( 14 août, 2017 )

Le monopole de la beauté

Il faut que cesse ce monopole illusoire de la beauté véhiculée par les magasines ou les médias, ces femmes ultras retouchées, bistourisées, pour qui il ne reste plus rien de ce qu’elles furent un jour. Beauté tristement illusoire pour plaire à un public qui ne réfléchit pas. Trente à quarante kilos au compteur, maigreur voulue, seins gonflés au silicone. Pour plaire à qui ? À des hommes frustrés ? À d’autres vautrés dans leur canapé ? À une génération connectée ?

Choc brutal au lever une fois le maquillage retiré. Pourquoi tant de frais dépensés ? Pourquoi parfois tant de douleurs ? Quel traumatisme d’enfance cette transformation commente-t-elle ?

Une belle femme est-elle nécessairement une femme retouchée ? Quelques kilos en plus en fait-elle quelqu’un à fuir ? Quelques mèches trop courtes ou trop longues ne rentrent plus dans le scénario de la perfection ?

La beauté est certes celle de l’âme mais en dehors de cela, n’est-elle pas dans ce simple charme qui illumine certains regards ? Au creux de sourires qui nous font craquer ? La beauté tout comme l’intelligence ne sont-ils pas des valeurs usurpées ?

Notre monde ne néglige-t-il pas une réalité, la vraie beauté, celle que chacun verra différemment, trouvera dans une fleur des champs ou dans une rose, dans celle ou celui que vous croiserez au coin d’une rue et non sur une illusion passée aux mains d’un chirurgien esthétique ?

N’est laid que celui qui ne saura se voir beau, et puis dans l’amour ou le désir, même le plus laide sera sublime.

( 14 août, 2017 )

Lorsque le désir s’invite

 

Ce désir dont tous les poètes parlent si bien, dont chaque personne rêve en secret, même les moins sensibles, même les gros durs, ce désir qui tel un papillon va se poser délicatement sur notre coeur pour ne pas dire notre corps, laissant ce dernier renouer avec des sensations oubliées, ces papillons dans le ventre, ces fourmillements sur la langue nous donnant envie d’oser l’impossible, l’inavouable.

Le désir pourtant ne se conjugue pas toujours avec le verbe aimer. Parfois oui, nous aimons puis nous désirons, et d’autres fois nous désirons pour finir par aimer.

Le désir est la reconnaissance du plaisir possible que cet Autre peut nous offrir, nous faire découvrir. Le Nirvana comme me diraient certains n’est pas à la portée de tous, désir si violent qu’il nous fait toucher l’autre dans son intégralité. Qui n’en a pas rêvé un jour simplement en captant un sourire ou en imaginant ces longs doigts nous caresser ?

Le désir simplement lié à un fantasme physique peut-être controlé voire oublié. Il n’est pas nécessaire à notre équilibre, plus proche du mirage. Celui qui va naître d’une reconnaissance de l’autre sera plus délicat à combler. Ce sera le « Je découvre qui tu es au travers de tes mots ou de tes silences, de tes peurs, de tes erreurs, et à travers cela, malgré ce que tu ne me proposes pas, je te désire  »

Ne pas satisfaire un désir nous rend-il malheureux ? Le désir par définition révèle un manque de ce que l’on n’a pas ou que l’on ne peut avoir, tout manque nuit au bonheur.

Prenons le désir sexuel. L’autre s’impose comme une évidence nous emportant dans un monde plein de fantasmes. « Je te veux parce que j’imagine tout le plaisir que tu vas me donner, toute cette jouissance que ta bouche va m’apporter. J’ai besoin de toi, j’ai besoin de ce désir qui m’aide à tenir debout, simplement parce sans désir, la vie est morte. » Ce besoin de l’autre, cette illusion de bonheur, ne doit pourtant pas être une fin en soi, mais ne doit pas pour autant être négligée.

Nous devons surfer sur le désir comme sur une mer déchainée, le laisser nous envahir, nous ensevelir, car ce désir consommé ou non, nous permettra de nous évader voire de nous réaliser, en tous les cas mieux vaut le vivre pleinement que le laisser nous consumer à petits feux.

