( 21 juillet, 2017 )

Pourquoi toujours mettre des gants ?

En hiver, allez-vous dire, parce qu’il fait froid. Ben non, moi je parle de ces conversations où on doit toujours faire attention à ce que l’on dit, à comment on le dit, à comment l’autre le comprendre, et pire, à comment ceux qui ne sont pas dans l’histoire vont l’interpréter. Honnêtement, c’est fatigant. Je suis du genre à parler avec simplicité, sans trop me poser de questions quand je me sens bien, et de plus en plus, je ferme ma bouche en public de peur de voir mes propos déformés ou mal compris.

Ce n’était pas comme cela avant. Serait-ce notre société zapping qui empêche les hommes de penser correctement ? Pourquoi une remarque anodine sera-t-elle automatiquement décortiquée, un geste ordinaire se verra imposé un sens caché.

Les gens m’agacent, et là je ne prends pas de gants. Je ne parle même pas de certaines remarques, très positives là n’est pas le problème, vis à vis d’un de mes romans où l’autre va se mettre à chercher ce que j’ai pu cacher derrière chaque mot.

Alors, je risque d’en décevoir beaucoup, mais j’écris ce que mon coeur me dicte, je me laisse percer par ma plume, je laisse l’imagination s’imposer. Je n’écris rien entre les lignes, tout du moins pas mes manuscrits. Je l’ai déjà dit, n’allez pas faire un lien avec ma vie privée, mes fantasmes, vous allez vous embourber.

Dernièrement, une lectrice ayant lu 5 Secondes m’a fait un magnifique message, et c’est à la fin de ma lecture que j’ai compris que cette brave dame pensait que comme un de mes personnages, j’avais une tumeur cérébrale. Euh, désolée de décevoir, mais j’espère bien que non !

Mes personnages vibrent de mes émotions, c’est certain, mais ils sont un vrai cocktail de tout ce que je suis et de tout ce que je ne suis pas. La libertine Carla, ce n’est pas moi, Nadia, la petite faiseuse de bonheur, ce n’est pas moi non plus, mais le personnage me fut inspiré par ma grand-mère qui était encore bien plus que cela, un ange sur cette terre.

Tout cela pour dire, je ne mettrais jamais de gants dans mes écrits, simplement parce que je sais par avance qu’ils sonneraient mal, que je perdrais l’estime que j’ai de moi.

Dans la vie, je n’ai plus envie de me justifier ni de mes émotions ni de mes sentiments ni de mes choix, alors plutôt qu’être hypocrite, je me tais le plus souvent. Je sais que quelques heures plus tard, ma plume, elle s’écrasera sur la feuille. Avant d’interpréter mes mots, relisez les plusieurs fois. N’oubliez pas que s’autoriser à penser, c’est simplement rester soi.

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