Du fond de ma campagne ensoleillée, sans Internet, mes pensées s’envolent.
À l’ère de l’informatique, il suffit d’un clic pour effacer un message, un mot mal écrit ou refaire un texte, malheureusement pour les erreurs du quotidien , ce n’est pas aussi simple. Nous vivons dans une société difficile, où le stress engendre souvent des comportements impatients voire agressifs. Un mot de trop et le mal est fait, et contrairement au traitement de textes, impossible d’appuyer sur la touche « return ».
On se retrouve alors coincés avec ces erreurs. Toute notre vie est jalonnée de ces erreurs que parfois nous reproduisons, par pur mécanisme ou bêtise, ces erreurs que nous gardons honteusement comme de grandes claques, ces erreurs qui nous ont fait tomber, trébucher.
Pourquoi toujours ne garder que le négatif ? Chacun fait des erreurs, c’est le propre de l’homme. Seul une personne parfaite n’en ferait pas, mais la perfection n’est pas de ce monde, aussi prenons plutôt le bon côté des choses. Nous apprenons de nos erreurs, elles sont la sève de cette vie que nous nous efforçons de construire.
Je parle dans mon dernier roman de cette seconde chance que certaines personnes ont parfois, celle que chacun devrait avoir, cette possibilité de mettre les cartes sur table, de s’ouvrir avec sincérité, cette seconde chance ne peut exister que si on a appris de ses erreurs, sinon l’issue sera inéluctablement un nouvel échec.
S’enliser dans ses erreurs revient à plonger dans une spirale sans fin où les mots s’écrivent sur le papier avec l’impossibilité de pouvoir être gommer.
Longtemps j’ai pensé que l’on devait s’excuser de nos erreurs pour rétablir un équilibre. Je me suis rendue compte que c’était inutile. C’est à nous que les erreurs font du mal. Souvent, l’autre a déjà oublié voire tourné la page, et nous sommes là à ruminer le passé, à nous en vouloir d’avoir tout gâché. Ce qui est fait, est fait.
On ne peut effacer le passé, on ne peut changer ce qui fut. Peut-être avons-nous rencontré les mauvaises personnes ? Peut-être avons nous fait le mauvais choix ?
Mais sommes-nous les seuls responsables ? À part si nous avons assassiné quelqu’un, la réponse est non. Une erreur ne se fait pas seul, dans un coin. Elle est toujours liée à une interférence avec l’autre, les autres, qui même sans en avoir conscience, aura eu une incidence sur cette erreur.
Il reste un moment où il faut cesser de rester bloquer sur ces erreurs qui pourrissent inconsciemment notre vie. On ne peut pas appuyer sur la touche « supprimer », mais on peut au moins utiliser la touche « avancer ». Laissons une porte entrebaillée pour le jour où l’erreur ne sera plus qu’un souvenir, cessons de la diaboliser, de grossir cette faute de jugement. Elle a le mérite d’avoir été. Et puis, si vous hésitez encore passez commander « 5 Secondes »chez votre libraire. Il sera bientôt en diffusion …
Et n’oubliez pas, l’erreur est de ne pas accepter son erreur !