• Accueil
  • > Archives pour octobre 2017
( 6 octobre, 2017 )

Pourquoi cette peur de l’échec ?

D’abord, il faudrait que dès le plus jeune âge, on apprenne aux enfants que pour réussir, il faut se tromper, qu’aucun adulte n’a vécu sans un échec à son actif. Le dire, souvent, est une vraie ouverture pour un enfant. Enseignante, j’ai toujours veillé à ce que l’erreur ne soit pas sanctionnée négativement, mais porteuse d’une construction.

Je leur apporte un minimum de savoirs, mais je peux me tromper, et parfois lorsque je sens un manque de confiance du groupe classe, je vais leur donner en cadeau une erreur, un mot que je vais mettre à la place d’un autre, pour relancer tel un rituel, l’autorisation de se tromper, le pouvoir de ne pas être infaillible.

Pour certains enfants, la peur de l’échec est paralysante. Ils savent, mais vont échouer l’estomac noué.

Le monde actuel est difficile, et il me semble important de casser cette peur de l’échec. Cette émotion, souvent incontrôlable est négative, génère du stress, et peut détruire une vie, faire rater un examen, ou même une histoire d’amour. Plutôt que de se confronter à l’échec certaines personnes reculent tout simplement. Je me souviens d’une amie qui rêvait de monter un restaurant, elle en avait les capacités, les finances aussi, mais voilà, cela ne cadrait pas avec la ligne de vie tracée. Elle a tellement ruminée son échec qu’elle a plongé dans un puits sans fond d’où elle s’est noyée. Il faut vraiment prendre conscience que tout peut-être un échec dans une vie. Nous sommes imparfaits, donc nous ne ferons jamais les choses comme il faut, mais nous essayons. Et le fait d’essayer reste notre plus grande force. Bien sûr, on peut se planter, et alors ? Bien sûr, on va toujours tomber sur des cons qui n’ont rien compris, et alors ? Bien sûr, on ne sait pas toujours si on fait le bon choix, et alors ?

La liste serait longue. La vie est faite d’avancées, réussies ou ratées, mais qui nous aurons permis d’oser.

À part décider d’aller tuer son voisin, là il vaut mieux que la peur l’emporte, qu’est-ce qui peut être au final si grave ? Peur de demander une augmentation au patron ? Qu’est-ce que vous risquez ? Peur de dire à la personne que vous aimez à quel point elle compte ? Sauf si c’est une imbécile, que risquez-vous à part un non . Peur de vous lancer dans un projet ? Il faut tenter, oser. Cela n’aboutit pas, aucune importance, il existe une autre option à laquelle vous n’avez pas pensé.

Il faut que cesse ce monopole qui met en avant la peur de l’échec, il freine, il tire vers la bas. L’échec, c’est nous qui le soulignons, ou les autres, alors une fous encore n’écoutons que notre petite voix à nous qui nous dit, tu peux réussir !

( 6 octobre, 2017 )

L’amour fou

 

L’amour, l’amour, qui peut dire ne pas avoir aimé un jour ? Mais le plus fort n’est-il pas l’amour fou, celui qui nous fait perdre la raison, celui qui fait exploser nos convictions, celui pour lequel on serait prêt à briser nos plus lourdes chaînes. L’amour fou, c’est cette émotion passionnelle qui nous pousse vers l’autre, sentiment irrationnel, que l’on n’a pas choisi, que l’on refuse, et qui pourtant nous dévore. La véritable passion a toujours un lien avec un désir sexuel fort, violent, une frustration possible. On ne sait pas toujours pourquoi on désire cet autre pourtant on ne peut plus ordinaire, si semblable à des milliers d’autres, à cet autre parfois indifférent, pas toujours libre, mais nous avons cette certitude dans nos tripes, nous avons envie de lui à en crever. Alors, nous devenons fou d’amour. Notre corps s’embrase rien qu’en entendant sa voix, notre corps réagit au premier regard, l’amour devient souffrance surtout lorsque cette passion n’est pas partagée ou non destinée à durer.

Aimer cet autre, c’est aimer le son de sa voix, la caresse de son sourire, c’est vibrer sur ses mots, c’est se perdre dans son regard. Nous ne sommes plus « nous », mais emplis des mots de l’autre résonnant telle une merveilleuse musique. Notre bonheur s’inscrit dans cet amour, triplement sublimé s’il se termine entre des draps de satin. Le plaisir ne sera plus alors un simple fantasme, mais un lien magique qui va transcender toutes choses. L’amour fou est la plus belle chose qui existe, mais y succomber implique une réalité, nous nous offrons à l’autre, nus, sans limite, et nous lui offrons ainsi la possibilité de nous faire du mal. Une vraie folie ! Quelle personne irait consciemment prendre un tel risque ? Qui serait assez fou ?

