( 1 août, 2017 )

Pourquoi le besoin de publier un livre

J’ai écrit pendant plus de cinquante ans sans avoir ressenti le besoin de faire lire mes écrits, mes poèmes, les traces de récits ou de romans que j’écrivais pour mes enfants. Et un jour, la vie m’a ouvert une nouvelle porte, celle de l’édition. Jamais je n’avais imaginé même dans mes rêves les plus fous tenir un jour mon premier roman dans mes mains. Pourquoi ensuite avoir continué ? Tout simplement parce que voir son livre édité, c’est le finaliser, s’autoriser le constat que l’on a vraiment bien travaillé, qu’il fut relu, corrigé même si parfois il reste des ratés, eu importe juste savoir que l’on est capable d’écrire à la plume le mot fin. Se dire surtout que l’on est allé jusqu’au bout, que l’on n’a pas renoncé.

Publier un livre, c’est le faire partager aux autres. Il ne va plus appartenir seulement à nous, mais va rencontrer des lecteurs grincheux, des jaloux, et des admirateurs. Le roman s’ouvre au monde ( même si ce monde restera tout de même bien limité).

Le problème du choix éditorial se pose inéluctablement, mais avec le temps, ce n’est guère important. Certaines maisons ne seront que des tremplins à notre plume, d’autres seront des opportunités, d’autres juste un passage le temps d’un été.

Doit-on en tant qu’auteur se focaliser sur une édition en particulier ?

Je pense que ce temps est révolu. Le monde de l’édition change. Nous assistons à la montée en flèche de l’auto édition comme Amazon, car le numérique commence à se tailler une grosse part du marché. Certains auteurs se voient même recrutés via ce biais par de grands éditeurs. Ce système permet surtout de conserver l’envie face aux refus fréquents des éditions classiques. Combien de grosses éditions lisent vraiment la totalité d’un manuscrit reçu ? Combien vont répondre à un auteur qui n’a ni relation dans le milieu ni référence ? La plupart des éditeurs refusent les premiers romans, et le terme de « premier roman » s’avère de plus en plus large. Dernièrement, un auteur ayant déjà publié huit livres en auto édition et ayant vendu plus de 50 000 ebooks était tout de même considéré comme « débutant ». Conclusion, la publication dans une petite édition ne compte pas, tout comme celle dans une édition alternative ou auto édition.

On peut donc comprendre que le choix s’avère très restreint. Soit on renonce à publier son livre soit on s’oriente vers d’autres tremplins potentiels.

 

Aucune solution miracle, les petites éditions ont souvent un couteau sous la gorge qui les empêchent de diffuser à travers la France ou le monde. Adieu mise en rayon librairie ou Fnac. C’est le cas aussi de l’auto édition.

Être un jour une tête de gondoles ? Seul un miracle rendrait un tel rêve possible vu la politique éditoriale qui va favoriser les romans étrangers avant les nôtres.

Au final, l’important reste d’aimer écrire, de garder cette passion intacte, de faire de ses rêves une réalité, inutile de se poser tant de questions, la qualité de nos écrits en souffrirait.

 

N’empêche, je recherche une édition jeunesse pour La Plume d’H. Ce serait mieux que l’auto édition ? Je ne sais pas, mais plus facile pour tous les enseignants car destiné aux écoles.

Un souhait, juste un souhait. Pas un rêve, car ce livre a tant de possibilités autres d’être lus …

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