( 13 août, 2017 )

Le plagiat

Le plagiat est le fait de s’approprier les idées, les pensées d’un autre. Certains vous diront que le plagiat est condamné juridiquement, ce qui est vrai en théorie, seulement la pratique est bien différente. Un manuscrit, un blog même protégé pourra se retrouver plagié pour simplement quelques phrases. Aller ensuite porter plainte pour usurpation de ces quelques phrases relève du parcours du combattant. À ses débuts, juste durant quelques semaines, mon blog ne fut pas protégé par copyright, résultat une auteure dont je tairais le nom a repris dans un de ses livres des morceaux entiers de mes posts, mots pour mots. À part lui en faire la remarque que vouliez-vous que je fasse ? N’étant pas procédurière, je lui ai juste signalé que son geste me dérangeait.

Ensuite, certains auteurs se plaignent du plagiait de leur idée. Là, j’ai envie de dire, il fallait fermer sa bouche. Il n’empêche que je me suis toujours posée la question, comment savoir si « l’idée », celle que l’on a un jour en se levant, un autre auteur ne l’a déjà pas eue ? Même si je lis énormément, je ne lis pas tout voire je ne regarde pas toutes les séries tv qui existent, et elles peuvent aussi s’attribuer un plagiat. Lorsque j’écris un polar, j’essaie toujours de trouver l’inédit, mais je tremble que mon idée qui m’appartient, n’ait pas déjà été aussi pensée par un autre auteur. Nul n’a le monopole de l’inspiration ! Preuve en est, un article de blog n’est jamais unique et se retrouve souvent repris par d’autres blogueurs, autrement, différemment. Cela choque certains, ce n’est pas mon cas. Je lis souvent des articles qui rebondissent sur ce que j’ai publiés. Les mots sont faits pour être partagés, véhiculés, discutés. Toute la différence avec le plagiat qui est  un acte voulu de paresse, d’usurpation,un peu regrettable. Quelle satisfaction peut-on avoir à recopier des articles entiers et les signer de sa plume ? C’est le même cas pour les nègres qui écrivent à la place des écrivains de renom. Pour moi, c’est un vrai manque d’orgueil, c’est faire des lots juste de l’argent, je déteste cela, alors citons nos sources, évitons le plagiat, mais surtout faisons tous bouillonner la marmite de notre imagination. Elle en vaut la peine !

( 12 août, 2017 )

Les limites de l’amour

Est-ce que l’amour excuse tout ? On se croirait un peu dans un conte de fées où tout est beau, tout est gentil. Ce n’est pas parce que l’on met une couche de Nutelas sur une tranche de gâteau cramé qu’il sera mangeable. Il faut que le dessert soit bon et solide pour qu’une erreur soit effaçable.

Tomber amoureux n’est pas quelque chose que l’on choisit. Cela arrive même souvent quand on ne l’attend pas hormis quand on est jeune et que l’on est avant tout amoureux de l’amour et non de la personne. Ensuite, l’amour va se confondre avec désir. Désire-t-on quelqu’un que l’on aime ou à l’inverse aimons-nous quelqu’un que l’on désire ?

On aime souvent passionnément, sans le vouloir, à fond. Il est celui dont on rêve, l’unique, celui dont on a rêvé toute notre vie. L’amour va s’écrire doucement, tendrement. Seulement le grain de sable va se mettre en travers, trahisons, mensonges, déception, le piédestal de l’homme idéal va s’effondrer. Elle va découvrir des cadavres du passé, parfois une ex envahissante ou pire une épouse toujours présente. Il aura beau dire être amoureux, cela excusera-t-il tout ?

Vous qui me connaissez, vous savez que je reste une éternelle romantique. Je suis une grande amoureuse qui aime avec un grand A, à la folie, qui excuse tout, bêtement parfois. J’ai envie de dire, peut-être pour ne pas paraître trop naïve que si deux âmes se sont trouvées, bien au-delà des corps, tout est autorisé, l’amour n’aura aucune limite. Les plus grands amours sont ces êtres qui vont se chercher dans la difficulté, se fuir, se trouver, se séparer pour mieux se retrouver.