Une personne me disait récemment que cela ne sert à rien d’aimer autant, peut-être bien, mais il y a tant de choses qui ne servent à rien, et pourtant … aimer d’un amour fou, franchement, je suis certaine que sans l’avouer vous seriez nombreux à signer de suite pour juste le vivre une fois encore, car bien triste celui qui se le refuse ! Ne vaut-il pas mieux cette douce folie quitte à souffrir du mal d’amour plutôt que de crever du sans amour ?

 

Pixabay.com

Pixabay.com

( 5 octobre, 2017 )

Écrire des mots qui font du bien

Ah si j’avais le temps, je passerais des heures juste à écrire des mots qui font du bien, un peu comme des bulles que je laisserais s’envoler vers l’horizon. Je lancerais des bouteilles à la mer dans l’espoir que quelqu’un les trouve, puis lise ces phrases, et finisse par simplement sourire. J’aime poser des notes sur le papier pour en faire une chanson, parsemer de pétales de roses pour mettre de la couleur.

Si j’avais le temps, j’écrirais surtout l’amour que je conjuguerais à tous les temps. Pouvoir faire tinter des « je t’aime  » à l’infini, pouvoir imaginer mes doigts caresser ton corps comme si je façonnais de l’argile, pouvoir simplement t’écouter sans rien dire, juste en respirant tes silences. Comme j’aimerais écrire ces mots qui font du bien, ces mots qui font rêver, ces mots qui pourraient nous emporter. Comme j’aimerais juste un jour pouvoir à oreille te chuchoter tout ces mots qui te feraient du bien, toi qui te cache derrière cette carapace, toi qui t’isoles souvent dans tes pensées, toi qui a laissé la vie nous séparer.

Alors, faute de pouvoir tout te confier, peut-être serait-il temps que ma plume laisse juste des traces afin que jamais je ne puisse laisser ma mémoire t’effacer.

 

Picabay.com

Picabay.com

( 4 octobre, 2017 )

POUR la reconnaissance, pourquoi ?

Suite à mon précédent article, j’ai reçu de nombreux messages m’incitant à continue ce combat. Je n’avais pas l’intention de lâcher. Oui, je me bats POUR cette reconnaissance depuis 2014, bien avant que foisonnent les pétitions en tous genres. Je ne me bats pas contre un gouvernement ou contre des laboratoires, juste pour que les mentalités changent.

Lorsque j’ai appris en 2013 que j’étais atteinte d’une maladie auto-immune irréversible qui avait déjà détruit mon organisme en un trimestre, j’en ai voulu à la terre entière. L’idée même d’avoir autorisé mon corps à se retourner contre lui m’était insoutenable. Une maladie thyroïdienne agissant en plus sur « le sympathique « , et  au vu mes taux TSH exorbitants, j’ai eu beaucoup de mal durant quelques mois à maintenant mon état d’esprit positif. J’ai failli flancher, lâcher, et pourtant au prix d’efforts énormes, je me suis relevée. Je n’ai pas sombré. Ainsi est née cette fabuleuse aventure d’Hashimoto, mon amour. Comme toute histoire, elle ne s’est pas écrite que dans la joie. Deux ans avant de stabiliser, et encore des phases de yoyo par moments, preuve que cette maladie n’est pas aussi anodine que certains aiment à le laisser croire.

 

J’ai rencontré beaucoup d’opposition médicale au début, des médecins qui n’y connaissaient rien (et qui ont fini par l’avouer), des malades choqués que l’on parle de cette maladie comme si c’était une maladie honteuse. Je fus également critiquée face à mon refus de lancer une guerre ouverte contre tous les médecins. Mettre tout le monde dans le même panier était bien trop réducteur. Je pratique la pensée positive, celle qui m’a tirée vers le haut lorsque j’ai perdu mon fils de 3 ans, lorsque j’ai rencontré de grosses souffrances dans ma vie. Je ne pouvais donc mener des combats « contre ».

J’ai eu l’immense chance de rencontrer pour me soigner des médecins exceptionnels qui croyaient avant tout en l’homme. D’autres malades n’ont pas ma chance, j’en ai conscience, c’est pour eux que j’écris.

