Aider les autres positivement
Notre société est formatée à critiquer, juger, interpréter, sans essayer de valoriser le positif. Je rebondis aujourdhui sur un article où je tentais de positiver la maladie, en particulier bien sûr les maladies thyroïdiennes. Pourquoi doit-on systématiquement ne voir que le coté sombre ? Pourquoi toujours fusiller le corps médical ?
Je suis à initiative de l’association Hashimoto, mais je n’en suis ni la dirigeante ni la responsable, juste une personne qui a envie d’aider les autres bénévolement.
L’homme est ainsi né pour critiquer. Je ne peux faire plus que ce que je fais. J’ai un travail, souvent fatigant, une famille, je subis le yoyo de cette maladie thyroïdienne parfois pénible, et pourtant je réponds à une cinquantaine de mails par semaine, j’essaie de souvenir les malades qui baissent les bras. Je ne suis pas médecin, ni parfaite, j’essaie juste de donner un peu d’espoir, car un corps qui va mal a besoin d’une lueur pour s’accrocher.
J’ai choisi ce combat bien modeste ayant eu la chance de rencontrer des médecins fabuleux, d’avoir des amis qui ont compris ma fatigue. D’autres n’ont pas eu cette chance !
Bien sûr l’idéal serait que cette association puisse grandir, que des médecins nous rejoignent, que des volontaires aident, mais c’est compliqué, les gens s’engagent et ne restent pas, c’est comme cela pour tout.
Je refuse de penser qu’une maladie comme Hashimoto est une fatalité, je refuse que cette souffrance que certaines personnes ont, ne soit pas entendue.
Une maladie invisible peut-être un handicap aussi lourd qu’un handicap moteur. Il faut cesser cette mentalité égoïste qui consiste à dire « moi, je suis plus malade que toi « , on n’est pas dans une cour de récréation. Peu importe l’échelle de douleur, le seul fait qu’il puisse y avoir souffrance importe.
Une personne m’a attaquée récemment sur mon blog dénonçant mon insensibilité face au cancer, insinuant que je ne pouvais être concernée, moi ! En clair, je suis une imbécile qui ne comprend rien. Tous ceux qui me suivent savent que j’ai perdu un enfant de trois ans d’un sarcome embryonnaire incurable, que j’ai souffert un an avec lui, qu’il a traversé les chimios les rayons avec le sourire et avec une maman qui a toujours essayé de garder foi en la vie, même après ! Parce que je ne pleure pas chaque jour, par e que je bouge mon popotin au lieu de me morfondre, je suis insensible ? Sérieux, il faut cesser les raccourcis comme ceux où on juge quelqu’un simplement sur ses sentiments, sur des rumeurs, sur ce que l’on pense être vrai. Voir le noir partout incite à se mettre des chaînes de peur, et la peur est destructrice, elle peut conduire à des situations sans retour. Chacun doit se servir de son vécu pour aider l’autre et non pour l’enfoncer.
Alors je continuerais, si la vie me l’autorise, si vous qui me lisez, si vous continuez à y croire, à tenter de donner simplement un rayon de soleil, parce qu’au final quelque soit la gravité de la maladie, ce qui importe c’est de se sentir encore vivant, et c’est dans l’amitié, l’amour, le partage que nous existons et nous nous ressourçons.
Quant à ceux que cette association dérange, et bien, qu’ils changent de trottoir, tout simplement. Le monde est bien assez grand pour que nous puissions tous y vivre en paix …
En tous les cas, merci à tous ceux qui sont là chaque jour à nos cotés.
Bonsoir
Jai, je pense, contracté la maladie Hashimoto le jour où ma fille de 16 ans cest faite opérer d’un neuroblasthome. Peu importe. Si je peux aider n’hésitez pas. Bonnes vacances bien méritées!! Francoise