La facilité en amour est rarement gages de durée, juste celle de deux solitudes qui vont se trouver. Par contre, l’émotion intense qui réunit deux personnes qui ne l’avaient pas cherchée, cette relation impossible pourra peut-être se construire sur le temps, si l’oubli n’a pas effacer cette émotion.

Tout pardonner ? Pardonner une trahison, une rupture, c’est possible si l’amour est encore là, dans l’ombre, alors on peut pardonner. On n’oubliera pas. Il faudra du temps pour effacer les mots blessants, les mensonges, les coups bas, mais ces petits papillons dans le ventre, cette sensation que l’on avait oubliée, le jour où on le revoit, le jour où les regards se croisent, parfois juste lorsque l’on entend sa voix, alors on pardonne tout, pour un temps.

Qui peut dire qu’il n’a jamais fait d’erreurs ? Qui n’a pas de cadavres cachés ? Qui a une vie parfaite ? L’amour est toujours une prise de risques qui accepte l’erreur possible. Je dirais même pire, plus on a touché l’erreur et plus la relation amoureuse cachée ou non aura une base solide, simplement parce que pardonner à l’autre n’est pas si difficile au fond, ce qui est beaucoup plus dur reste de se pardonner à soi-même de s’être laissé blesser par l’autre.

( 11 août, 2017 )

Doit-on tout dire ?

Il fut une époque où bien innocemment je pensais que tout dire était la chose la plus naturelle qui soit. C’était avant. La vie m’a fait réalisé que chacun avait sa vérité, et que certaines choses ne doivent pas toujours être dites simplement parce que l’autre a sa propre histoire et les mots ne résonneront pas pour lui à l’identique. Se confier à une personne, c’est un peu comme jouer une mélodie sur une harpe. Le son qui va en résulter sera doux à l’oreille, mais chaque individu ressentira cette musique différemment. Ce sera pareil pour la vérité. Nos sentiments, notre ressenti nous incitent à tout dire pour nous libérer du poids émotionnel, mais rarement nous imaginons comment l’autre va recevoir nos mots.

Qui ne s’est pas un jour retrouvé face à une déclaration d’amour non désirée, face à des confidences que nous n’attendions pas, d’être détenteur d’un secret que nous aurions préféré ignorer. Tout dire n’est-ce pas quelque part, au nom de l’amour ou de l’amitié, placer l’autre en position d’otage, enchaîné dans nos vies.

 

L’homme a tendance à vouloir tout dire pour alléger sa conscience en occultant la souffrance que les mots prononcés peuvent procurer. Avouer à sa compagne que l’on a un jour désiré une autre femme, n’est-ce pas lui tendre un fusil pour se faire sauter la cervelle ? Quel besoin de dire une telle vérité hormis faire du mal surtout si la liaison est terminée ? N’est-ce pas une manière de se dédouaner ? La culpabilité souvent véhiculée par une éducation moralisatrice incite trop souvent l’individu a avoué des erreurs passées au risque de semer le trouble dans un présent serein.

Peut-être était-ce au final l’utilité de ces curés d’antan et du confessionnal ? Éviter de dire tout haut ce qui pourrait détruire une vie en la confiant à une personne anonyme.

Seulement voilà, les curés, ce n’est pas vraiment la tasse de thé de notre société alors on va se confier aux amis.

Seulement, tout n’est donc pas à dire. Trop parler peut conduire à offrir à l’ami une arme redoutable qui se retournera contre nous un jour. La confiance ? On sait tous que sous l’effet de la colère, de la jalousie, du désir de pouvoir, ce sentiment disparait aussi vite qu’il est venu.