 

Une maladie invisible ne se voit pas comme son nom l’indique, et même si le patient en parle, ou tente d’exprimer son ressenti, cela ne restera que des paroles qui vont s’effacer. Écrire pose des mots sur le papier. Trop de soignants refusent d’entendre parce que c’est dérangeant, parce qu’il n’y a pas toujours de solutions, parce que face au serment d’Hippocrate, c’est un peu dur de se dire que l’on est impuissant.

Chaque association a son propre combat, et j’admire chaque personne qui se bat pour une cause juste. J’ai accepté de rejoindre l’équipe dynamique de l’envol du papillon, car c’est un groupe qui fonctionne dans le même état d’esprit que le mien, dans le POUR, dans le désir de voir la vie autrement, positivement, dans l’espoir qu’un jour une vraie prise de conscience sera faite, que de plus en plus de médecins seront à l’écoute, rejoindront notre cellule, simplement pour échanger, pour avancer.

 

Une reconnaissance sera le premier pas, la première pierre, pour l’avenir.

Il faut que cette banalisation des maladies thyroïdiennes cesse, que cet amalgame entre une simple hypo, et une maladie auto-immune soit comprise, et surtout que l’on cesse de penser qu’une maladie comme Hashimoto est un peu comme un rhume, guérissable, facilement, et que ceux qui se plaignent ne sont que des râleurs.

N’oublions pas surtout que des enfants peuvent aussi présenter leurs premiers symptômes et les vivre très mal à la puberté. Ne pas en parler, c’est les contraindre à l’exclusion, à l’incompréhension voire au rejet.

Bientôt ma petite nouvelle jeunesse sortira en version papier en hommage à tous ces enfants, parce qu’on ne doit pas les oublier, eux qui n’ont pas les mots pour parler.

Alors continuez à croire, encore et toujours !

 

Je suis Hashimoto, je suis maman, enseignante, écrivaine, fatiguée par moment comme beaucoup d’entre vous, mais je refuse que cette maladie soit une fatalité. Alors oui, je me bats POUR, pour une vraie écoute, pour le sourire d’un pharmacien , pour la douceur du regard d’un médecin, pour simplement pouvoir dire « Oui, j’ai une maladie auto-immune, tu ne me comprends pas, tu ne m’entends pas,  et alors ? Il serait peut-être temps que tu m’écoutes non ? Demain, viens, on va en parler … »

( 4 octobre, 2017 )

Ces murs qui nous limitent.

Pixabay.com

Pixabay.com

 

Nous nous créons tous, volontairement ou non, des murs, parfois tellement solides que rien ne les ébranlent. Je suis la première agacée par cette réalité, et pourtant comme tout le monde, je constate que j’empile moi aussi des pierres, l’une sur l’autre, toujours, sans cesser parfois de laisser un filet d’air, juste pour me donner l’impression de me protéger. Depuis quelques mois, j’ai décidé d’enlever ces murs, de prendre une pierre chaque jour et de réfléchir à son utilité. Est-ce que ce mur m’a rendue plus heureuse ? Non, je n’en ai pas le sentiment. Plus de tranquillité, oui, mais à trop se terrer, on y perd l’essentiel. Depuis que je réorganise mes pierres, je découvre une fois de plus de jolies opportunités. Ma manie de ne jamais vouloir blesser, m’a conduite à garder des contrats qui m’ont bloquée, notamment dans le milieu de l’édition, à aussi éviter de serrer les mains qyi se tendaient par peur de la trahison.

Ces murs qui nous limitent, nous les construisons souvent après une déception, un choc. Ils sont utiles, ils sont dans notre tête comme une serrure qui nous empêchent de trop souffrir. Mais vient un moment où la vie nous fait des clins d’oeil, des nouveaux contrats, des nouveaux projets, des visages du passé qui nous troublent, bref, signe que nous sommes toujours diablement en vie ! Et que cette vie, on ne peut la vivre entourée de murs !

Alors, faites comme moi, retirez déjà une pierre, une seule, doucement, regardez les effets, vous ne voyez pas cette petite lumière qui filtre ? Envie de retirer la seconde ? Alors osez !

( 3 octobre, 2017 )

La loi d’attraction positive

J’ai été baignée dans une famille qui pratiquait la pensée positive, et curieusement cela m’a toujours été d’une grande aide. J’en vois déjà certains sourire, en se disant que je prends mes rêves pour la réalité. Peut-être, mais l’important n’est-il pas de croire en ces attractions plutôt que de préférer les fuir ?

