( 9 octobre, 2017 )

Cette douleur dont on ne peut se débarrasser.

Quand on ne peut éviter la douleur on essaie de la comprendre, et malgré cela, elle s’incruste dans chaque fibre de notre corps. Je ne parle pas de la douleur physique qui parfois est un peu comme une piqure de rappel qui nous fait dire, j’existe, non , l’autre, celle tapie dans l’ombre, cachée et qui sournoisement revient sans crier garde.

Qu’est-ce qui nous empêche tant d’avancer ? Qu’est-ce qui nous pousse à continuer d’avoir mal en repensant à une personne ou à un échec ? Pourquoi rien n’efface cette souffrance ?

Telle une feuille de papier qui s’est coupée en deux, notre vie s’entoure de souffrance lorsque nous ne sommes plus « complète ». Ce peut-être un deuil, un amour, une relation, peu importe. Il ne faut pas croire que l’on souffre plus en quittant une personne après des années de vie commune, certains amours naissants laissent des traces indélébiles. Souffrir, c’est accepter un cercle de vie, un lien avec l’amour passé. Nous souffrons, donc nous avons aimé, donc nous sommes vivants, donc est-il judicieux de se débarrasser de cette douleur qui au final nous rassure sur notre existence. La douleur n’a pas vocation d’être comprise ni d’être jugée, tout comme l’amour. Ces émotions sont intimement liées. Si nous n’avions pas tant aimé cette personne, nous ne souffririons pas, mais ne serions-nous pas moins vivants ? Si à l’inverse, cet amour, unique, qui pour nous s’inscrivait comme une évidence, laisse des cicatrices, c’est que cela valait la peine d’être vécu, cela signifie surtout que nous sommes humains. Tristes ceux qui ne ressentent pas la douleur d’aimer, qui n’ont jamais ressenti les feux de la passion, qui n’ont jamais rêvé de vivre un rêve impossible.

Certaines douleurs ne disparaitront sans doute jamais, prendre conscience simplement de cette réalité est un premier pas. Elle existe, elle fait partie de nous, mais nous l’acceptons,  nous l’aimons, et au final, nous sommes ce que nous sommes à travers elle. Elle peut nous rendre plus réceptif, plus emphatique, plus aimant, elle peut maintenir un espoir, un lien, un petit rien, un peu comme si cette douleur n’était que la pointe du crayon permettant de dessiner le bonheur de demain.

 

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