( 4 avril, 2017 )

La sagesse vient-elle avec l’âge

Depuis que j’ai quinze ans, on ne cesse de me dire que lorsque je serai grande, je serai sage. J’assimilais, bien sûr, la sagesse à une vertu quasi divine, ayant été une petite fille très bavarde, et souvent réprimandée par la maîtresse à cause de ma langue bien pendue. Seulement, j’ai pris des années, et la sagesse me semble toujours un concept bien compliqué. Qu’est-ce qu’être sage ?
Si je me souviens de mon bac philo, le mot sagesse vient du mot savoir, qui est sage serait celui qui sait, mais qui sait quoi ?
Ce serait celui qui ne désirait rien d’autre qu’être sage, mais rien que ce désir est bien ambigu, car qui peut reconnaître « cette sagesse » à l’autre et sur quels critères ?
Lors d’une discussion animée, la conclusion fut qu’être sage, c’était la capacité à résister aux tentations, en clair, à honorer ses serments de fidélités éternels.
Ouh la la, la population française n’est donc pas dotée de sagesse ! Je me suis amusée à faire des recherches et j’ai découvert que la moitié des français ( toutes catégories professionnelles, religieuses confondues) avait succombé à Cupidon, renonçant donc à la sagesse, que 84% des femmes jugeaient l’infidélité condamnable, mais pour un tiers cela ne s’appliquant pas pour elles, mais seulement à leurs conjoints.
Le comble, que 55 % des hommes ont nié avoir trompé leur femme, preuve à l’appui ! ( un peu le style Fillon et sa caisse noire :)
Pire encore 89 % des individus considèrent qu’un flirt poussé sans pénétration ( fellation incluse) ne serait pas trompé ! Et pour terminer 74 % des hommes seraient prêts à tromper leur épouse s’ils étaient certains de ne pas se faire prendre ! (Oh les petits coquins !)
Hilarant, non ? Alors la définition de la sagesse rime-t-elle avec fidélité ? Alors là, non ! Ce n’est que mon avis, mais la sagesse est d’abord de s’écouter soi-même, de connaître ses propres désirs, de ne pas laisser la frustration s’installer, l’ennui détruire une relation, d’accepter que l’on puisse avoir des coups de coeur à n’importe quel âge, et surtout d’accepter avec humilité ses limites. Après cela, libre à vous de penser que je ne serai jamais sage ! :)

( 4 avril, 2017 )

Les différences âge sont-elles des obstacles ?

Vous êtes toujours très nombreux à poser des questions à notre « mini Grégoire homme » sur ce blog, et je vous en remercie. La question de l’âge revient souvent.
Peut-on aimer quelqu’un de plus jeune ou de plus âgé que soi ?
Cette question me laisse toujours sans voix. Comment peut-on délimiter l’amour ?
Ce serait trop simple ! Dire que l’on ne peut tomber amoureux que de personnes de notre âge serait réducteur. L’attirance, l’amour ne se commande pas.
La polémique est sous-jacente lorsque certains journalistes mettent la loupe sur la différence âge entre un candidat et son épouse. J’ai envie de dire, où est le problème ? Je ne fais pas de politique, et je me moque complètement de qui couche avec qui. En dehors des pédophiles et des pervers narcissiques qui me font vomir, je respecte toutes formes d’amour.
Rien n’est plus beau que l’amour. Un sentiment vrai ne va pas se poser de questions, va trouver belle une femme avec un handicap ou avec trop de kilos, va craquer sur une personne totalement différente. L’amour va casser le fameux complexe œdipien.
L’homme ne recherchera plus l’image de sa mère, mais une femme sensuelle, vivante, vraie.
L’âge, on s’en fiche ! Seule importe la sincérité, le fait de se sentir vivre dans le regard de l’autre.
On voit que les mentalités ont bien du mal à changer, alors si vous craquez pour quelqu’un, si cette personne est en couple, n’hésitez pas pour vous débarrassez de la femme jalouse, à argumenter que son homme est bien trop jeune pour vous ou bien trop vieux ! Argument presque infaillible !
Les différences d’âge ne sont pas un obstacle, il faut donc les vivre avec passion. Tout s’arrête un jour, et le fossé se creusera peut-être avec les années, soit avec une baisse de la libido si les différences âge sont de vingt ans, soit le fossé travail qui peut s’avérer très destructeur, lui à la retraite, elle encore en activités. Deux mondes qui vont devoir cohabiter. Impossible ? Rien n’est impossible. Une fois encore que ce soit l’âge, les conditions sociales ou culturelles, si l’autre est l’âme sœur, il n’y aura pas d’obstacle à l’amour.
Alors, vivons l’instant présent, demain est une autre histoire.

