L’attachement aux objets
Je m’attache aux gens, trop à en saigner ensuite. J’évite de m’attacher aux objets, et pourtant je ne peux que constater les piles de livres qui s’entassent ou les objets qui jalonnent mon appartement, objets souvent depuis longtemps inutiles. Oserais-je l’avouer, je n’aime pas jeter ! 2017 étant une année de changement, j’ai décidé de m’atteler à la tache, de faire du vide, et j’ai commencé. Ouille, pas facile ! Me voilà, le visage plein de poussière à trier de vieux dossiers, des préparations scolaires d’antan d’une époque où la photocopie n’existait pas, des livres d’une autre vie, des lettres d’anciens soupirants.
Plonger dans le passé est déstabilisant, j’y retrouve un album plein de photos que je une peux jeter, son sourire n’est pas monnayable, , quant à ce livre reçu un 20 juillet, jour de mon anniversaire, je ne peux me résigner à le jeter, ni ce CD que je n’écoute plus depuis longtemps, ni …
Que c’est dur cette coupe dans le passé, et une petite voix m’interroge, pourquoi un tel attachement aux objets ?
C’est vrai, pourquoi ai-je conservé ce dossier, inutilisable, datant de mes études de puériculture alors que je suis aujourdhui enseignante ? Rien qu’à le relire, j’ai failli m’étouffer tellement il était périmé. Et cette pile de prospectus ventant les mérite d’un manuel scolaire qui n’existe même plus ? Et ces photos de mes seize ans ? Quel coup de vieux !
Serait-ce un moyen inconscient de prolonger le passé, de ne pas lâcher des souvenirs dont nous ne gardons au final que les bons cotés ? Ou serait-ce simplement notre matérialisme inconscient qui nous pousse à ne pas nous délester de ce que nous avons pris tant de temps à sagement entasser ?
Aucune idée, mais j’ai réussi à virer une douzaine de sacs poubelles, et je n’ose vous avouer que je n’en suis même pas à la moitié, mais faire du tri dans sa vie procure au final un vrai moment de pure liberté.
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.