Les rythmes scolaires.
Parler boulot en congés me saoule un peu, mais quand j’entends qu’un tiers des communes ont abandonné les rythmes scolaires, je me dis, pas la mienne ! Et pourtant, que cette réforme fut une absurdité ! En trois ans, le niveau des élèves a chuté, la fatigue, l’énervement, tout a contribué à faire de ces chers enfants des démons. J’exagère ? Pas tant que cela, passez un vendredi après-midi dans les écoles. Avant la réforme, ce jour était un jour ordinaire, aujourdhui on doit adapter, changer les priorités, trouver la séquence qu’ils vont pouvoir « entendre ».
Et je ne parle pas des TAP transformés en NAP, activités sportives ou simplement d’occupation. Succès dans les villes riches, échec dans les banlieues, et pourtant qui aurait vraiment besoin de ces rythmes scolaires ? Certainement pas les enfants dont les activités extra scolaires sont inscrites dans le planning familial depuis l’âge de la crèche ! Ceux qui auraient besoin d’un rythme allégé sont ces gosses de banlieue qui trainent dans la rue dès la sortie de l’école, qui ont besoin d’un système cadré. Le centre de loisirs le mercredi leur offrait cette sécurité, alors que la plupart rentrent maintenant chez eux le mercredi après-midi lorsqu’il y a école le mercredi matin pour squatter la télé ou l’ordi.
Des générations bousillées pour un système qui n’a pas été compris. Il faut réfléchir aux rythmes scolaires c’est une réalité, mais autrement et non à l’aveuglette une réduction des heures en saupoudrant une année sur deux jours, une autre sur deux autres, en se moquant de cette perturbation pour les moins de dix ans. L’absurde ! Tout cela ne fut que politique et c’est bien malheureux.
Allez je cesse de me plaindre, après tout mes élèves ont tout de même réussi même si ce fut laborieux, et puis pour l’année scolaire qui arrive, ce seront des horaires plus agréables avec mardi et vendredi arrêt à 15h. Alors de quoi, je me plains allez-vous me dire ? Simplement du fait que l’on n’écoute jamais l’avis des enseignants qui eux sont sur le terrain, que l’on ne va toujours enquêter que dans les écoles ciblées dites « d’application » où la vie est bien différente ou dans les vraies REP, mais nos écoles sensibles, on les oublie, que l’on va attribuer des allégements d’effectifs pour les REP ou REP+ mais qu’une école comme la mienne qui ne doit pas être REP « parce que cela serait une catastrophe pour le centre-ville « , pour la politique de la ville, et bien on va encore se farcir des classes surchargées à 30 élèves. Et pourtant il reste des ensei dont je fais partie qui adorent leur travail, qui continuent de croire en l’enfant, de croire que demain sera mieux, mais qui commencent de plus en plus à baisser les bras.
Alors à quand la vraie lutte contre l’échec scolaire ? À quand toutes les écoles seront-elles mises sur un pied d’égalité ? À quand pensera-t-on vraiment à l’Enfant ?
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