( 3 avril, 2017 )

Ce regard qui disparaît

Une fois n’est pas coutume, je vais vous parler de ce regard que je viens de croiser, vide, si vide, presque l’ombre d’un regard, presque l’ombre d’une vie. Rien ne prépare jamais à cette sensation où on se retrouve comme au bord d’un précipice tentant de tendre la main pour empêcher l’autre de tomber. Les mois passent, la maladie s’impose, pernicieusement, en douce. Ma maman disparaît cycliquement, ne laissant qu’un sourire béat interrogatif, une personne se demandant qui je suis, ce que je veux, reconnaissant des noms connus, d’autres pourtant tant aimés qui se sont effacés.
Physiquement, elle va bien. On s’occupe bien d’elle ( vu le prix, heureusement), elle a bonne mine. Bien sûr, il y a deux ans, elle gambadait sur des deux jambes. Aujourdhui, elle est dans un fauteuil et ne tient plus sa colonne.
Encore des maladies bien destructrices ! Parkinson associée à DCL, lorsque l’anéantissement du corps rencontre l’esprit.
Est-elle malheureuse ? Je ne peux même pas le dire. Elle ne le sait pas elle-même. Elle a perdu la notion du temps. Enfin, dirais-je. Une chance.
Et moi, je ressors de chaque visite avec une boule à l’estomac. Est-ce sur elle que je pleure ou sur cette mère qui ne sait plus trop ce que je fus pour elle, qui dernièrement, le temps d’un instant, m’a appelée « madame », dessinant un futur où je ne serai plus rien  juste un sourire qui passe.
Ah société où on se gargarise de prolonger la vie, jurant qu’il faut encore rallonger l’âge de la retraite, car la population vieillit, mais oui, elle vieillit,  mais à quel prix ?

( 2 avril, 2017 )

Pétition pour la reconnaissance des maladies auto-immunes comme Hashimoto.

 

Pourquoi faire une pétition, une de plus devrais-je dire, pourquoi est-ce que je continue à me battre pour une cause perdue ? Vous êtes nombreux à me le demander. La réponse est simple, je crois en une cause qui est juste, et comme pour toute cause juste, je suis prête à aller jusqu’au bout.
Dans deux mois, il y aura un changement de gouvernement, une porte qui va peut-être s’ouvrir, illusoire, mais pourquoi ne pas au moins essayer ?

