( 4 mars, 2017 )

Guérir d’une souffrance

Le moment le plus difficile lors d’une blessure est celui où on enlève le pansement, celui où on arrache un peu de la plaie, où on refait parfois saigner. Guérir est compliqué, nécessitant un processus long, douloureux. Seulement certaines personnes refusent de guérir, préférant s’installer dans leur rôle de victime, donnant l’impression de refuser inconsciemment  que tout aille bien. La souffrance vient souvent de l’état de manque et guérir reviendrait à effacer ce manque. S’enliser dans une situation narcissique de douleur, revient à refuser d’avancer, de guérir par peur de manquer de ce sentiment de manque, indispensable à l’envie de vivre.
Les vraies souffrances sont celles qui pleurent en silence. Certaines personnes se ridiculisent à ne parler que de leur douleur, à en faire le centre de leur vie, à refuser de vivre au nom de cette douleur. Pleurer à vie un échec, un amour perdu est lâche. Le monde est fait de merveilles qui attendent d’être cueillies. Il y a un temps pour tout, un temps pour pleurer, mais il faut savoir s’arrêter à temps. J’ai croisé dans mon existence des personnes ayant vécu de grandes douleurs, celles qui laissent des cicatrices à vie, et pourtant, elles se battent, elles vivent, elles affrontent leur souffrance en la regardant dans les yeux.
Je les admire et essaie d’être de celles-la.
“Il y a tant d’envie, tant de rêves qui naissent d’une vraie souffrance.”
Jean-Jacques Goldman ; C’est ta chance (1987

( 3 mars, 2017 )

Une bouffée optimiste

Il n’y a pas à dire, trop de personnes font tout le temps la tête, ruminant des idées noires, critiquant à tour de bras, à tel point que cela en devient pénible. Leur toile de vie se peint sans cesse de couleurs sombres, comme si mettre une touche de rouge était sacrilège. Pourquoi notre monde ne se tourne-t-il pas un peu plus vers l’optimisme ? Les personnes dépressives ont triplé en quelques années, faut à la crise, faute à la vie. Je vais en choquer beaucoup, mais c’est trop facile de toujours rejeter la faute sur l’autre, tout comme c’est effectivement plus simple de toujours percevoir le côté négatif, à tel point que pour certains, voir la vie en rose est un signe de stupidité. Alors je dois en tenir une sacré couche en matière de stupidité, moi l’éternelle optimiste ! Pour moi, c’est un véritable art de vivre. Cela ne veut pas dire que ceux qui vivent comme moi ont plus de chance que les autres ou sont dotés de qualités surhumaines. La réalité est tout autre. Nous sommes simplement des personnes qui vivons mieux nos échecs, trouvant des solutions tout simplement, cherchant un sens.
Être positif, ce n’est pas être « con » ou naïf, chose que j’ai trop souvent entendu.
Je fais partie de ces doux rêveurs tant critiqués, de ces ombres qui passent, croisent des vies le coeur plein d’espoir. Emphatique, je pleure avec ceux que j’aime, ressentant leur douleur, je ris de leur humour, je rougis sous leur compliment, je fonds sous leur caresse. La tristesse n’a jamais été mon manteau, malgré les deuils que j’ai portés, malgré mon coeur qui souvent s’est brisé. Je me contente de toujours croire que le monde peut changer, que les événements finiront par aller dans le bon sens, que la vie prendra cette teinte de bonbon rose.
Peu importe au final les claques, les trahisons, les larmes versées, l’important est de parvenir un jour au but, celui que nous cherchons tous, cette plénitude, croisée dans un sourire ou un regard. Je suis une éternelle optimiste et je le revendique.
J’ai des moments de doute comme vous tous, mais ils sont courts, et je rebondis toujours, parce que je suis convaincue que le meilleur reste toujours à vivre, que nous sommes les seuls responsables de notre vie, de notre bonheur. Je n’ai donc aucune difficulté à pardonner, car même si l’autre m’a fait du mal, je l’ai inconsciemment autorisé à m’infliger cette blessure. Être optimiste, c’est être conscient que nous sommes responsables de nos choix, que nous avons failli, fait des erreurs, que nous regrettons, mais que nous avons toujours une seconde chance qui peut nous être offerte. Bien sûr, trop de positivisme laisse une faille, celle d’être déçue, mais évitons d’y penser. Alors, vous qui peignez la vie en noir et blanc, mettez un peu de couleur, entrebâillez une porte, laissez le soleil entrer. L’optimisme rend heureux et fait du bien ! Savourez le printemps qui arrive, souriez à la vie, ne regardez que les jolies choses, pensez à ceux qui vous ont fait tambouriner le coeur, à ce banc sur lequel à une époque vous discutiez, le bonheur au bout des lèvres, à ces sourires échangés.
En clair, vivez tout simplement, et cessez de pleurnicher, la vie est ce que vous en faites.

