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( 22 mai, 2017 )

Pourquoi Hashimoto est-elle une maladie compliquée pour les médecins ?

Voilà une question que j’ai posée à un médecin dernièrement lors d’un premier contact, un excellent praticien qui connaissait ( c’est une première pour moi) Hashimoto comme sa poche. Il m’a expliqué avec calme que cette maladie auto-immune était un véritable casse-tête pour le corps médical, trop longtemps considérée comme insignifiante, elle était vu sa constante augmentation depuis trente ans, un constat national. Là où on ne voyait avant qu’un dysfonctionnement thyroidien que comme un petit problème jouant sur l’humeur de ces dames, on se heurte aujourdhui à des constatations, la thyroide est utile, on ne doit pas s’amuser à l’enlever comme l’appendice, elle protège contre des maladies neurologiques comme Alzeihmer, voire contre certains cancers.

En clair, sauf en cas de cancer thyroidien, mieux vaut garder son petit papillon.

Mais voilà, garder sa thyroide est une chose, la réguler en est une autre. Chaque malade est tellement différent, un composant de gènes qui lui appartient, qui n’est qu’à lui. Stabiliser, est le premier mot que va dire un praticien qui vous informe de cette maladie. Seulement voilà, on ne se stabilise pas facilement, on passe par un yoyo terrible autant pour le moral que pour la vie quotidienne. Un coup, on flirte avec l’hyper, une autre fois, on se retrouve en hypo. Le comble s’écrit dans la valse de symptômes, parfois similaires, identiques. On se met « à gonfler », c’est une hypo. Et bien non, dans certains cas, on sera confrontés à une hyper ! C’est ainsi que les médecins y perdent leur latin. On les voit bien ces yeux perplexes qui fixent une analyse, qui haussent les épaules, et qui ne savent pas. Alors ils augmentent ou diminuent le traitement, un peu au hasard. Et le dindon de la farce sera une fois de plus le malade qui partira alléger d’un chèque, et une ordonnance pleine d’espoir à la main.

Malheureusement, je ne sais pas s’il existe une issue possible, il faudrait juste que des chercheurs se penchent un peu sur notre maladie, que les laboratoires cessent de se focaliser sur leurs gros sous, et que l’on autorise les malades à expliquer leurs maux.

Il serait temps de prendre en compte l’individu en tant que personne et non en tant que simple malade avec une étiquette.

 

C’est pour cette raison que l’association Hashimoto désire mettre en place des groupes de paroles, des rencontres entre praticiens, malades. On a besoin d’entendre les soignants nous parler de leur perception de notre maladie. Les malades ont besoin de partager leurs expériences, mais aussi de vivre normalement.

Souvent sur les groupes ou forums, on assiste à des murs de lamentations, parce que ce besoin de parler est nécessaire, mais il faut garder en tête que notre force est en nous, que nous avons le pouvoir de nous relever, que l’on va tomber, certainement parce que c’est ainsi que fonctionne cette maladie, mais quel bonheur lorsque l’on se retrouve à nouveau debout ! Vivre le mieux possible au jour le jour, quel plus grand espoir ?

4 Commentaires à “ Pourquoi Hashimoto est-elle une maladie compliquée pour les médecins ? ” »

  1. Goeury Nathalie dit :

    Coucou,

    Je suis d’accord avec toi, il faut que les choses bougent… Et je suis partante pour t’y aider :) .

  2. Tabet dit :

    J ai 38 ans hypotyroide depuis 2 ans en traitement mais de plus en plus fatigue stress prulures destomas un désintérêt total pour la vie manque d espoir total pour la vie parsque c cette maladie qui commande

  3. Tienou dit :

    Bonjour :-)
    Et non seulement à toi Sylvie, mais aussi à tous ceux que le déséquilibre hormonal touche, affecte.
    Infirmier, je n’ai que peu été formé aux pathologies endocrino. L’infirmier panse, soulage quand il le peut, écoute à la mesure de sa passion pour son travail, conseille quand il a opté pour recherche personnelle, contrôlée bien sûr auprès du savoir des praticiens spécialisés.

    Ce que je peux vous dire ici, c’est que la perception de la maladie (quelle que soit son nom) a beaucoup évolué. Tu as raison, Sylvie, il faut parler, échanger, confronter nos perceptions et nos savoirs, enrichir notre culture soignante, soignée.
    Si de grands traits persistent dans la qualification de la maladie endocrine, elle considérablement évolué depuis que j’ai commencé à l’aborder (fin des années 70). Même les dosages de référence ont évolué. Il faut donc s’asseoir en face l’un de l’autre et discuter de ce qui ne va pas, ce qui évolue, en bien, en mal, en quelles circonstances… Oui, il faut s’adapter. La maladie pour quelqu’un n’est pas identique à celle d’un autre… parce que leurs noms ne s’écrivent pas de la même façon, à savoir, les gènes qui nous constituent, nous identifient, ne parlent pas tous la même langue, deux mots (maux) identiques, selon la langue, n’auront pas tout à fait le même sens.
    En cessation d’activité, j’ai plus de disponibilité vers autrui, moins de lassitude peut-être que certains. Je suis prêt à vous écouter, chercher avec vous, au cas par cas.

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