Il est important qu’une maladie auto-immune soit reconnue officiellement pour être ainsi diagnostiquée rapidement. Pourquoi ces maladies ne sont-elles prises à 100% ? N’ouvrent-elles pas à des allègements de travail ? Pourquoi un suivi psychologique n’est-il pas prescrit et remboursé aux malades qui en ont besoin ?
Les maladies de la thyroïde, Hashimoto ou Basedow, sont difficiles à vivre, angoissantes pour les malades, lourdes parfois pour l’entourage, trop souvent pointées du doigt pour leurs symptômes complexes induisant certains praticiens en erreur.
Il faut que cela change ! La recherche d’anticorps doit être systématique même si la TSH se trouve dans les normes labo. Les symptômes des maladies thyroïdiennes peuvent être terriblement handicapants dans la vie quotidienne, mettant le malade en mode « ralenti » : frilosité, peau sèche, mémoire et concentration catastrophiques, déprime voire dépression, troubles cardiaques, digestifs. Se retrouver du jour au lendemain avec un corps âgée de quatre-vingt ans est dramatique. Personne ne peut le comprendre sans l’avoir vécu. Physiquement, tout semble normal, mais à l’intérieur, tout est déréglé. La personne que l’on était se superpose à celle que l’on devient. Les autres ne comprennent pas, on semble tellement identique, et on est pourtant tellement différente. On lance des appels au secours muets que personne n’entend.

Il faut que cela change, que quelqu’un écoute, que quelqu’un comprenne. Une fois diagnostiqué, on peut vivre très bien, avec quelques rechutes, mais on peut assumer un travail sans flancher, la tête haute, c’est mon cas. Pour cela, il faut un médecin qui reste à l’écoute du corps et non des normes. Il m’arrive régulièrement de frôler l’hyper, mais ayant la chance, car je suis convaincue que c’est une facilité de dosage, d’être sous gouttes de L_Thyroxine, l’adaptation se fait vite à 5 ug près ( contre 25 pour les comprimés). Ne prenant jamais de médicaments, cette sensibilité au dosage me permet de récupérer vite. Je croise les doigts que jamais un médecin vienne ne à ne regarder que la norme, car je finirais certainement dans un cercueil bien avant l’heure.

La reconnaissance de cette maladie est importante pour les malades, mais aussi pour tout le système médical. De plus en plus de patients ne sont pas satisfaits de leur praticien, les trouvant trop peu à l’écoute, n’ont pas confiance. Ce n’est pas bon. Les médecins, eux, croulant sous la paperasse et sous les taxes, sont menottés à ‘horloge temps. Résultat, on assiste au triste spectacle où malades et toubibs se croisent sans vraiment se voir au travers d’une danse endiablée.

Signons une pétition qui va permettre à tous de lutter ensemble contre les injustices.

 

( 2 avril, 2017 )

Bilan, paradis ou enfer ?

Trois ans que je me promène dans ce milieu très fermé, celui de l’édition. Dix livres édités, cinq en édition alternative, cinq en maison d’édition classique, un nombre à quatre chiffres de livres vendus. L’heure du bilan est arrivée. J’ai vécu une merveilleuse aventure, rencontré des personnes exceptionnelles qui m’ont apporté gentillesse et aide. J’ai également croisé d’autres personnalités, manipulatrices, prêtes à tout pour réussir.
Je m’étais donné dix manuscrits à écrire pour être reconnue. Pari réussi ! En moins de trente heures tout mon stock fut vendu au salon de Paris.
Satisfaite ? Non, je ne veux pas de la célébrité, je veux ma paix et mon calme. Je sais que j’ai atteint mes limites. Je n’ai pas envie d’être écrivain, je veux juste rester un petit auteur de l’ombre. Je sais que c’est dur à comprendre, car vous êtes si nombreux à vouloir le devant de la scène, à être prêt à tous les compromis pour vous trahir. Je ne suis pas tout le monde. Je n’ai pas besoin de cette reconnaissance publique. Pire, je la refuse. Je ne suis que des mots, rien de plus.
Lors de mon passage au salon de Paris, j’ai assisté à des scènes hilarantes où le désir d’écraser le roman de l’autre était digne d’un film burlesque.
Je ne suis pas à ma place dans ce milieu. Ces sourires, ces compliments dégoulinants, ces caresses, tout ce beau monde me semble tellement artificiel. Naïveté qui m’avait incitée à croire certaines confidences, untel détestant unetelle et là, subitement, l’image se fige, tout n’était que miel et mensonges.
Le rideau se déchire. La confiance s’écroule.
Ceux qui me côtoient savent que jamais je ne jouerai la carte de l’hypocrisie. Si j’aime, si j’ai confiance, c’est sincère. Une fois que le masque se fissure, je lâche l’affaire, je n’y crois plus.
Alors oui, ma décision est prise, je reste un petit auteur de l’ombre, je refuse la lumière. Je veux retrouver l’envie de créer, de dessiner des rêves, et je ne peux le faire dans l’enfer de l’hypocrisie, de ce milieu empli d’auteurs frustrés prêts à tout pour « passer devant ». Comme si les mots ne pouvaient être partagés, comme si détruire l’autre pouvait offrir une minime chance.
Le monde de l’édition est un paradis pour ceux qui aiment les feux de la rampe, pour ceux qui ont besoin de briller, et un enfer pour ceux qui croient dans leurs rêves, qui écrivent juste par pure passion, qui n’ont rien à prouver.
Maintenant ? Je vais plonger dans mes mots, juste pour moi, pour mon lectorat, en fait pour toujours conserver  ce plaisir unique d’écrire.

