande solitude. Ces femmes transfèrent sur ces monstres leur empathie, se protégeant d’une certaine façon puisque l’incarcération à vie de ces hommes empêchera toute relation sexuelle. Un peu frustrant, mais logique. Internet incite à vivre en mode virtuel, donc une relation avec un inconnu, fut-il un psychopathe notoire n’est pas plus débile qu’autre chose.
Autant je suis une accro des polars, autant je ne me serai jamais projetée dans une relation platonique avec un malade mental, peut-être mon coté trouillard ?
Pour moi, une relation ne peut vivre que dans l’échange, dans l’évolution positive. Autant laisser du temps à une personne dont la vie est compliquée est une possibilité, autant vivre une vie sans vie s’avère pathologique.

En clair, continuons à lire nos romans qui font frissonner, qui font du bien, mais restons les pieds bien poser dans la vraie vie.

( 9 mars, 2017 )

Le bonheur d’être grand-mère

Me voilà grand-mère pour la troisième fois à 56 ans, et je suis très heureuse.
Jeune, je ne pensais pas un jour ressentir autant d’émotions. Je passe le flambeau, ma vie a eu une raison d’être et même si j’ai fait de nombreuses erreurs, il en ressort ces merveilles qui sont. Je m’inscris maintenant à part entière dans l’arbre généalogique de ma propre famille devenant des racines. J’ai toujours un serrement au coeur en pensant à ces femmes privées de ce bonheur, non pour celles qui l’ont choisi et qui s’en mordent souvent les doigts arrivées à mon âge, mais à celles qui n’ont pu donner la vie. Comme tout signe du Cancer, je n’aurais pu vivre sans enfant, c’est l’essence de mon existence. Puériculture puis enseignante, maman de cinq enfants, ma vie ce sont eux.
Être grand-mère, ce n’est pas vieillir comme on peut le penser. C’est l’inverse, revivre à chaque naissance, se réjouir du premier sourire, savoir que l’on a réussi une marche, et une bien importante de notre vie.
Lors de la naissance de ma petite-fille, un ami m’avait offert une citation de Hugo.
À moi, de rendre hommage à ce nouveau bébé avec ces quelques vers,

Lorsque l’enfant paraît
« Lorsque l’enfant paraît, le cercle de famille
Applaudit à grands cris.
Son doux regard qui brille
Fait briller tous les yeux,
Et les plus tristes fronts, les plus souillés peut-être,
Se dérident soudain à voir l’enfant paraître,
Innocent et joyeux. »
Victor Hugo

( 8 mars, 2017 )

Aragon et Elsa, un mythe ?

Une fois n’est pas coutume, je vais parler d’un sujet qui me tient à coeur, la poésie, et un de mes auteurs fétiches Louis Aragon. J’étais en première lorsque j’ai découvert la plume de cet homme, et j’en suis tombée, du haut de mes seize ans, amoureuse. Quelle femme ne trouverait fascinant un homme qui a su distiller tant d’amour au travers de ses poèmes ? Qui ne rêverait pas d’être ainsi un jour une muse ?
« J’étouffe de toutes les choses pas dites, sans importance, mais qui auraient valu la vie simple, sans interdits. » écrit un jour Elsa à Aragon.
Trente-cinq ans d’amour, de passion, un rêve qui s’est brisé un jour lorsqu’un ami me conta que cette relation n’était qu’une illusion, il aimait Elsa, mais pas que, il aimait aussi les garçons.
Je fus très déçue lorsque je découvris cette facette du poète, non parce qu’il fut gay, mais parce que je voulais croire qu’un tel amour était possible, que les mots exprimaient tant de vibrations qu’ils ne pouvaient qu’être vrais.
Aragon était donc comme beaucoup de personnes, portant un masque. Au fond, est-ce si important ?
Chaque artiste porte en lui la trace d’une muse ou d’un mentor, d’un amour souvent non partagé qui libère les mots. Et puis, avec l’âge, j’ai découvert que l’on pouvait aimer plusieurs personnes différemment, autrement, sans pour autant que les mots d’amour sonnent faux.