« L’instant qui sépare la pensée de l’acte, cinq secondes, peut-être moins, moment impalpable et pourtant crucial, celui où tout va se jouer, où l’avenir va se nouer, celui où demain sera différent. Ce laps de temps, telle une plume, si légère que l’on ne s’y arrête pas, ces secondes qui existent pourtant ineffaçables, quelques secondes que j’ai ratées, cinq secondes que je veux retrouver. »
« 5 Secondes » 2017

( 2 mars, 2017 )

Ma passion pour l’écriture

Lorsque j’ai commencé à écrire, je me suis mise à rêver que j’avais une petite chance de devenir écrivain, que ce milieu me tendait les bras, que j’allais me réaliser au travers des mots. Seulement, je me suis heurtée à une autre réalité, un univers impitoyable, où règne le monopole de l’argent, les magouilles lors des prix littéraires, les guerres ouvertes entre maisons d’édition voire chroniqueurs / éditions. J’ai plongé dans la valse des romans pour oublier justement la violence au coin de la rue, celle qui existe, et je me suis fait happer par une autre forme non moins agressive, tout aussi pernicieuse, m’enlevant l’envie de produire.
Plusieurs mois que je n’ai pas écrit en dehors de ce blog, pas faute d’essayer, mais le goût n’y était plus. Je n’ai pas le syndrome de la page blanche, au contraire, mes carnets sont noirs d’idées, mais je me sens de plus en plus ligotée dans un moule qui n’est pas le mien.
Lorsque j’ai publié Rouge, ce fut un pur hasard. Je n’y avais même jamais pensé. J’ai juste eu besoin de caricaturer des scènes afin de les diaboliser, me permettant d’une certaine manière d’avancer. Ce fut un acte de pur égoïsme. Ensuite, je me suis prise au jeu, des mots, des phrases, des intrigues, et j’ai adoré cela.
J’ai fait des rencontres extraordinaires dans le milieu de l’auto édition, des personnes saines, toujours là pour moi. Le plongeon dans l’édition classique, depuis deux ans, fut moins agréable, siège de jalousies, de querelles dignes de cour de récréation. Je ne rencontrais plus de critiques constructives, juste des attaques qui au final ne m’étais pas destinées, n’étant qu’un simple pion dans une maison d’édition, rien de plus.
J’ai envie de retrouver ma passion, de pouvoir de nouveau sortir ma tablette pour écrire, sans cette peur qui m »empêche d’agir. Je sais que je ne serai jamais un t croire le contraire. M’accrochant à cette idée, j’y ai perdu un peu de moi. Aujourdhui, je connais mes propres limites. Je ne suis pas faite pour ce monde, je ne m’y sens pas à mon aise, sauf si je croise la route d’un grand éditeur, un de ceux qui n’a nul besoin de s’attarder sur les histoires de bas étage, un de ceux qui mettrait mes romans en avant, qui ne ferait pas de promesses, mais qui agirait.
Je ne sais pas si ce spécimen rare existe, je ne le cherche plus. Si nos routes doivent se croiser, cela se fera.
En tous les cas, je sais juste une chose, mon prochain manuscrit sera le fruit des mes entrailles, et peu importe qu’il voit ou non le jour, je sais que cet été l’encre coulera à flots.

( 1 mars, 2017 )

L’homme idéal

Lorsque je lis certains articles ou posts, cette recherche de l’homme idéal frise parfois l’absurdité, comme si un idéal pouvait exister dans la réalité. La recherche effrénée du prince charmant est entretenue par les contes lus aux petites filles dès le plus jeune âge. Cet homme se présente comme parfait en tous points, le héros, amoureux, toujours prévenant. Inutile de faire de la psychologie à deux balles, cet homme idéal se doit de se rapprocher le plus possible de l’image du père. Ce désir que l’on retrouve dans des romans comme After, Driven, que lisent les jeunes femmes. Mais combien de ces beaux gosses allez-vous croiser ? Et seront-ils pour autant des amoureux merveilleux ?
Je pense que les personnes qui cherchent en l’autre, l’homme ou la femme parfaite, seront condamnés à ne jamais le trouver. Nous ne choisissons pas la personne qui va faire battre notre coeur, et nous tombons le plus souvent amoureux de personnes bien différentes de nos fantasmes, le petit rondouillard qui va nous faire rire, l’intellectuel qui va nous faire rêver. Tout va se jouer dans le feeling, la complicité, le regard qui se noie, l’absence douloureuse. Cet amour va effacer les défauts de l’autre, nous poussant à ne voir que ce désir tellement unique qui lie. Bien sûr, un jour, l’illusion s’estompe et nous voyons l’autre dans sa vraie réalité. C’est alors que va naître le vrai amour, celui qui aimera les imperfections, qui pourra surmonter les épreuves, qui survivra aux kilos, aux rides, aux cheveux blancs, à la calvitie. Alors si cet amour débute par un idéal, pourquoi pas ? Le temps parlera, celui qui vous chuchotera à l’oreille que cet homme, tellement imparfait, est peut-être notre idéal

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