( 1 avril, 2017 )

Une interview sans oeillère !

 

 

Bonjour, merci de vous prêter au jeu pour notre journal. On parle beaucoup de vous sur les réseaux sociaux, pourtant vous êtes dans l’ombre. Acceptez-vous de tout me dire au travers de cette interview en direct ?

Oui, pourquoi pas ? Je n’ai rien à cacher !

Votre signe astro ? Et s’il vous ressemble ? Avec quels signes vous êtes le plus proche ?

Cancer ascendant Scorpion, le pire signe ! Terriblement romantique, trop sensible, trop possessive. Très rancunière, mais persévérante. Le Cancer est très maternel, j’ai été puéricultrice puis enseignante, j’ai eu 5 enfants. Tout est dit, non ? Lorsque je crois en quelque chose, en une cause, en une personne, j’y crois jusqu’au bout. Lorsque je n’y crois plus, je tourne la page, sauf si cette personne n’est pas ordinaire.

Sinon, je m’entends avec presque tout le monde. Ma route a croisé celle de nombreux Cancers avec qui en général (hommes ou femmes), je surfe sur la même vague d’émotions, mais sinon, je n’ai pas vraiment fait attention.

Alors vous ne pardonnez pas ? 

Ah la question piège ! Si, bien sûr, c’est l’objet de mon dernier livre. On a tous une seconde chance. Parfois, il faut des mois, des années, mais cette chance existe.

Votre dernier livre parle de rencontres. Y a-t-il des rencontres qui vous ont marquée ? 

Bien sûr, il y a des rencontres qui marquent une vie, simplement parce qu’elles ont eu le mérite d’exister. Ce sont ces rencontres fortuites, que l’on ne cherche pas, que l’on ne provoque pas, que l’on ne trouve pas sur des sites spécialisés ou autres. J’aime beaucoup écrire sur le thème des rencontres, car ce sont elles qui changent nos vies.

Regrettez-vous certaines rencontres ? 

Non, je n’ai aucun regret. Chaque route que j’ai croisée a eu ensuite un impact sur ma vie, négatif parfois pour finir par quelque chose de beau. Je ne crois pas au hasard des rencontres, je crois que nous avons des choix à faire, divers chemins à prendre, et parfois on se trompe, le temps de 5 Secondes comme l’héroïne de mon roman, l’acte manqué.

Des actes manqués, vous en avez ? 

Ben comme tout le monde, j’en ai plein ! Ces choses que je n’ai pas sues dire, ces gestes non faits. Oui, qui n’en a pas ?

Vous les regrettez ? 

Non, je l’ai déjà dit, je n’ai aucun regret. Ce qui fut devait l’être. Des routes qui se croisent peuvent se croiser un jour de nouveau. C’est le principe même de la vie.

Changeons de sujet, pourquoi un blog ? 

