L’attente
Je lisais dernièrement un article expliquant que plus l’attente est longue, et plus le désir est grand à se demander si parfois le plaisir ne serait pas simplement dans l’attente. Jusqu’à quelle limite ? Pouvons-nous vraiment attendre indéfiniment ?
Et surtout comment savoir si cela en vaut vraiment la peine ? Tout le tragique de cette attente qui n’aura son explication que le jour où l’acte sera, couronné alors de plaisir ou de déception. Rien n’est pire que de ne pas savoir si cette attente sera voluptueuse ou si ce temps perdu aura été vain. Je suis et resterai toujours une idéaliste. Je suis convaincue que le temps n’est rien qu’un instant, un souffle, qu’il faut apprivoiser , et qu’au final cette attente nous offrira des enseignements, parfois de jolis rêves, parfois même la réalisation de ces désirs, peut-être des déceptions, mais toujours ce que nous en faisons, nous. S’il s’agit d’une relation amoureuse, cela n’en sera souvent qu’encore plus long, le temps que les attentes de chacun arrivent à la seconde près à se rejoindre. Mais comme aurait dit Carla dans un de ses romans, attendre oui, mais à quoi sert-il de se retrouver en fauteuil roulant ? À quoi un projet sera-t-il productif s’il n’a plus l’impact voulu ? Alors faisons de cette attente une vraie réalité, et agissons au lieu de rester à simplement rêver.
« Le seul bonheur que j’ai connu en ce monde est l’attente. »Giraudoux