( 31 octobre, 2017 )

Et si un black out …

Que feriez-vous, vous qui êtes connectés non-stop, si du jour au lendemain, plus de téléphone, plus de wifi, plus de monde virtuel ? J’ai demandé à mon fils de quinze ans qui m’a répondu « L’enfer ! ». Moi, cela me fait plutôt sourire ! S’il me restait du papier, des stylos, et des livres, je survivrais. J’ai poussé ma chansonnette de façon plus approfondie, à savoir vers la génération Z, qui s’est offusquée d’une telle possibilité. « Comment une telle idée pourrait être concevable ? Pas de smarthphone ? Pas de réseaux sociaux ? Comment pourrait-on vivre puisque nous n’aurions plus d’amis ? »

Honnêtement, les réseaux sociaux, c’est sympa si on ne s’y attarde pas des heures, sinon on survole, on like, mais on ne s’approprie pas vraiment l’information.

Prenons plutôt le raisonnement à l’inverse, que pourrait-on faire sans ce temps perdu sur les réseaux sociaux, sans ces heures passées sur des jeux téléphoniques, sur des informations glanées entre deux chaises ? « Moins d’amis » m’ont répondu ces jeunes. Peut-être plutôt de vrais amis en chair et en os, de vrais interlocuteurs, et non des profils souvent bidons, des ouvertures possibles dans des endroits ordinaires comme les parcs, les rues, les forêts, vides aujourd’hui, car tout le monde ne sort que connecté, le casque sur les oreilles, le regard rivé à l’écran. Enfin de vrais sourires, sincères.

Vivre un black out permettrait de redonner une nouvelle dimension, un nouveau sens à la vie. Du temps pour dessiner ou peindre les couleurs de l’automne, des livres pour oublier, des promenades pour découvrir les vraies odeurs, des mains à caresser, des cheveux à toucher, des personnes à aimer. Un monde qui vibre, qui existe, sans besoin de connecter.

Alors à quand 48 heures de black out ?

Pas de commentaires à “ Et si un black out … ” »

Fil RSS des commentaires de cet article.

Laisser un commentaire

|