J’ai commencé à écrire mon blog lors de la sortie de mon premier polar. On m’avait dit que ce serait utile. Au final, je me suis prise à cette écriture quotidienne, aux commentaires réguliers. Nombreux lecteurs m’ont dit avoir besoin de « mes mots ». Je me sens responsable d’eux,.

Votre principale qualité ? 

Ai-je une qualité ? Rires, je ne sais pas, la fidélité en amitié et en amour, la sincérité. C’est aux autres qu’il faut demander.

Votre pire défaut ? 

J’en ai trop pour les dire ! Réservée ( on m’a dit dernièrement et que c’était le plus gros défaut alors je choisis celui-là)

Vous parlez beaucoup de trahisons dans vos romans, c’est un point sensible ? 

Comment dire, je n’aime pas faire du mal, je n’aime pas que l’on m’en fasse. Lorsque je fais confiance, je ne pense pas que l’on puisse me trahir. Je suis assez naïve là-dessus. Après, j’écoute les raisons, j’entends et j’essaie de comprendre, si on veut m’expliquer ; Je suis très emphatique, et j’ai tendance à prendre les fêlures des autres sur mes épaules, à ressentir la vulnérabilité de certains, la solitude d’autres. Si je m’inscris dans un processus amical, je donne ma confiance, et c’est mal de la briser. S’il y a trahison, c’est que quelque chose n’a pas été compris, mais c’est peut-être de ma faute. J’assume d’avoir pu faillir.

Aucun pardon possible, alors ? 

Si justement ! Rires. Mais c’est compliqué. S’il y a eu des mots dits « face à face » ou téléphoniques, je pardonne rarement, car je sens l’énergie de la personne, « sa haine », et je n’aime pas ce ressenti. Si par contre, la cassure fut provoquée par des tiers, je vais prendre du recul, cela peut-être long, faire mon introspection puis je pardonne.

Je sens que ces tiers restent coincés. 

Pires que cela, certaines personnes ont bien pourri ma vie. On est dans une société où chacun se mêle de la vie des autres, rapportant mots ou situations déformées, et je ne parle même pas du danger d’Internet et de son anonymat. Sur le coup, cela fait mal, mais l’intelligence est de se demander si vraiment « l’autre » l’a dit ou pensé. Je laisse le doute possible. Vous savez, c’est le « J’en ai rien à foûtre d’elle, elle n’a jamais été importante. » On a tous connu des remarques rapportées similaires qui sont plus violentes qu’un coup de poignard. Face à cela, je rentre dans ma tanière, et je n’en sors plus. Rires

Aucune chance ? Pas de seconde chance ?

Si, une porte entreouverte.

C’est à l’autre de venir s’excuser ?

Je ne demande pas d’excuses. Le passé doit rester où il est, mais oui, c’est à l’autre de revenir.

Plusieurs retours de votre roman vous comparent à Nadia, cette Faiseuse de bonheur. 

Rires. Un livre est fait de mots et d’émotions, donc non, je ne suis pas Nadia, mais oui, certainement que ma pensée positive peut se sentir dans ce roman. J’ai voulu passer un message, faire comprendre que nous faisons tous des erreurs, que nous ratons tous des choix, que nous en faisons de mauvais pour de mauvaises raisons, et qu’au final, on le paie parfois le prix fort, mais que toujours, la vie est là, plus belle que jamais et que nous devons vraiment y croire, à cet avenir qui nous attend (et peut importe que l’on ait vingt ans ou soixante-dix), à cette seconde chance, au bonheur sans cesse renouvelé. Donc si mes mots peuvent aider, alors oui, on peut me comparer à Nadia …

Vous pratiquez la pensée positive dans vos romans ?

Comme dans la vie. J’essaie, depuis le décès de mon fils, de m’y astreindre, c’est ce qui m’a portée. J’ai mes limites et n’y arrive que lorsque je vais bien. Rires

tous ceux qui vous rencontrent vous décrivent avec un sourire lumineux. 