 

Il est donc important de savoir bien choisir ses vérités, de planter des graines, et de regarder comment les fleurs vont pousser. Ensuite, et seulement à ce moment là, on va pouvoir avancer sur la pointe des pieds, un peu comme une caresse, et si l’autre vibre sur les mêmes notes de musique que nous, alors, et seulement à cet instant précis, nous pourrons oser nous mettre à nu, sans artifice, tel que nous sommes vraiment, nous pourrons dessiner sur les lèvres de l’autre ces mots que l’on ne dit pas, ces mots qui peuvent tout changer, ces mots qui seront « notre vérité », ces mots que nous ne voulons partager qu’avec lui, ce petit jardin secret, ce sentiment si fort qu’il nous fait tout oublier, ce …

« je t’aime »

Seuls mots à pouvoir être dits.

( 11 août, 2017 )

Croire en ses rêves

Trop de personnes s’interdisent de rêver par peur d’échouer. Pourtant nous sommes prédisposés à rêver, et nous pouvons tous au moins tenter de réaliser nos rêves.

Rêver, c’est mettre du positif dans notre vie, oser imaginer l’inimaginable. Souvent nous plongeons plutôt vers des pensées négatives qui vont nous pousser à dire que nous n’y arriverons jamais. Rêver, c’est une forme de pensées différente, c’est se dire que l’on peut vraiment ! Qu’il est important de croire dans nos rêves, que nous pouvons y arriver.

Un projet, c’est comme pour une personne, il faut croire en cette énergie qui est véhiculée. Foncer, visualiser positivement peut tout changer.

Pour réaliser un rêve impossible, il faut savoir s’entourer de personnes vraies. Fuir les énergies nocives, celles qui vont casser nos rêves. Souvent, ce ne sont que des personnes jalouses, frustrées ou qui ne savent plus rêver.

Nous pouvons tous réaliser nos rêves, il faut d’abord apprendre la patience. Rien ne se fera en un claquement de doigt, il faudra accepter la notion de temps.

Ensuite, et c’est le plus important, il faudra croire en soi avant toute chose, se dire que l’on peut réussir, que les rêves ne sont pas que pour les autres. Alors rien ne sera insurmontable.

S’interdire de rêver ? Il faut rayer ces mots de notre vocabulaire ! Toujours se dire, on peut si on ose, si on tente !

Le seul rêve impossible est celui qui englobe les sentiments d’une autre personne. Nous pouvons rêver qu’il va nous aimer, qu’il craque pour nous. Ce n’est pas interdit, cela peut même faire du bien, mais cela doit rester un rêve s’il ne se manifeste pas. L’amour est le seul rêve que l’on choisit pas.

Pour le reste, nous sommes les architectes de notre vie, alors ne nous interdisons rien et fonçons !

( 11 août, 2017 )

Liberté, liberté chérie.

Chaque homme court après cette envie de pure liberté, mais n’est-ce pas une grande illusion de se croire libre alors que l’on est toujours enfermé ? Nous portons de lourdes chaînes, celles de notre naissance et de notre éducation, celles de notre travail et de ses obligations, celles de nos amours. Pourtant, je suis de plus en plus convaincue avec l’âge que vivre, c’est se sentir libre, faute de l’être vraiment.

Ensuite, n’avons-nous pas l’immense chance de pouvoir encore dire, écrire ce que l’on pense même si souvent cela ne plaît pas. Ah certes, nous ne pouvons pas toujours faire ce qui nous plait, ce serait tellement bien, quoique, peut-être pas au final. Notre désir, cette attente, ces rêves, n’est-ce pas notre plus grande liberté ?

Pouvoir dire non ou oui, pouvoir choisir qui nous aimons, pouvoir le dire, n’est-ce pas une sensation merveilleuse de pure liberté? Je sais, vous allez encore me donner la citation surfaite que notre liberté s’arrête à celle de l’autre. C’est un fait, mais est-ce une vérité ? Dans un couple par exemple, stopper ses propres rêves à la liberté de l’autre n’est-ce pas se mettre des chaînes terribles, frustrantes ? Et au final enfermer l’autre dans un moule dont il ne peut plus sortir ?

Si vous attendiez une solution, vous allez être déçus, je n’en ai pas ! Je suis quelqu’un qui croit en la liberté, qui déteste les chaînes et qui pense que l’on doit tout tenter, tout oser, si on sent que la frustration nous fera du mal. Alors peut-on tout faire ? Tout faire peut-être pas, mais tout tenter de positif pour vivre libre et être heureux, alors oui. Soyons libre d’oser !

