La reconnaissance de la maladie d’Hashimoto.
Nous assistons à une envolée médiatique qui part dans tous les sens, une fois encore mettant en avant l’absurdité de notre système. Certains malades se font insulter par leurs pharmaciens qui les prend pour des mythomanes, des médecins s’amusent même de voir une TSH faire un bond vertigineux.
Tout cela me fait penser aux publicités il y a quelques années sur l’handicap.
Si tu ne comprends pas, viens prendre mon handicap, et tu comprendras.
J’ai l’impression de me répéter, mais c’est pourtant une vérité qu’il faut énoncer.
Il y a un souci pour certaines personnes avec le nouveau Lévothyrox, il y a un souci de communication avec les médecins qui ne sont pas tous au courant que les excipients ont changé, il y a un souci avec les pharmaciens qui veulent à tout prix fourguer leur camelote sans réfléchir, il y a un souci avec l’information en général où effectivement certains véhiculent la peur.
Ce souci pour moi n’est pas lié exclusivement au nouveau Levothyrox, car bien des problèmes existaient avant. Il est rattaché à ce mépris que le monde extérieur, médical en particulier, porte sur ces maladies invisibles.
Interrogez un médecin, demandez lui ce qu’il pense de la maladie d’Hashimoto , je l’ai fait lorsque j’ai écrit mon essai. Vous les verrez sourire légèrement ironiquement, non sans avouer du bout des lèvres » C’est une maladie de femmes hormonale, donc … »(soupirs…)
Donc quoi ? Parce que c’est une maladie qui touche majoritairement des femmes, on s’en moque ? Parce que c’est une maladie qui touche effectivement un dysfonctionnement d’une glande qui équilibre tout le corps, on s’en fiche ? On préfère s’intéresser à un bon cancer bien juteux dont les traitements se chiffreront en milliards, tandis que quelques petits comprimés dont la boute fait moins de cinq euros, on s’en contre fiche !
Je ne parle pas du cancer au hasard. J’ai eu un enfant de deux ans atteint d’un cancer incurable, décédé à trois, et j’ai vu les sommes exorbitantes que la sécurité sociale et la mutuelle ont couvert. Maladie visible, car perte des cheveux.
Hashimoto est invisible, certains s’adaptent sans effet secondaire, d’autres vont vivre une galère durant quinze voire vingt ans.
Est-ce une raison pour avoir ce dédain ?
Rappelez-vous du combat des malades pour la fibromalgie.
Des années de lutte, une reconnaissance très récente.
Nous voulons simplement la même chose, être entendus, écoutés, reconnus, et alors on s’intéressera à notre suivi médical.
Ensemble, c’est possible …
https://livre.fnac.com/a9389468/Sylvie-Grignon-Hashimoto-mon-amour#