Ahahah. Votre question me déstabilise. J’essaie de garder le sourire, c’est tout, car malgré tout la vie n’est pas facile. On en prend des claques !

Que représente l’écriture pour vous ? 

Tout, absolument tout depuis toujours. J’ai toujours été une littéraire, adoré écrire. Je remplissais des carnets à mes amies d’enfance. Ensuite des lettres à mes amoureux. Quand j’y pense, qu’est-ce que j’ai dû les saouler ! Je ne perdais pas une occasion pour écrire.

Comme Carla ? 

Oui, j’écris mon journal depuis l’âge de treize ans. Cela en fait des carnets ! J’anticipe votre question, ne me demandez pas ce que je vais en faire ! Ils ne sont qu’une trace, une nécessité.

Qu’avez-vous éprouvé avant la sortie de votre dernier roman ? Et après ? 

Énervement ! Ce n’est pas simple d’être publiée et de travailler en même temps. Trop de pression. Après, je décompresse, et je suis déjà passée à autre chose.

Entre votre premier roman et votre dernier, écrivez-vous différemment ? 

Oui, et heureusement. Rouge fut juste un brouillon, écrit à la va-vite sur les conseils d’un collègue. J’avais commencé à écrire une histoire d’amour durant l’été 2010, et j’ai perdu les premiers chapitres. Rouge s’est inscrit de lui-même. Il n’était destiné ni à être lu ni à être publié. Il est donc bâclé. Rires. C’est surprenant, car il reste celui qui s’est le plus vendu. Je pense, enfin j’espère, que mes livres sont plus aboutis aujourd’hui.

Envisagez-vous l’écriture comme une activité professionnelle à temps plein ? 

Non, absolument pas. Le monde de l’édition est en crise, et on est loin de la poule aux oeufs d’or. Je suis professeur des écoles, et j’aime mon travail. Et puis, il y aura dans quelques années la retraite ! Là, je me consacrerai à l’écriture pleinement.

Monter une maison d’édition, vous en parlez sur votre blog. 

C’était un vieux rêve, et l’idée n’était pas de créer une grosse machine, mais qui sait ? Je lis beaucoup de manuscrits pour différentes petites éditions, et j’adore aider les jeunes auteurs à développer leur plume. Ayant vécu dans l’ombre d’une vraie édition durant deux ans, j’ai vu les pièges à éviter. Mais bon, la retraite est encore loin …

Quel(s) conseil(s) donneriez-vous à nos lecteurs rêvant de devenir écrivain ? 

D’écrire, de croire en leur plume, d’écouter les conseils, les critiques. De toujours chercher à s’améliorer, et de se forger une carapace, car ce milieu est difficile.

Question piège, édition, autoédition, vous êtes beaucoup lue, pour quoi ?

Sujet tabou. Je crois dans les mots, et pour moi un livre, s’il est bon, sera lu publié dans une ME ou en autoédition. Quant à la raison de cet intérêt pour mes livres, aucune idée. Je ne cherche ni la notoriété ni le devant de la scène, la preuve, je ne fais ni salon (sauf le we dernier) ni dédicace. J’ai promis d’être honnête, cela me gave ! Je suis une sauvage. C’est un point de litige avec les ME. Je tiens à ma liberté, et je compte garder comme dirait Florent Pagny « ma liberté de penser ».

 Les critiques ou commentaires malveillants vous touchent en tant qu’auteur ? 

Bien sûr, je suis un être humain, et je n’aime pas lire des commentaires gratuits  » Votre livre est nul ». J’ai envie, besoin de savoir pourquoi pour m’améliorer. C’est vrai qu’arrivée au dixième livre, je ne lis plus que rarement les critiques, sauf des chroniqueuses, car ce sont elles qui font vivre nos livres.

