( 13 octobre, 2017 )

La dépendance affective

Pourquoi certaines personnes sont-elles affectivement plus dépendantes que d’autres ? Encore une interrogation récurrente qui soulève une question piège, être dépendant veut-il nécessairement dire être amoureux ?

Je pense que nous sommes tous définis par notre enfance, nos premières relations, donc nos parents. Notre vie affective ne serait donc que la résultante d’un passé souvent oublié, parfois régi par une peur viscérale de l’abandon. Cette angoisse qui va nous pousser à devenir dingue si on ne reçoit pas le message promis, à imaginer les pires scénarios en cas de retard de l’autre, va se construire sur les fondations d’une dépendance affective. Ce seront ces couples qui ne peuvent vivre l’un sans l’autre, ces personnes qui arrivent à un tel point qu’ils finissent la phrase voire la pensée de l’autre.

C’est mignon, au début d’une relation cette osmose, cette passion dévorante, ce besoin de ne faire qu’un, mais vient un jour où le décalage se creuse, inéluctablement, parce que la vie est ainsi. L’un va prendre son envol, se découvrir une passion, laissant l’autre sur la touche, l’autre va peu à peu se murer dans la solitude, dans des soirées en solitaire à pleurer devant une série B, seule.

Le couple va se transformer en une illusion de couple. Souvent, une telle relation trouve son écho dans les relations où trônent les pervers narcissiques, ceux qui mettent tout en oeuvre pour que perdure cette relation. Le plus grand risque étant que l’autre se retrouve piégé dans une relation étouffante, avec un besoin de plus en plus grand affectivement, poussant ainsi sa moitié à un rejet inconscient de la relation établie.

Vivre heureux, c’est accepter que l’autre puisse avoir d’autres centres d’intérêts, d’autres affinités, qui ne sont pas les nôtres, d’autres désirs qui ne sont pas non plus nos attentes. Casser le processus de dépendance souvent lié aux premières années « d’amour » est une porte qui s’ouvre vers une nouvelle façon de vivre ensemble, basée sur la confiance, sur l’acceptation de nos limites, sur une relation plus saine. Vous l’avez compris, pour moi, être dépendant affectivement ne veut pas dire aimer, juste avoir besoin de l’autre pour combler une part de solitude, peut-être une blessure de l’âme liée à notre jeunesse, ou à un simple manque de confiance en soi. Le jour où on sait que l’on peut-être aimé pour soi, pour ce que l’on est vraiment, alors cette dépendance n’a plus lieu d’exister.

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