Penser positivement, c’est s’autoriser à avoir le droit d’affirmer ce que l’on veut. Bien sûr, vouloir voir disparaître son pire ennemi n’est pas une pensée positive, et ce désir ne peut rien apporter de bon. Se lever, et affirmer à l’inverse que l’on va passer une superbe journée, c’est déjà s’autoriser à vivre dans le positif.

Cesser de vivre en se lamentant sur son sort, sur sa solitude, sur ses erreurs, on en fait tous, et c’est comme ça.

Je prends la vie comme un cadeau,  la maladie, les souffrances divers m’ont apporté cette force. Le temps que je dois passer allongée parfois  pour me reposer, je me dis que c’est une aubaine pour lire ou pour écrire. Être ralentie par moment m’oblige à prendre le temps de regarder une feuille qui vient de tomber de l’arbre, ou à croiser un sourire, moi qui avant aurais couru sans rien voir, serais passée à coté d’une inconnue sans sourire. J’ai surtout accepté de lâcher-prise, et quand on me connait, on sait que ce fut diablement difficile. J’ai fait de chaque drame de ma vie, une victoire, y puisant un défi, une vraie raison d’exister. Certains m’ont jugée folle pour cela, parce que je me suis toujours relevée, parce que j’ai refusé les jeux de certains, la violence d’autres. Parce que j’ai pardonné à tous. Bien sûr, je ne serai jamais parfaite, et certaines attitudes continueront à m’agacer, mais je refuse de sombrer dans la violence ou le rejet gratuit.

Nous sommes tous des malades de la vie en sursis, et nous finirons tous pareils. On peut choisir de vivre en harmonie ou en guerre avec la terre entière, ou seul , mais que c’est triste .

L’attraction positive nécessite de s’éloigner des énergies négatives, des personnes nocives, qui s’alimentent à partir de la critique, la violence. Pour certaines, c’en est devenu une vraie raison de vivre. Rien de bon ne peut naître dans un conflit.

J’ai choisi de vivre en me disant que quoiqu’il arrive tout se passera pour le meilleur, tout ce qui nous entoure.que des jours heureux arrivent, que je suis un être humain avec des faiblesses, que parfois j’ai un sacré grain de folie, mais que j’ai cette petite flamme qui,me fait dire, je mérite vraiment d’être heureux et je vais tout faire pour réussir. Et vous ?

Ma devise : aller jusqu’au bout de ses rêves, rien ne peut les stopper si c’est bon pour nous.

 

( 3 octobre, 2017 )

La profusion de parutions littéraires tue-t-elle le livre ?

Beaucoup voudraient nous le faire croire, il n’en est rien. Pour les addicts à la lecture comme moi, c’est une mine d’or. Découvrir des dizaines de genres, sortir des auteurs classiques, cela fait un bien fou ! Depuis quelques semaines, j’ai découvert un site très sympa, SimPlement, où on peut chroniquer des nouveaux auteurs. Je ne suis pas une vraie chroniqueuse, faute de temps, mais je prends un réel plaisir à lire ces petits livres de l’ombre, écrasés par la grosse machine médiatique du monde de l’édition, ce milieu où tous les coups sont permis, où le livre n’est plus qu’un rouage dans une grosse entreprise, même plus une denrée sûre, juste une possible rentrée d’argent.

Il fut un temps où comme tout auteur, je croyais à la valeur des grosses ME, puis à côtoyer les dessous de l’édition, à découvrir ce que les gens étaient derrière leur masque, je m’en suis éloignée. Je retourne à des ME qui ont du coeur, et qui sont à l’écoute de leurs auteurs. Je sais que j’ai choqué beaucoup de personnes à refuser des contrats de « grands », mais je n’ai pas cette ambition. J’ai failli perdre il y a un an l’inspiration, m’asphyxiant dans une équipe éditoriale compliquée, j’ai sorti la tête de l’eau, toujours vivante, toujours pleine de mots, et bien décidée à continuer.

Ces jours-ci, je m’autorise une pause, pour mettre à jour tous les SP que j’ai reçus, et sourire à ces jolies découvertes, parfois des romans que je n’aurais jamais pensé à lire.

Donc la profusion de parutions ne tue pas le livre, il offre juste une nouvelle fenêtre au monde éditorial.

 

Une fois encore suivez ma page littéraire, toute petite … mais qui a le mérite être sincère.

 

https://m.facebook.com/laforetde/.