( 10 août, 2017 )

L’abandon

 

Pourquoi souffrons-nous autant d’être abandonné ? Ce sera l’enfant perdu sur la plage qui se met à hurler pensant que ses parents l’ont laissé, celle qui va se trouver en désaccord avec son amie et se retrouve soudainement face à une immense solitude, la femme amoureuse qu’un stop venu de l’espace aura laissé sans voix.  Les psys vous parleront d’un traumatisme lié à l’enfance soit par le biais d’une mère débordée ou pas assez aimante, du décès d’un proche, du rôle joué dans un couple fusionnel, une place que l’on n’a pas choisie, que l’on ne voulait pas, mais qui s’impose à nous.

Alors va naître cette angoisse terrible, cette peur d’être abandonné, cette peur de se trouver face à soi-même. Je ne vais pas faire de la psychanalyse à dix balles, chacun sait que cette peur est liée à un acte souvent oublié de notre passé qui va nous conduire à une terreur encore plus grande celle de ne pas être aimé.

En clair, « tu ne t’intéresses plus à moi, tu m’abandonnes car tu ne m’aimes pas voire pire tu ne m’as jamais aimé, cela implique que je ne vaux rien, que je ne suis rien, donc pourquoi dois-je continuer de vivre ? »

Le rejet de l’autre nous renvoie à ce phénomène d’abandon pouvant conduire à une véritable panique. Pour éviter être rejetées ou abandonnées, certaines personnes vont choisir la solitude, se murant dans une attitude désinvolte voire fuyante, refusant de montrer une once de sentiments. Ce rejet se transformera parfois en haine, en paroles blessantes, destructrices permettant alors de se conforter dans cette idée absolue, c’est l’autre qui ne m’aime pas, qui m’a quitté, qui m’a abandonné.

Ces personnes vont rentrer dans un cercle vicieux, persuadées que l’autre se joue d’elles, qu’elles ne sont pas sincères, qu’elles ne peuvent pas être aimées, donc qu’elles ne doivent pas les aimer.

Plus la personne prend de l’âge, plus cette douleur sera grande, alimentée par un vécu où l’abandon sera renouvelé une fois de plus, une épouse qui a claqué la porte, une mère décédée, un conjoint infidèle. La liste serait longue.

L’abandon d’un ami, d’un amour est une blessure qui va rester ouverte durant des années, une blessure invisible que nul ne pourra combler voire comprendre. Un enfant peut souffrir de l’abandon ( cas d’adoption par exemple), mais certains adultes auront aussi mal en sentant le désintérêt de l’autre. De nombreux couples vivent côtes à côtes tout en vivant ensemble. C’est une forme d’abandon. « Il » restera pour la mère de son enfant, car il ne peut rompre le lien avec le gamin, lien illusoire au final, qui ne se rompra jamais que la mère soit là ou pas, mais qui le rendra frustré et malheureux.

Alors peut-on guérir d’un abandon ? Je pense que l’on peut y arriver même si c’est très compliqué, même si cela demande beaucoup d’efforts. La mémoire n’effacera pas cette douleur, elle mettra juste un sens dessus, une raison, elle permettra de prendre conscience que même si c’est l’autre qui nous a abandonné, c’est nous et nous seul qui avons donné ce pouvoir à notre conscience. Nous nous sommes autorisés à souffrir peut-être par peur, peut-être en prévention, peut-être pour prolonger le sentiment qui était, peut-être pour ne pas lâcher nos sentiments. Peut-être avons-nous inconsciemment autorisé cet abandon ? Peut-être nous ne sommes pas assez battus pour le garder ?

Alors, soyons raisonnables, peut-être serait-il temps pour nous de cesser de regarder le passé, d’avancer, de nous poser la vraie question, avons-nous vraiment été abandonné ou bien était-ce juste une étape de notre vie ?

