Stabiliser sa thyroïde, difficile ?
Changement de composition du levothyrox, stress, etc stabiliser une thyroïde déficiente est un vrai parcours du combattant.
D’un côté, il y a la théorie, de l’autre la pratique. Stabiliser sa thyroïde, c’est facile vous diront certains, oui, mais, voilà, si c’était si simple ! Déjà les chiffres sont alarmants, 15% de français souffrent de la thyroïde contre juste 8% avant 1986 ( et on va nous dire que Tchernobyl n’y est pour rien). Ensuite arrivent les maladies auto-immunes, telles que la thyroïdite d’Hashimoto qui représentait, il y a seulement quelques années, 1 % des hypothyroïdies, et aujourd’hui touche plus de 50 % de cette maladie, due au césium. Là encore, on se demande bien comment tout ce petit monde a été touché. Une chose est certaine, les pouvoirs publics s’en fichent !
Donc on y est, votre médecin a déclaré que vous aviez une hypothyroïdie. Un nom de mis sur la maladie, un soulagement, une guérison en vue. Et non, tout dépend de votre « hypo ». Si c’est une toute simple sans anticorps, vous aurez une petite chance !
Soit votre papillon se régulera de lui-même, soit un petit traitement va vous remettrez sur pied.
Ce qui fait dire aux médecins qui parfois ne voient pas plus loin que le bout de leur nez qu’une TSH dans la norme labo sera idéale.
C’est là où le mat blesse ! Stabiliser une thyroïdite d’Hashimoto est un vrai parcours du combattant, d’abord parce que le traitement que ce soit du Levothyrox ou L_Thyroxine n’est pas là pour soigner Hashimoto, juste pour aider la glande à ne pas tomber en panne sèche. Hashimoto est une maladie auto-immune, les anticorps vont agresser la thyroide et la détruire peu à peu. Le traitement donné par les médecins va, un peu comme pour l’huile d’un moteur, atténuer les symptômes afin d’éviter que le moteur s’arrête net.
Faut-il redonner ces symptômes, tous différents selon les personnes, jamais identiques, et pourtant parfois bien contraignants ? Prise de poids malgré des régimes draconiens, ou perte selon les personnes, problème digestifs, intestinaux, rénaux, cardiaques, tension artérielle en yoyo, essoufflement, œdème, envie de dormir, déséquilibre hormonal, perte de la libido, maux de tête, perte des cheveux, peau sèche, ongles cassants, baisse du fer, perte de mémoire, dépression, sommeil perturbé, froid, chaud, oubli, vertiges, et bien sûr fatigue incontrôlable, pouvant survenir du jour au lendemain sans signe avant coureur.
Alors oui, le médicament est très attendu par les malades. Il est pris comme s’il s’apparentait à une potion magique seulement ce n’en est pas une. La maladie, elle, ne va pas disparaître. Certains auront la chance de ne subir aucun désagrément, et de stabiliser vite, d’autres auront de constantes rechutes. Ce sont pour ces derniers qu’il faut se montrer vigilant ! Un médecin qui n’a pas été correctement formé aux maladies thyroïdiennes verra un patient venir affolé avec des nausées, maux de tête, des crises d’angoisse et une TSH à 3,4. Il trouvera que son patient est un peu hypocondriaque, et lui prescrira simplement un anxiolytique ou un antidépresseur. Seulement ce malade est peut-être Hashimoto, il ne le sait pas, le médecin non plus. Résultat, au lieu d’aller mieux le pauvre va voir son état s’empirer.
Faut-il encore rappeler que pour éviter aux anticorps de frapper trop fort, une TSH Hashimoto doit se trouver autour de 0,50 ? Combien de médecins ou endocriniens français s’en préoccupent ? Dans d’autres pays comme en Allemagne, c’est enregistré depuis des années. Pourquoi sommes-nous toujours tellement en retard sur les autres pays ? Pourquoi ne traite-t-on un malade comme un individu unique plutôt que de le placer dans une case normalisée ?
Combien de toubibs vont avertir leurs patients Hashimoto de l’incidence d’un séjour à la mer ? Incidence différente selon les hypos, selon les personnes. Certaines se sentiront des ailes, l’iode activant la thyroide, d’autres à l’inverse seront plus fatigués avec une petite hausse de la TSH à cause de l’effet iodé sur Hashimoto.
Que faire ? Simplement se faire faire une prise de sang au retour, sans oublier de vérifier les T4, une TSH seule n’est rien.
Et surtout pourquoi changer une formule qui convenait à plus de 99% des malades traités ! Les vrais allergiques à haute dose au lactose ne sont que 1% et aujourd’hui beaucoup plus au nouveau lévo.
Prenons un peu plus cette maladie au sérieux ! Elle sera certainement une des maladies auto-immunes la plus répandues dans cinquante ans vu les dégâts écologiques , alors commençons dès aujourd’hui à la respecter.
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.