Êtes-vous très active sur les réseaux sociaux ? 

Non, par manque de temps, je ne suis pas active sur Facebook ou les autres réseaux. J’ai ma page Facebook Rouge-Polar où je poste mes sorties littéraires, et je navigue un peu sur Linkedln qui est un réseau plus sérieux côté promotion. Je ne suis pas très informatique, et je préfère mon bouquin plutôt que me cacher derrière un écran.

 

Vous êtes contre le modernisme ?

Ce n’est pas ce que j’ai dit, juste que je suis une quiche en informatique, ce qui m’a valu à une époque de gros déboires. Je m’adapte ! J’écris sur un iPad pro, j’ai une liseuse Kobo, rires, je ne suis pas restée à l’ère du Moyen-Âge, mais j’avoue que je suis très réticente face à ce monde virtuel. On ne sait jamais qui se cache derrière un profil, derrière un mail.

 

Pourtant de nombreuses personnes ne travaillent aujourd’hui que par Internet ? 

Je sais, mais j’ai du mal à m’adapter à ce système. Je le redis, j’ai besoin d’avoir confiance, et j’ai vu les limites d’internet et ses risques. En tant qu’auteur, au début, je ne protégeais pas mes écrits, et j’ai retrouvé des passages entiers de mon blog dans certains livres.

Pourquoi écrire un livre sur Hashimoto  ? Est-ce un sujet qui vous touche particulièrement ?

Ah ! Bonne question ! Bien sûr que ce sujet me touche étant atteinte de cette maladie.

J’ai très mal vécu l’annonce de cette maladie qui m’a réduite à l’état de légumes durant deux ans. Aujourd’hui, je vais plutôt bien même si il m’arrive d’avoir des rechutes.

Lorsque j’ai écrit ce recueil, j’étais en colère contre moi, pour avoir laissé cette maladie s’installer, pour ne pas l’avoir anticipée. J’ai eu la chance d’avoir des médecins géniaux qui m’ont aidée, soutenue, chance que n’a pas tous les malades.

Hashimoto fut un peu une façon de crier ce que je n’avais pas eu le courage de dire, de mettre des mots sur des maux. Il en est à sa troisième édition, et continue à aider. J’en suis ravie !

 

Certains médecins rigolent de ce type de livre. 

Rires. Je sais, mais ce n’est pas grave. Je ne leur en veux pas. Ce n’est pas facile de comprendre un malade. Un médecin reste un être humain. On a trop tendance à les croire au-dessus de tout, ils ne sont que des hommes avec leurs propres vies, leurs soucis, « leurs emmerds » comme dirait Aznavour. Ils ont le droit d’en rire. L’important est ceux que j’ai touchés, ainsi que les malades ou les familles. 

 

Vous n’avez pas eu cette maladie pour rien écrivez-vous.

C’est une façon de parler, mais oui, j’ai l’impression d’avoir mis un sens dans un non-sens, d’avoir vécu quelque chose pour une bonne raison.

 

 Revenons à 5 Secondes, quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?

Comme pour Hashimoto, que la vie nous laisse des choix, qu’il suffit de 5 Secondes pour tout détruire que parfois on entend, mais on se refuse à entendre l’autre, surtout que l’on fait tous des erreurs.

 

Vous aussi ? 

Rires. Bien sûr ! Si je pouvais effacer certaines choses, je le ferais immédiatement, quoique, si je n’avais pas vécu certaines épreuves, je ne serais pas là à vous parler, alors ?

 

Si vous aviez quelque chose à dire à quelqu’un, que diriez-vous ? 

Que je suis désolée, que l’on ne s’est pas compris. Que ce serait bien de lire 5 Secondes. Rires. Qu’une seconde chance existe.

 

Vos projets ? 

Un nouveau polar bien sûr ! Ensuite, j’ai envie de me lancer dans la littérature enfantine ou un autre style. Je terminais mes romans par 5 Secondes. Je n’ai plus d’histoires d’amour à raconter !

