Ce n’est pas un scoop, c’est même un sujet dont j’adore parler dans mes polars, ce monopole des industries pharmaceutiques, et leurs dérives. L’affaire très médiatisée du Levothyrox montre encore une fois les limites du monopole de certaines entreprises pharmaceutiques, et surtout une méconnaissance des maladies de la thyroïde.
Lorsque j’ai accepté de rejoindre l’association l’envol du papillon, j’ai été séduite par leur combat qui est aussi le mien depuis deux ans, la reconnaissance des maladies thyroïdiennes. Les troubles liés à un dysfonctionnement sont mal connus, peu explicités, et même le meilleur des médecins, reste parfois perplexe. Et je ne parle pas des spécialistes qui sont en nombre insuffisant. Un seul endocrinologue sort chaque année! Une honte quand on sait que les malades de la thyroïde dépassent les trois millions.
On comprend que ces spécialisations soient peu lucratives vu le prix bas des traitements, et comme l’argent gouverne le monde, les patients restent avec leurs troubles.
Sommes-nous devant une crise sanitaire ? On s’en rapproche de plus en plus lorsque l’on entend des personnes stopper leur traitement. Une fois encore, je ne cesserai de le dire, nous ne sommes pas égaux face à cette maladie qui regroupe des thyroïdites totalement différentes. Le traitement est-il obligatoire pour tous ? Tout dépend !
Une personne avec juste un dérèglement lié à une grossesse par exemple pourrait retrouvé un bon fonctionnement sans un traitement obligatoire, à l’inverse d’un malade atteint d’une thyroïde auto-immune d’Hashimoto, par exemple, dont le comprimé sera vital et le traitement à vie. Il ne faut pas mettre tout le monde dans le même panier ce que font trop aiséme les médias.
Je pense qu’il faut cesser de prendre les gens pour des imbéciles. Une personne qui ressent de violents effets secondaires liés à un médicament ne fait pas semblant. Stabiliser une thyroïde est très difficile. La mienne s’est détruite presque intégralement toute seule comme une grande en trois mois, et j’ai mis plus de deux ans à pouvoir de nouveau vivre normalement. Coup de chance pour moi, j’échappe à ce nouveau Levothyrox , étant allergique au stéarate de magnésium, que l’on fourre depuis dix ans au passage dans tous les médicaments, ce qui m’oblige à ne pouvoir prendre aucun comprimés ! Sous L_Thyroxine, je mène donc une vie normale, je travaille, j’écris, je ne baisse jamais les bras, et je suis sur le front à l’écoute de ceux qui en ont besoin. C’est ce qui fait que mon combat est différent de beaucoup d’autres. Je ne brandis pas l’étendard parce que je suis en souffrance. Je vais bien ! D’autres vont lal. C’est pour eux que j’écris. Et croyez-moi, beaucoup souffrent en ce moments, beaucoup n’y arrivent pas, et ce n’est pas une lubie ou une psychose collective. Certainement un dérèglement qui aurait pu être évité si le choix avait été proposé, si le monopole d’une société comme Merck n’existait pas en France. Chaque jour, au sein de l’association, nous recevons des mails de pure souffrance, à l’inverse d’autres qui se sentent mieux avec le nouveau médicaMent. C’est normam. Si un jour, on sortait un traitement en comprimés sans excipients, sans magnésium, je serai la première à hurler de joie (car croyez-moi, ne vivre qu’avec un traitement qui doit rester au frais peut s’avérer parfois très pesant)
Pourquoi un monopole ? Pourquoi ce manque de choix ? On parle de l’Europe, mais l’Allemagne propose diverses possiblilités. Comment voulez-vous que cette industrie pharmaceutique fasse le moindre effort puisqu’elle sait que ce traitement est vital, que la plupart des malades le prennent et continueront à le prendre malgré ses désagréments, et surtout que beaucoup de médecins, recevant des visiteuses médicales seront largement récompensés pour ne pas avoir céder à la pression médiatique. Au passage, ces pratiques sont pour moi honteuses.
Alors ? Continuez à faire connaître ces maladies, car sa reconnaissance permettra de meilleurs soins, et surtout une prise de conscience de tous ! Trop d’articles négatifs, minimisent un dysfonctionnement thyroïdien, il faut que cela cesse !
Nous ne sommes pas des cobayes, nous n’avons pas choisi de tomber malades, alors ayez au moins la décence de reconnaître notre souffrance !
https://livre.fnac.com/a9389468/Sylvie-Grignon-Hashimoto-mon-amour