Lorsqu’une nouvelle aventure se dessine
Se tourner vers une nouvelle maison d’édition, c’est un peu comme laisser son enfant faire ses premiers pas à l’école maternelle. On ressent une certaine appréhension surtout lorsque l’on a déjà publié de nombreux livres, lorsque l’on a plongé les deux pieds dans la marmite des éditions classiques. Suite à mon annonce, vous avez été nombreux à me féliciter, à vous inquiéter pour d’autres, à vous réjouir surtout de la sortie de POURPRE. Déjà avant même sa parution, plusieurs chroniqueurs m’ont contactée. Cela me touche vraiment cet engouement pour mes polars, sachant le plaisir que je mets à les écrire.
Pourquoi une édition classique plutôt que l’auto édition ? En tout premier parce que cette maison d’édition me fut chaudement recommandée par deux librairies de ma région qui jusqu’ici n’avaient pas vraiment fraternisé avec Edilivre, et que mon objectif reste de voir mes livres en rayon. Ensuite parce que j’ai des amis auteurs qui en sont ravis, et surtout parce que j’aime beaucoup l’esprit qui y est véhiculé.
Si j’ai hésité, c’est que j’avais reçu deux autres contrats de grandes éditions, qui me demandaient l’intégralité de toutes mes parutions. La vie m’a appris à rester humble et prudente, et je ne veux pas mettre tous mes oeufs dans le même panier. J’y aurais peut-être gagné en notoriété, mais ce n’est pas mon objectif. Je ne suis pas écrivain, mais enseignante, et jusqu’à ma retraite, je ferai tout pour garder mon envie d’é rire, qui reste ma soupape à un travail où j’ai besoin d’évasion pour rester performante.
J’aime écrire de tout en dehors des polars, et je veux garder ce plaisir de plonger dans l’imaginaire lorsque j’en ai envie, et ne pas me trouver enchaînée à une édition qui m’aura peut-être oubliée dans quelques mois.
Je suis ravie de vivre cette nouvelle aventure ! Je remercie encore tous mes bétas-lecteurs qui m’ont vraiment permis de réaliser un manuscrit où il ne reste que peu de travail à faire. Beaucoup d’auteurs gardent jalousement leurs écrits, comme si on allait leur voler. Travailler en coopération, accepter d’effacer , de refaire, c’est extrêmement important. Un clin d’oeil en particulier à Anne-Ju, qui m’a fait recomm des passages entiers, pointant du doigt les erreurs.
À quelques jours d’une autre aventure qui sera la rentrée des classes, je vais donc m’investir à fond pour finaliser au mieux les directives de corrections qui me sont demandées. Et puis on croise les doigts ! D’avance je sais que mon polar ne plaira pas à tout le monde simplement parce que l’homme est critique par définition.
Écrire un livre, le publier, c’est autoriser la critique. Donc utiles les critiques littéraires ? Certainement surtout celles qui ne sont pas de complaisance, celles qui pointent les failles, celles dont les lecteurs ont vraiment lu les livres, celles intelligentes aussi.
Je pense entre autre un commentaire qui m’avait beaucoup fait rire sur Amazon où Rouge avait été lynché car la personne n’avait jamais pu lire et ouvrir le numérique.
Quel rapport avec l’histoire ? À l’inverse, je pense notamment en tant qu’auteur à un chroniqueur pour Noir qui m’avait listé en privé tous mes points forts et mes points faibles, ce qui m’a permis de faire encore mieux pour Indigo, ainsi que pour Pourpre. La critique constructive est une bénédiction, la critique pour démolir est une perversion.
Je conclurais juste en disant qu’un livre n’est jamais parfait. On peut toujours trouver à redire, et dans notre société critique, on va toujours se tourner vers les points négatifs. Peut-être serait-il temps de juste lire pour le plaisir …
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