( 7 juillet, 2017 )

Pourquoi m’as-tu fait cela ?

Qui ne s’est pas un jour retrouvé avec cette question, cette interrogation terrible, ce pourquoi lourd de sens ? Pourquoi m’as-tu fait cela à moi ? Pourquoi m’as-tu trahie ? Pourquoi, toi que j’aimais, que j’admirais, en qui je croyais, tu m’as plantée avec une telle violence.

Qui n’a pas vécu un jour cette blessure ?

Pourtant, il ne faut pas se leurrer, nul n’est innocent, et si il nous arrive quelque chose, c’est peut-être un peu parce que nous l’avons cherché, même si ce fut à dose homéopathique ou pas. :)

Mais de là à recevoir en retour toute cette haine, parfois pire ce silence ou pour d’autres ce lien qui ne se brise pas, le pourquoi se pose.

Je lisais dernièrement cette superbe citation

« Tant que nous ne sommes pas en amour avec nous mêmes, nous sommes un danger pour les autres. » Christiane Singer

Il faut donc cesser de se poser la question du pourquoi qui au fond n’a aucune importance, pour juste se demander si nous nous aimons assez, si nous nous acceptons vraiment tel que nous sommes. Lorsque l’on n’est pas en accord avec soi, lorsque l’on ne s’aime pas vraiment, on va être dans l’attente d’un amour inconditionnel, irréel, basé sur une non réalité, et cette demande mettra l’autre dans une position de receveur, horrible au final, devant l’obligation de faire sans cesse ses preuves. La confiance va alors disparaître, la peur d’un amour non partagé va s’imposer, l’erreur absurde va naître , tout va partir en vrille. Le couperet va tombet.

Le pourquoi alors n’aura plus de sens, puisque nous serons au final responsable de cet échec.

Le jour où j’ai compris cette vérité, ma haine envers l’autre est tombée. Je n’avais pas besoin de chercher pourquoi il m’avait lâché la main ou pourquoi il ne m’avait pas aimée, je venais de comprendre que l’important était ce que moi je pensais de moi. Au fond, je n’étais pas la bimbo recherchée, ni l’hyper intello, je n’étais pas le fantasme tant aspiré, j’étais juste moi, la nana pas parfaite, avec mes craquelures, avec mes défauts, avec mon grain de folie. Et à bien y réfléchir, et bien j’aimais bien ce que j’étais. Je ne suis pas quelqu’un qui attend maintenant quelque chose de l’autre, non, je me contente d être simplement, de donner, d’aimer, d’apprécier les moments échangés, de dire non quand je ne veux pas, et oui quand je veux, de m’éloigner des personnes toxiques.

Je ne me pose plus la question « pourquoi m’as-tu fait cela ? » , simplement parce que je me moque de la réponse. Je sais qui je suis, et même si cela ne plait pas à tout le monde, et bien je m’aime ! Il m’a fallu des années pour y arriver, mais quel bonheur de s’accepter !

2 Commentaires à “ Pourquoi m’as-tu fait cela ? ” »

  1. Tienou dit :

    C’est là, Sylvie, toute la démarche qu’on parvient à faire, pour soi, dans la méditation.
    Tu vois, toi qui craignais de ne guère pouvoir l’aborder, je crois que cela s’est fait un peu à ton insu, au travers des partages sur le sujet avec les uns et les autres. Parce qu’au fond, c’est cela auquel chacun aspire : suffisamment de paix avec soi même pour y voir plus clair.
    Tu y es ! c’est super :-)

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