( 9 juillet, 2017 )

L’univers impitoyables des p’tits bourgeois

Est-ce l’âge ou une lassitude, j’ai de plus en plus de mal à supporter ces milieux  » m’as-tu vu » où la critique s’apparente au langage courant, où les relations sont fausses et éphémères, où c’est à celui qui se gargarise le plus de connaître tout le monde, d’avoir le plus d’amis possible.

Cette mentalité m’insupporte ! Ces personnes qui ont tout vu, qui connaissent tout le monde, ne sont au final qu’un mirage, une illusion à laquelle trop de gens s’attachent comme si « être l’amie de » était synonyme de valeur. On se croirait parfois dans la cour de Louis XIV.

Alors non, ce n’est pas moi qui vous verrez frotter mon fond de culotte dans ces milieux branchés, ce n’est pas moi qui irai siroter un coca glacé hors de prix, ce n’est pas moi qui me glorifierai de serrer la paluche d’une personne dite célèbre, d’un ministre ou du président de la république, tout simplement parce que je m’en moque complètement. Une personne qui travaille à la chaîne aura autant mon admiration qu’un de ces ronds de cuir.

Et puis surtout, je reste d’une triste lucidité, ces personnes qui ont tant d’amis, ne sont-elles pas au final celles qui sont les plus seules ? Celles qui n’ont qu’un moyen pour se faire entendre ces discours lancés à la tv, ces « je t’aime » lors du festival de Cannes, quelques messages pathétiques sur tweeter, un lien illusoire avec « leurs amis », leur univers de lèches, leur monde de solitude.

Je ne les envie pas, et je n’échangerais pas mes miettes de vie avec eux même s’ils ont certainement ce que je n’ai pas, un patrimoine confortable, une maison en bord de mer ( quoique pour une maison, non, au final, même pas pour elle).

J’ai peu d’amis, mais ceux qui sillonnent ma vie sont vrais, et surtout ce ne sont pas des paradis illusoires. Je sais que sur leur terre, dans leur chaumière, je n’ai qu’à frapper et quoiqu’il advienne, je peux à tout moment venir me ressourcer. Merci à eux d’être là, ils se reconnaîtront.

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