Les perturbateurs endocriniens et notre thyroïde.
La dernière étude de 60 millions de consommateurs est alarmante. Nous sommes tous contaminés par des cochonneries induisant des soucis de croissance, fertilité et thyroïde. On avait déjà bien compris que depuis Tchernobyl, notre petit pavillon avait du souci à se faire, ajoutant à cela le stress, les prédispositions génétiques, et le tour est joué. Nous sommes des millions sur la planète à constater un dérèglement thyroïdien qui selon les personnes pourra occasionner des troubles légers ou de sérieux handicaps.
Je ne suis pas là pour me battre contre ce danger, mais pour alerter une fois de plus les autorités. Un dérèglement du système endocrinien peut passer inaperçu et faire de gros dégâts. Pour ne rappeler les symptômes, prise ou perte de poids, accélération cardiaque, troubles digestifs, troubles des hormones sexuelles ( ménopause précoce ou retardée, stérilité, troubles des règles, perte de la libido ), problème de mémoire et de concentration ( pouvant créer un handicap lors d’examens), troubles du comportement ( déprime, crises d’angoisse, boule à la gorge, crises de panique) pouvant induire un faux diagnostic orientant vers une dépression alors qu’il s’agit juste de rééquilibrer le système endocrinien, sécheresse oculaire, de la bouche, baisse de la vue, sécheresse de la peau et des cheveux, chute des cheveux, anémie, hypertension (combien de médecins vont traiter une tension sans un regard pour la thyroïde ? Alors qu’un papillon régulé peut éviter un médicament avec parfois des effets secondaires) et la liste est longue.
Depuis plus de trois ans, je me bats pour faire reconnaître cette maladie, et j’ai l’impression de pédaler dans la semoule. On m’écoute beaucoup plus aujourd’hui, on m’entend, mais cela ne bouge toujours pas. Dernièrement, je discutais avec un éminent endocrinien qui me disait « C’est compliqué « . Et alors ? Est-ce parce que c’est compliqué que l’on va arrêter de se battre ?
Faut-il soigner le mal ? La maladie ? Les symptômes ou la cause ?
Il est plus simple de prescrire un antidépresseur que de s’attaquer au pourquoi de cette maladie, plus aisé de donner un plâtre pour l’estomac que de réguler une TSH.
Si encore, il suffisait de prescription du Levothyrox ou du L_Thyroxine pour que le malade retrouve sa pleine forme, mais ce cas n’est possible que lorsque l’on se trouve face à une simple hypothyroïdie. Dans le cas où ce dysfonctionnement est lié à une maladie auto-immune comme Hashimoto ou Blasedow, c’est fichu. Le spécialiste ou le médecin traitant va se trouver confronter à un vrai casse-tête : une TSH qui fait le yoyo, une TSH qui monte et des T4 qui baissent, une impossibilité à stabiliser le patient, qui lui devra, bon gré mal gré, faire bonne figure parce que c’est une maladie invisible, parce que lorsqu’il est convoqué au médecin-conseil ce dernier « ne voit aucun handicap « , parce que une fatigue en zigzag est bien difficile à accepter.
Certains malades déclencheront une seconde maladie auto-immune, puis une troisième. On n’a pas trouvé encore le moyen de stopper l’agression des anticorps en direction d’un organe. Pourquoi s’autodétruit-on ?
Alors, oui, une reconnaissance réelle des pouvoirs publics est peut-être une douce utopie, mais la vie est faite de milliers de petits miracles quotidiens.
Tenter juste de comprendre l’autre, au-delà d’une simple norme de laboratoire est-ce si compliqué ?
De nombreux médecins ont rejoint notre cause, surtout en province, acceptant de discuter, d’échanger, c’est une formidable avancée ! Au salon de Paris, j’ai rencontré dans une allée un interne en médecine avec qui j’ai eu une conversation très riche riche. J’en savais plus que lui sur le dysfonctionnement thyroïdien. Ce n’est pas à lui qu’il faut jeter la pierre, mais au système de formation qui a ses limites, ce « module » pour des raisons compliquées avait été survolé. Un médecin ne peut tout savoir, mais il peut essayer de comprendre .
Faisons en sorte que les soignants nous écoutent – mais surtout nous entendent. Cela commence maintenant …
Un premier pas, continuons à poser le second …
La pétition doit continue de circuler ! Continuez à la demander sur la page de l’association Hashimoto, afin que toutes les maladies thyroïdiennes soient reconnues dans leur globalité.
N’hésitez pas à diffuser aussi « Hashimoto, mon amour » simplement pour que les esprits s’ouvrent.
Ce n’est pas parce que vous allez bien que vous avez retrouvé votre forme qu’il faut oublier ceux qui vont mal. Ce n’est pas parce que vous n’avez rien que cette maladie ne vous frappera pas, ou ne touchera pas vos enfants.
http://www.editions-feliciafrancedoumayrenc.com/grignon-sylvie-hashimoto-mon-amour-p213024.html