Pourquoi, l’amour est illimité.

Non justement, on se répète un peu trop. Cela devient redondant. Les histoires d’amour se ressemblent, et seules les histoires tourmentées se vendent.

Pour écrire aussi bien l’amour, vous y croyez ?  

Bien sûr, quelle question !

L’amour entre mêmes sexes ? 

Ce n’est pas ma tasse de thé, mais l’amour reste l’amour. Il ne s’arrête ni au physique ni au sexe. Il est, tout simplement.

Pensez-vous que l’on peut continuer à aimer sans se voir ? C’est un des thèmes de 5 Secondes.

L’amour n’a aucune limite. C’est un merveilleux sentiment qui doit être respecté, accepté. Oui, on peut aimer sans se voir, on peut rester amoureux d’une personne longtemps. Il y a tant de façons d’aimer. Le plus triste serait de ne plus aimer …

Et vous dans tout cela ? 

Jocker !

 

Le mot de la fin.

Une pensée à ceux qui ne sont plus, j’espère qu’ils auraient été fiers de moi, et à ceux qui ont compté. Ma plume aura toujours un peu de Vous …La prochaine fois, j’essayerai de ne pas louper ces 5 Secondes …

Merci à vous Lynda pour cet interview très sympa !

 

Retrouvez Sylvie Grignon sur le site Fnac, Edilivre ou les éditions-Félicia-France- Doumayrenc. Un grand auteur que je recommande !

 

( 1 avril, 2017 )

Se sentir beau aide à croire en soi.

Le printemps arrive, nous avons tous envie de voir le soleil briller, de nous sentir beaux. Pas simple pourtant dans une société qui ne cesse de critiquer, de juger, de pointer du doigt ceux qui sont différents.
Je me bats pour cette reconnaissance de la beauté de toutes les femmes, de tous les hommes, car nul n’est épargné, les gros, les maigres, les grandes, les petites. Je suis issue de parents très pudiques dans leurs compliments, mon père ne m’ayant dit que j’étais belle seulement le jour de mon premier mariage. Est-ce pour cette raison qu’inconsciemment les hommes qui ont traversé ma vie furent toujours peu expansifs ou est-ce juste le fruit du hasard ?
Je ne pourrais pas dire que j’en ai souffert, juste que j’ai mis longtemps à croire en moi. Il m’a fallu publier mon premier roman pour comprendre que j’étais autre chose qu’une jolie petite blonde un peu ronde. Un jour, une personne lors d’une dédicace m’a simplement regardée : »Qu’est-ce que vous êtes belle, votre sourire rayonne »
Ce jour-là fut celui où un voile se déchirait. J’ai compris que la beauté n’était pas juste une silhouette idéale. Aujourdhui, je revendique le droit de bien porter mon 95 B, mes petits kilos, la possibilité de m’habiller comme j’en ai envie lorsque je ne travaille pas bien sûr ! Le milieu de l’enseignement est tellement obtus. L’été, vous pourrez me croiser dans ma ville en short et débardeur, chose que je n’aurais jamais osé faire il y a moins de cinq ans !
Le pouvoir des mots est immense, celui du regard de l’autre aussi. Je n’ai plus vingt ans et alors ? Cela doit-il m’empêcher de vivre, de rire, de me prélasser au soleil ?
Avant j’étais dans ma coquille, craignant toujours de décevoir, aujourdhui, je m’en fiche complètement. Je me contente juste d’être, de sourire à un compliment, d’apprécier un regard admiratif, d’aimer simplement la vie.
Alors que l’on soit boulotte, maigrichonne, petit chauve ou gros poilu, l’important est de s’aimer, et instinctivement, sauf si on tombe sur une personne compliquée, on sera doublement apprécié. Un sourire peut tout changer jusqu’à transformer une vie !

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