Cette manie de critiquer.
Hier suite à un débat avec mes élèves de dix ans, nous nous sommes engagés sur de l’activité préférée de chacun, et un groupe de filles a répondu »Nous, notre passe-temps préféré est de critiquer les autres ». Là, j’avale ma salive tentant de comprendre, et l’argumentation fut clairement énoncée face au pourquoi. « Parce que cela fait du bien de dire du mal des autres. »
Allo Houston ? Suis-je vraiment sur la même planète ?
Dernièrement j’avais lu aussi un article expliquant que le cancanage était très positif pour notre société. J’hallucine !
En quoi dire du mal des autres peut-il nous faire du bien ? Je n’ai jamais supporté les personnes qui déblatèrent sur les autres, qui sèment leur venin, qui répandent des rumeurs. Je ne dis pas que je ne l’ai pas fait. Malheureusement, il m’est arrivé de céder entre deux portes à l’écoute des cancans, applaudissant les critiques acerbes de collègues, histoire d’être dans cette norme sociale, mais je n’en ai jamais pris plaisir. Une fois chez moi, je maudissaus ma stupidité de mouton d’avoir écouté ces âneries, parfois des ragots croustillants sur une personne de mon passé. L’idée même que l’on puisse faire pareillement derrière mon dos me donne la nausée, et pourtant, je sais que ce fut le cas à une époque déformant, changeant une réalité.
Pourquoi ce besoin de beaucoup ? Pour une personne que je côtoie régulièrement , c’est attirer l’attention sur elle. Critiquer est une seconde nature, elle ne pourrait exister sans. Mais les autres ? J’en suis venue à me demander si ce besoin pour certains n’étaient pas d’évacuer leurs propres peurs, leurs frustrations ou leurs désirs. Critiquer l’autre pour sa tenue sexy, n’est-ce pas une pointe de jalousie, une envie de s’habiller pareil ? Montrer du doigt la copine adultère, n’est-ce pas sous des « oh, choqués » un désir caché ?
La critique peut-être totalement dévastatrice pour celui qui en est la cible, plongeant certains dans des comportements divers, le retrait total, la violence, la vengeance…
Ne serait-il pas bon de trouver une autre façon de se libérer ? Les mots répétés, transportés, déformés peuvent être pires que des épées. Parler de jolies choses, offrir des compliments n’est-il pas plus sain ? Au lieu d’entendre des élèves dire » cela me plait de dire du mal des autres », ne serait-il temps d’entendre » Quel bonheur j’ai eu de dire du bien de l’autre ! » Une fois encore, n’est-il pas temps de changer certaines mentalités ?
c est si bien vu, et cette nouvelle génération quel monde se prépare-t-elle ainsi ??
Dernière publication sur Les mots d'Ysabelle : Loin du bleu...
Il est clair que les enfants ne sont pas tendres entre eux. Pour exemple ma fille grièvement blessée et défigurée à l’âge de huit ans dans l’accident de la route ou mon mari a perdu la vie , les enfants la traitait sans ménagement , alors qu’ils connaissaient la situation : Oh la sorcière !
J’ai dû la retirer de l’école jusqu’à la prochaine rentrée, tellement son mal être était important en plus de la douleur d’être horpheline.
Il lui reste des séquelles et maintenant c’est ma petite fille qui entend des critiques :ta mère ceci ou cela. Là encore il y a eu un changement d’établissement scolaire et l’institutrice a mis les choses au point avec beaucoup de tact . Bravo à cette institutrice !
Bravo à vous aussi …