Nous vivons dans une société où dégoulinent les jugements, les critiques, les mots qui blessent, un monde où chacun ne pense qu’à lui. Combien de malades ont déjà entendu ces mots « Tu es toujours fatigué » simplement parce qu’à certains moments de l’année, son corps n’a pu faire autrement que dire stop.
Mon coup de gueule est pour « ces autres » qui jettent leur venin.
À vous, les Autres, les langues de vipères,
Alors effectivement, parfois un coup de fatigue nous terrasse, il arrive aussi que notre énergie soit moins forte, que l’on se retrouve dans l’incapacité momentanée de faire du sport voire de travailler. C’est un fait, cela ne veut pas dire que nous sommes « toujours » fatigués, que nous n’avons pas la force d’effectuer nos tâches, notre travail. L’image d’une personne atteinte d’une maladie thyroïdienne doit-être cassée !
Nous ne sommes pas fragiles, sans volonté. Nous nous battons chaque jour pour éviter cette fatigue qui peut s’inviter, nous continuons à vivre normalement, peut-être avec plus d’intensité qu’avant.
Alors toi qui rentres du travail et te permets de critiquer ta compagne parce qu’elle ose ( oh scandale ! ) dire qu’elle est fatiguée !), regarde ta maison bien rangée, tes enfants bien élevés, ton repas qui est prêt. Comme toutes femmes, elle a le droit d’être fatiguée, peut-être même plus que les autres. Quant à toi qui parles derrière le dos de ta collègue qui s’est permise de s’absenter quelques jours pour grosse fatigue, qui es-tu pour médire ainsi ? Regarde le travail qu’elle abat lorsqu’elle est là, regarde tout ce qu’elle fait, et non tout ce qu’elle ne fait pas. Hep toi qui critiques son avancée universitaire d’escargot, et bien oui, elle a dû lâcher un moment, elle était « trop » fatiguée, sa mémoire s’effaçait, aujourdhui, ce n’est pas parfait, mais elle s’est relevée, et ses diplômes, elle les a eus. Cesse de ne voir que le passé !
Hashimoto, Basedow, lorsque cela arrive, personne n’est préparé, sauf si on a déjà un proche atteint, on tombe de haut, c’est comme un grand choc derrière la tête, tout tourne, tout change, il faut s’adapter, et puis on finit par se relever, parce que c’est la vie, parce que rester positif reste la seule solution, parce qu’on s’habitue à tout.
Nous les malades de la thyroide, nous voudrions vivre comme avant, parfois c’est impossible, parfois il faudra du temps, pour d’autres ce sera plus évident, plus rapide, ceux-là sont les pires, ils détruiront les nouveaux malades avec leurs mots cinglants, peut-être parce qu’ils ont simplement oublié ce qu’ils avaient un jour vécu. C’est tout le poker de la vie.
Quand je vois sur certains groupes ou forums des personnes, malades ou non, dirent du mal d’autres malades, les juger, les enfoncer, j’ai envie de taper un grand coup sur la table. Qui êtes-vous pour répandre ainsi tant d’énergie négative, pour tirer vers l’autre vers le bas ? Une personne qui se sent mal ne l’invente pas, elle n’est ni mytho ni hypocondriaque, elle a simplement un beug dans nos corps, et en souffre.
Alors malades, familles, soignants, même si pour vous cela n’a aucun sens, même si cela vous semble « toujours » parce que pour une journée cela désorganise votre petit quotidien, regardez la vie à l’envers. Cet handicap est invisible , mais il est là. Vous seriez les premiers à soutenir une personne en fauteuil roulant qui parfois souffrira bien moins, alors apprenez la tolérance !
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