Le monde de l’édition est une toile d’araignée.
Le monde de l’édition est en ruine, le numérique tue le livre et j’en passe. Avec presque quatre ans de recul, j’ai appris à relativiser.
Avant, c’était avant, je voyais ce milieu comme un univers paradisiaque où tout le monde il est beau tout le monde il est gentil, une grande famille où tout le monde s’aime. Ah fichue naïveté ! Je me suis encore cassée les dents ou alors on n’a pas tous le même concept famille.
Déjà j’ai découvert qu’il existait des dizaines de moyens de publier un livre, de l’auto édition aux grosses usines à livres, qu’il existait plein de minuscules ME dont personne ne parle jamais, que les prix littéraires connus ne sont réservés qu’à une élite ( non à cause de sa qualité irréprochable, mais pour son label), que les salons font vendre mais surtout si on a un Nom ( éditeur ou auteur ) et que l’on pouvait au final perdre un bien précieux, l’envie, la vraie. Et surtout que comme dans la vie, il y aura toujours ceux qui vont écraser les autres quitte à piétiner, faire des sourires, puis démolir un projet par jalousie, frustration ou méchanceté. Je pensais le monde de m’édition synonyme à un conte de fées, j’avais juste ou lié que comme dans tous les contes, il y a des méchants.
Comme tout le monde le sait, j’ai publié dans une édition alternative ( on en disait beaucoup de mal, j’ai eu beaucoup de lecteurs, j’en suis sortie au mouns reconnue si ce n’est connue ), dans une petite ME avec qui j’ai terminé mon engagement et où mon recueil sur la maladie d’Hashimoto continue de se vendre. L’édition ne se stoppe pas à deux choix. Il reste les petits éditions provinciales dont on me dit beaucoup de bien, pourquoi pas ? , il me reste aussi à tester l’auto édition pure comme Amazon ( mais seule c’est bien difficile, surtout quand on est incapable de faire un BAT correct ) et les grosses éditions ( en ai-je vraiment envie ? Peut-être si Laffont ou Actes Sud me faisaient un clin d’œil ?)
Dans tous les cas, je suis convaincue que le livre sera et restera une valeur sûre. Peu importe où il sera publié, l’important est le lecteur qui le lira, de plus en plus sur support numérique. Le milieu va devoir s’adapter.
Rentrer dans le monde de l’édition m’a donnée l’impression d’être dans une toile d’araignée géante. Il y a des pièges partout, des insectes prêts à avaler l’araignée si elle n’y prend pas garde, des jalousies gratuites injustifiées pour quelques lignes. Et puis de merveilleuses rencontres, et ces moments fabuleux où,on met le mot fin d’un roman, où il est prêt, où on a atteint un but.
Alors écrire et être lue restent pour moi le plus grand plaisir. Après le support, l’édition, peu importe. Seul compte l’endroit où mes mots se sentiront bien, et ce ne sera le cas que dans un environnement positif et bienfaisant.
bien
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