 

( 9 août, 2017 )

Mon père

 

Il est toujours difficile de parler d’une personne que l’on aime, bien plus facile de déblatérer sur nos ennemis, vous l’avez remarqué ? Parler de mon père, c’est vous faire entrer dans un jardin secret où la nuit est tombée depuis bien longtemps. Je n’ai même pas de mots pour vous parler de lui. Il était. C’était un homme difficile, compliqué, sauvage, et pourtant qui avait le coeur sur la main. Les autres venaient à lui, simplement, il les aidait, trop parfois.

J’ai vécu dans une famille très pudique au niveau des émotions, on taisait nos douleurs en silence. J’ai vu mon père pleurer une seule fois, le jour où j’ai incinéré mon fils. Cela m’a fait encore plus mal. Je ne me suis pas autorisée ce jour là à pleurer. Comme quoi, les larmes ne riment pas nécessairement avec douleur.

Mon père était un petit fonctionnaire, mais dans son âme, il était un vrai artiste, il peignait de superbes aquarelles, il passait des heures à faire des photos qu’il développait dans sa cave, et comme tout artiste, il avait un caractère épouvantable ! Il n’était jamais content de lui, ne cessait de douter, ma mère adepte de la pensée positive lui bottait les fesses pour l’empêcher de sombrer.

Mon père aimait les mots, il aimait les livres, encore plus que moi, c’est tout dire.

J’ai forgé mon caractère à son contact, souvent en désaccord d’idées ou de vie, nos joutes verbales restent légendaires. Est-ce la raison pour laquelle aucun de mes maris ou de mes amoureux ne lui ont ressemblé, quoiqu’en vieillissant mon homme commence à avoir son mauvais caractère ! :)

 

J’aurais tant de choses à lui dire aujourdhui, toutes les erreurs que j’ai commises à trop aimer, tous ces actes manqués, toutes ces larmes versées, ce vide de ne pouvoir l’avoir encore à mes côtés.

Vingt ans qu’il a tiré sa révérence, en quelques jours, sans prévenir, sans nous préparer, il a juste cassé comme une branche morte. Il n’avait que 57 ans, l’âge que j’ai depuis quelques jours. Prise de conscience que je peux aussi m’envoler doucement, mais non, je ne veux pas, j’ai besoin encore de temps, pourquoi la vie ne lui en a-t-elle pas offert un peu plus ? Pourquoi certaines de ses toiles sont-elles inachevées avec juste des traces de pinceaux où la peinture a séché ?

Pourquoi ?

( 8 août, 2017 )

Le genre policier-thriller.

Pourquoi ai-je tant de plaisir à écrire un polar ? Je me pose régulièrement la question. Serait-ce lié à mon enfance, aux premiers romans que j’ai lus qui avaient tous une énigme policière « Le club des cinq », « Alice », puis les Agatha Christie, les Gaston Leroux. Contrairement à la jeunesse d’aujourd’hui, je ne baignais pas dans la Fantasy, les romances « Young ». J’aimais chercher le coupable, mais surtout le pourquoi. Je suis tout aussi curieuse dans la vie. Je ne lâche pas tant que je n’ai pas compris, et parfois il n’y a rien à comprendre. La vie n’est pas un roman. Les gens agissent sans discernement, sans même avoir pris conscience de leurs actes.  Alors, j’utilise ma plume pour offrir au lecteur un sens, une raison aux atrocités qui se jouent souvent sur notre planète, tout ce qui ne se dit pas, tout ce qui reste caché, les sociétés secrètes, les manipulations politiques ou pharmaceutiques, tout ce qui pourrait être, car mes polars ne sont que de pures fictions, tout du moins je l’espère.

Vous êtes bon nombre à me poser des questions sur mon prochain polar pour lequel je viens de mettre le mot fin. Il sera dans la lignée des autres, avec bien sûr l’inspecteur Antoine Bourgnon, et son équipe, l’intrigue se passera dans cette magnifique région où je suis en vacances, le Languedoc -Roussillon, et il sera encore plein de mystères. Je ne vous en dis pas plus. Et vous ? Pourquoi lisez-vous des polars ?

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