Quelques extraits …

Les yeux d’Elsa

« Tes yeux sont si profonds qu’en me penchant pour boire
J’ai vu tous les soleils y venir se mirer
S’y jeter à mourir tous les désespérés
Tes yeux sont si profonds que j’y perds la mémoire
(…)
Tes yeux dans le malheur ouvrent la double brèche
Par où se reproduit le miracle des Rois
Lorsque le coeur battant ils virent tous les trois
Le manteau de Marie accroché dans la crèche
(…)
Il advint qu’un beau soir l’univers se brisa
Sur des récifs que les naufrageurs enflammèrent
Moi je voyais briller au-dessus de la mer
Les yeux d’Elsa les yeux d’Elsa les yeux d’Elsa. »
Il n’y a pas d’amour heureux.

« Mon bel amour mon cher amour ma déchirure
Je te porte dans moi comme un oiseau blessé
Et ceux-là sans savoir nous regardent passer
Répétant après moi les mots que j’ai tressés
Et qui pour tes grands yeux tout aussitôt moururent
Il n’y a pas d’amour heureux

Le temps d’apprendre à vivre il est déjà trop tard
Que pleurent dans la nuit nos coeurs à l’unisson
Ce qu’il faut de malheur pour la moindre chanson
Ce qu’il faut de regrets pour payer un frisson
Ce qu’il faut de sanglots pour un air de guitare
Il n’y a pas d’amour heureux.’

( 7 mars, 2017 )

La jalousie

La jalousie est un sentiment que l’on croise régulièrement sur notre chemin, débutant à la petite enfance, prenant son apogée lors des relations amicales ou sentimentales. Ce sera cet enfant privé de son statut d’enfant unique qui va se retrouver encombrer d’un petit frère devant lequel ses parents jubilent, indirectement responsables de cette première jalousie qui laissera parfois des traces indélébiles. Selon la personnalité de chacun, ce sentiment va grandir, s’installer à l’âge adulte. La jalousie est un sentiment de possession extrême, parfois incontrôlable. La personne jalouse souffre, l’autre souffre aussi, ce sentiment est totalement destructeur. Les dommages collatéraux sont terribles. Pour avoir fait les frais d’une personne jalouse, ces dernières sont prêtes à tout pour récupérer « leur bien », quelqu’en soit le prix.
En sont-elles ensuite plus heureuses ? J’en doute fortement et je n’échangerais en aucun cas ma vie contre la leur.
Il n’empêche que la jalousie se classe, pour moi, dans la rubrique  » maladie ». Une personne jalouse revit sans cesse ses traumatismes d’enfance dans chacune de ses relations. C’est un cercle vicieux dont il est très difficile de sortir. Les psychiatres vous diront que la jalousie est un manque de confiance en l’autre. Je pense qu’il n’en est rien. J’opterai plutôt pour un manque de confiance, non en l’autre, mais en soi. La jalousie de l’amant, du conjoint, va pousser l’autre à ne pas tout dire, mettant de l’huile sur le feu, laissant le doute s’infiltrer, et rien de pire poison que le doute. Une fois la jalousie activée, rien ne va l’arrêter ni les  » je te jure que cette femme n’est rien pour moi », « elle ? Tu l’as regardée ? Tu as vu comme elle est grosse ou maigre ?  » , »Non mais franchement, je n’en ai rien à faire d’elle. »
Vrai ou faux, peu importe, plus la personne va argumenter, moins elle sera entendue.
Plus la jalousie va bouillonner, plus l’envie de regarder « l’objet du délit » va s’afficher.
Avec les années souvent ce sentiment s’estompe doucement, parce que l’on sait ce que l’on vaut, parce que le regard des autres n’est plus important, parce que peu importe la bonne moralité, les coutumes, on sait que l’important reste d’être vrai.
Un zeste de jalousie est tout de même une bonne chose à dose homéopathique, un merveilleux moteur pour réaliser des défis, pour se surpasser, à consommer. Par contre la jalousie négative et destructrice est à fuir ! Méfiez-vous des femmes et des hommes jaloux. Leur épée peut vous planter des années plus tard, au moment où vous ne vous y attendrez plus.

