( 26 juillet, 2017 )

Ces industries pharmaceutiques qui sèment la terreur.

 

On a tous encore en tête le scandale du Médiator, de l’Isoméride, et de multiples traitements dont on tente de passer les dégats sous silence. Les pharmacies regorgent de médicaments portant des noms différents, des boites colorées, mais possédant des molécules semblables. Sommes-nous des pigeons destinés à remplir les poches d’un grand PDG de l’industrie pharmaceutique ? Pourquoi cette obsession du générique, du changement d’un excipient dans un nouveau traitement ? Faut-il attendre que des malades soient au plus mal pour réagir ? N’est-ce pas une ineptie, car un médicament ne devrait-il pas soulager ?

 

Nous assistons depuis deux mois à un dérapage avec le nouveau traitement pour les malades de la thyroide. Personnellement, allergique au magnésium, je ne prends plus de comprimés depuis des années, mais les réactions de certains malades m’ont poussée à faire quelques recherches.

Rappelons que le levothyrox renferme de la lévothyroxine, une hormone thyroïdienne de synthèse connue aussi sous le nom de T4,  prescrit dans les hypothyroïdies, par exemple d’origine auto-immune comme la maladie de Hashimoto. Il semblerait donc que le lactose fut supprimé car il s’avérait être la cause pour 70% des personnes de troubles digestifs, maux de tête. Peut-être, je ne mets pas en doute les statistiques, mais pourquoi alors personne ne s’en plaignait ?

Ne fait-on pas un amalgame entre l’intolérance au lactose à grande échelle qui est effectivement fréquente avec Hashimoto, et un soupçon de lactose dans un comprimé ? N’y aurait-il vraiment qu’un enjeu purement altruiste ou ne serait-ce un profit économique caché ?

J’ai du mal à comprendre l’intérêt de stopper net un médicament pour un autre, de refaire des boites (de couleurs différentes), de stabiliser des milliers de malades qui allaient bien, ne serait-ce pas une dépense injustifiée ?

Alors ce remplacement par le manitol est-ce ou non une bonne chose ?

Je vais jouer l’avocat du Diable et juste dire, attendons ! Il faut minimum six semaines pour que le corps assimile le nouveau traitement qui devrait (si on en croit le laboratoire) être mieux assimilé, donc plus de personnes verront leur TSH diminuer.

Seulement voilà, deux mois ont passé, nombreux contrôles sont faits, et cela reste  une vraie pagaille. Certaines personnes se sentent super mieux (ouf !) d’autres se sont passées en hyper ( normal puisque l’assimilation se veut meilleure, il leur faut juste réajuster leur dose), mais les autres, celles qui vont moins bien ? Pourquoi si le nouvel excipient est anodin ?

 

La recherche médicale est primordiale si elle n’est pas assujétie à un rendement financier. Sans rapport avec la thyroide, je vais vous narrer une anecdote. Il y a trente ans, lorsque mon fils de deux ans était en chimiothérapie, on nous a fait accepter un protocole expérimental pour réduire les nausées et effets secondaires. Quand on voit un gamin vomir ses tripes, on accepte. Cette cure fut un vrai miracle, pas un vomissement, pas une nausée, aucune aplasie quelques jours après. Le chercheur, un Suisse adorable, totalement emphatique et dévoué à sa recherche, m’a contactée après le décès de mon fils quelques mois plus tard, pour m’informer que ce traitement avait été un succès total, mais refusé car il coûtait 0,85 cts de plus par malade. Et oui, le prix du bien-être, quelques centimes. Un autre médicament fut mis sur le marché n’atteignant pas la qualité de celui-ci, mais plus rentable pour le lobbying pharmaceutique.

 

Alors, devons-nous tout accepter au nom de la science ? Supporter comme nombreux malades l’ont entendu ces dernières semaines le mépris de certains  médecins qui au final se moquent totalement du bien-être ?

Nous n’avons qu’une vie, ne devrions-nous pas tenter de la vivre dans les meilleures conditions possibles ?

 

http://livre.fnac.com/a9389468/Sylvie-Grignon-Hashimoto-mon-amour

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