Écrire son journal intime
Écrire son journal intime, c’est prendre le temps de se retrouver face à soi, afin de poser ces mots qui ne demandent qu’à sortir, tout ce vécu, toutes ces émotions, tout ce qui ne peut pas être ouvertement dit, mais qui ne peut-être gardé. Une façon de l’accepter, de le surpasser, de se l’approprier vraiment.
J’ai écrit mon premier carnet, je n’avais que treize ans. Je venais de finir « le journal d’Anne Franck », et tout comme Anne, j’ai eu envie de poser mes phrases sur le papier. Mes premiers carnets furent adressés à une amie imaginaire (copieuse ! Elle ne s’appelait pas Kitty), puis devinrent au fil des ans introspectifs. À travers ces lignes, je me regardais dans un miroir où je pouvais toucher mes erreurs. Des années de pages remplies, des années de petits bonheurs, de grands, de larmes, et d’espoir. Une vie, simplement une vie.
Parfois, certaines pages sont trop lourdes à porter, alors on déchire le carnet, je l’ai fait pour le regretter des années plus tard, car il y a maintenant « un vide » dans mon passé, comme si ma mémoire avait voulu effacer sans pour autant y arriver.
Souvent je m’interroge, que deviendront ces écrits après ma mort ? Mes enfants les jetteront-ils les jugeant sans intérêt ou seront-ils conservés comme une trace d’un temps oublié ?
Dans tous les cas, si vous avez traversé ma vie, si je vous ai aimé ou détesté, votre nom sera gravé pour l’éternité dans ces petits carnets.
C’est une sensation assez étrange que j’ai maintes fois éprouvée, se subodorer vivant ailleurs, dans l’intimité d’autrui. Tes mots me proposent cette perception, sans que bien sûr je ne puisse affirmé en être sujet.
Mais qu’importe, au fond, puisque toi et moi savons déjà ces mots si chers que nous nous sommes adressés, à l’insu de tout autre parfois, ou pas
Nul besoin de mots, tu sais … merci