( 6 mars, 2017 )

Quelques mots …

 

Quelques mots …

 

 

Je suis une petite plume noircissant des pages blanches telle une caresse, une petite plume qui grince sur le papier, une petite plume insignifiante dont seuls les mots importent. Telle une danseuse étoile faisant des pointes, ma plume virevolte, tourne, attrapant au passage toutes les émotions de ce monde qui s’effrite. Elle est là, simplement pour tenter de dessiner quelques rayons de soleil dans la morosité de la vie, un peu de vérité dans ces sourires qui pleurent.

Merci à mes fidèles qui chaque jour me poussent à quelques minutes d’inspiration, des mots en vrac, glissés sur la pointe de ma plume, des mots de l’âme, du coeur .

Un manuscrit dans l’oeuf ? Qui sait …

 

 » À vous,

Une page s’est tournée ou plutôt devrais-je dire, une porte vient de se claquer. J’ai essayé d’avancer le pied pour l’empêcher de se bloquer, mais j’ai renoncé. Bien malgré moi, le bruit m’a fait sursauter. Pourtant, j’ai lutté, refusant de voir le livre se fermer, j’ai tenté de faire taire les tambours de mon coeur qui hurlaient. Je ne sais plus rien, suis-je devenue amnésique de ma vie ? J’ai l’impression d’avoir tout oublié, enfin presque tout, certains morceaux ont du mal à se détacher. J’ai oublié votre nom, votre visage, j’ai oublié votre sarcasme, vos coups, j’ai tout oublié, presque tout. Je ne vous en veux même plus puisque je ne sais plus qui vous êtes, l’ai-je même su un jour ? Je n’en sais rien, je ne crois pas, je sais juste que je suis là face à cette porte fermée, je vous ai laissé derrière à tout jamais, vous pouvez disparaître, crever, au fond, je m’en moque, je me moque de tout, je me moque de vous. Qu’est-ce que vous fûtes stupide ! Vous avez voulu me broyer,  me détruire, vous avez tout essayé même les pires ruses cachées. Vous m’avez enfoncée dans les sables mouvants, refusant de me tendre la main, pire la lâchant au moment où j’en avais le plus besoin. J’ai failli me noyer, soudain la porte s’est doucement ouverte, et j’ai vu une lumière arriver. Toi, vous n’étiez que noirceur et méchanceté, visage crispé, poings serrés, traits figés, je mourrais d’envie de vous frapper. Plus j’avançais, plus vous vous effaciez , vous n’étiez plus qu’une ombre, un souvenir éteint.

Pourquoi alors continuais-je à tant souffrir ? Pourquoi tous ces efforts sont-ils vains ? Qu’est-ce que je cherchais ?  Qu’est-ce que j’espérais ? Qu’est-ce que je voulais ? J’ai erré des jours dans les limbes à la recherche d’une réponse, j’ai marché dans le vide sur un fil tel un funambule, j’ai couru espérant échapper à mon destin, et toujours votre ombre était là, non loin à me narguer. Mon coeur criait votre nom, mes larmes vous repoussaient, mon corps vous désirait.

