La sagesse vient-elle avec l’âge
Depuis que j’ai quinze ans, on ne cesse de me dire que lorsque je serai grande, je serai sage. J’assimilais, bien sûr, la sagesse à une vertu quasi divine, ayant été une petite fille très bavarde, et souvent réprimandée par la maîtresse à cause de ma langue bien pendue. Seulement, j’ai pris des années, et la sagesse me semble toujours un concept bien compliqué. Qu’est-ce qu’être sage ?
Si je me souviens de mon bac philo, le mot sagesse vient du mot savoir, qui est sage serait celui qui sait, mais qui sait quoi ?
Ce serait celui qui ne désirait rien d’autre qu’être sage, mais rien que ce désir est bien ambigu, car qui peut reconnaître « cette sagesse » à l’autre et sur quels critères ?
Lors d’une discussion animée, la conclusion fut qu’être sage, c’était la capacité à résister aux tentations, en clair, à honorer ses serments de fidélités éternels.
Ouh la la, la population française n’est donc pas dotée de sagesse ! Je me suis amusée à faire des recherches et j’ai découvert que la moitié des français ( toutes catégories professionnelles, religieuses confondues) avait succombé à Cupidon, renonçant donc à la sagesse, que 84% des femmes jugeaient l’infidélité condamnable, mais pour un tiers cela ne s’appliquant pas pour elles, mais seulement à leurs conjoints.
Le comble, que 55 % des hommes ont nié avoir trompé leur femme, preuve à l’appui ! ( un peu le style Fillon et sa caisse noire
Pire encore 89 % des individus considèrent qu’un flirt poussé sans pénétration ( fellation incluse) ne serait pas trompé ! Et pour terminer 74 % des hommes seraient prêts à tromper leur épouse s’ils étaient certains de ne pas se faire prendre ! (Oh les petits coquins !)
Hilarant, non ? Alors la définition de la sagesse rime-t-elle avec fidélité ? Alors là, non ! Ce n’est que mon avis, mais la sagesse est d’abord de s’écouter soi-même, de connaître ses propres désirs, de ne pas laisser la frustration s’installer, l’ennui détruire une relation, d’accepter que l’on puisse avoir des coups de coeur à n’importe quel âge, et surtout d’accepter avec humilité ses limites. Après cela, libre à vous de penser que je ne serai jamais sage !
J’ai 76 ans et j’espère ne pas être sage ! Quant aux hommes, on est du même avis, ils n’ont guère le courage de leurs actes.