Alors ma plume a osé dessiner cette poignée avec laquelle je vais définitivement vous enfermer. Je vais y déposer mes derniers souvenirs, je vais même m’arracher mon coeur et le laisser battre de l’autre côté, je vais juste continuer sans amour, sans peur. Je franchis cette porte le corps léger débarrassé de tous sentiments. Une page s’est tournée, une porte vient de se fermer, et moi de mon côté, je ne sais plus ce que veut dire le mot aimer puisque je vous ai définitivement rayé, enfin, c’est ce que je veux penser, car au fond, comme j’aimerais que tel superman, cette porte, d’un coup d’épaule, vous puissiez la faire exploser. »

 

 

( 6 mars, 2017 )

Trop lire est-il pathologique

C’est vrai que ceux qui me connaissent savent que le plus beau cadeau que l’on puisse me faire reste un livre ou une carte Kobo. Je ne suis pas une femme qui aime le luxe, les bijoux (en dehors des bracelets très discrets), ni les fringues. Un livre est toujours pour moi une vraie bouffée de bonheur et même si ma PAL gonfle de jour en jour, c’est un plaisir sans cesse renouveler de regarder tous ces titres qui m’attendent, un peu comme si ainsi je prolongeais ma vie de quelques mois voire quelques années.
Ma grand-mère était comme moi, et je me souviens encore de ce jour où je l’ai trouvée venant de quitter ce monde, à l’âge honorable de 93 ans, un livre ouvert sur son fauteuil, j’ai pensé avec angoisse qu’elle ne saurait jamais la fin de ce roman, peut-être inconsciemment qu’elle ne vivrait jamais la fin de l’histoire de ma propre vie.
Quelle ne fut donc pas ma stupeur la semaine dernière en entendant une personne vociférer que ceux qui lisent trop sont des êtres psychologiques atteints et que nous devrions nous faire soigner. Navigant sur de nombreux groupes littéraires, je me suis dit avec amusement que j’allais, par ce post, rendre hommage à tous les fous que nous sommes, ceux qui ne peuvent passer une journée sans lire une ligne. Et si pathologie il y a, je préfère conserver ce grain de folie ! Allez, je vous quitte pour plonger dans un nouveau livre, parce qu’effectivement, pas un jour sans un livre !

 

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Merci à Quebec loisirs pour cette citation

( 5 mars, 2017 )

Ces lettres d’hier …

Vivre ensemble, c’est communiquer, échanger des idées, s’amuser à des joutes verbales, jongler avec l’humour.
Je pense souvent à mes tendres années où nous échangions par le biais de lettres écrites au stylo plume, des pages et des pages pleines d’émotions. J’ai souvent la nostalgie de ces missives, de l’émotion que j’avais en les ouvrant anticipant leurs contenus, les petits secrets que l’on se chuchotait. Déjà, à quinze ans, j’aimais voir les mots s’animer, danser, m’emporter vers un monde qui n’était pas le mien, entrainant mes amis dans mon univers. Durant des années j’ai écrit des dizaines de lettres par mois, en recevant tout autant. Aujourdhui, les mails, les SMS ont effacé les lettres, laissant place à des échanges insipides, anonymes, car nous ne savons jamais qui se cache vraiment derrière un mail reçu, sans véritable saveur.
Recevoir une lettre est un des plus beau cadeaux que l’on peut recevoir, le plus bel acte d’amour ou d’amitié que l’on peut offrir. Je suis triste pour ces personnes qui refusent un tel présent, qui vont parfois jusqu’à dénigrer les sentiments de l’autre parce que les mots laissés sont trop durs à entendre.
Nous traversons une époque où la galanterie n’existe plus, où les gens vont droit au but sans prendre de raccourcis, sans se poser de questions. Comme était douce cette époque où les hommes faisaient une cour raffinée, tentant de séduire l’élue par un zeste d’humour, par des échanges d’idées, par une rose offerte. J’ai toujours adoré ces hommes mystérieux dont le silence parlait plus que les mots, utilisant le vouvoiement comme une caresse. Ce temps semble révolu. De nos jours, les relations sont souvent mitigées rythmées par l’ennui ou simplement le sexe.
Ah, où sont les lettres d’antan qui nous faisaient rêver ?
Et si nous osions reprendre la plume pour quelques secondes, pour juste tracer entre les lignes quelques émotions qui ne peuvent être écrites, juste pour toi qui me lis, juste pour que tu saches, ou pas, ce que crie l’écho du silence.

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