( 2 octobre, 2017 )

La littérature classique , et ses drames

 

Je sais qu’il existe des puristes littéraires, ceux-ci passeront leur tour, je déteste le théâtre, sauf quelques exceptions. En Seconde, mon fils s’est retrouvé à lire une oeuvre de Racine, Phèdre. Le voyant soupiré à qui mieux mieux, je lui lance que ce n’est pas bien compliqué un petit livre d’une centaine de pages. Voilà comment je me suis retrouvée sous l’oeil noir de ma progéniture à replonger dans Racine. N’allez pas lui dire, mais moi qui lis une demie douzaine de livres par semaine, qu’est-ce que c’est ennuyeux ce type d’écrits ! Je comprends que des gosses du XXI siècle n’accrochent pas ! Tout le stéréotype du pur mélo. La belle-mère amoureuse de son séduisant beau-fils, amoureux lui de la fille de son ennemi, sur un fond de père mort qui comme par hasard ne l’est pas, qui va condamner son fils à la fureur d’un Dieu parce que sa femme pour se protéger lui raconte des salades. Au final, tout le monde ou presque se fait tuer ou se suicide.

Franchement, vachement positif le bouquin ! Certes, superbement bien écrit, avec des vers qui font rêver, mais voilà, cela ne parle pas à des jeunes d’aujourd’hui. En tant qu’enseignante, je me suis toujours demandée pourquoi vouloir à tout prix faire étudier ces classiques alors que nous avons tant de livres qui vont parler vraiment aux enfants ! Ces histoires d’adultères de l’époque classique ne les touchent pas. Preuve en est la remarque acide de ma progéniture : »Que d’histoires parce qu’ils avaient juste envie de baiser! »

Pas totalement faux ! Mourir d’amour reste une belle ânerie, n’empêche vous l’avez compris, je n’aime vraiment pas lire des œuvres théâtrales. Une seule reste mémorable dans mes souvenirs, le célèbre « Huis clos » de Sartre. Mais on a changé de siècle !

( 1 octobre, 2017 )

Lettre ouverte aux soignants, pharmaciens, à ceux qui ne savent pas

Des malades dénigrés par leur pharmacien, ridiculisés par leur médecin, il faut que cela cesse !

Les problèmes liés au nouveau Levothyrox ont déclenché une vague de haine sur les réseaux sociaux. Le négatif attirant le négatif, l’issue a bien du mal à sortir la tête de l’eau. Un mot de trop, et on se retrouve assassiné sur un réseau social, sans communication possible, sans pouvoir exprimer son point de vue.

Nous sommes face à une vraie souffrance !

Il faut que le monde médical cesse de juger, trancher sans être lui-même malade.

Oser dire que 9000 personnes sont complètement folles parce qu’elles disent se sentir mal avec le nouveau Levothyrox, c’est une ineptie. Et pourtant, des médecins, des pharmaciens osent sans rougir prononcer ces mots violents, laissant des malades en larmes.

Une maladie de la thyroïde, déjà, agit sur le système sympathique des émotions, affirmer que la personne affabule, c’est lui planter un nouveau couteau en pleine gorge ! Est-ce réellement compatible avec le fameux serment d’Hippocrate ?

Plus les années passent, et plus j’ai l’impression que les médecins ne s’intéressent plus à ce magnifique serment qui était la force de la médecine. Heureusement, il reste des gens biens, des pharmaciens à l’écoute, des médecins qui sont là pour la douleur des autres.

C’est aux autres que je m’adresse, ceux qui ont cette assurance, croyant tout savoir, se pensant au-dessus des autres humains. Dernièrement une amie me disait que sa pharmacienne avait même remis en cause sa maladie auto-immune ! Sérieux ? Pour moi, ces personnes devraient être lourdement sanctionnées pour faute professionnelle. Qui sont-elles pour parler ainsi à la place d’un médecin, à la place de test ?

J’en profite pour rappeler qu’Hashimoto est une maladie auto-immune, en faisant court,  un dysfonctionnement des anticorps qui attaquent les cellules de la thyroïde, plus fréquente chez les femmes que chez les hommes, elle se manifeste par un gonflement de la glande thyroïde, et surtout un ralentissement du corps. Madame la pharmacienne, on ne s’invente pas Hashimoto sur un coup de tête ni sur une lubie médicale. Cette maladie est détectée par le sang , une recherche d’anticorps qui peut exploser les plafonds ( pour info, c’est inférieur à 20 , j’en ai 6000 !!!!)

Ensuite on vérifie cette destruction avec une échographie. Certaines Hashimoto n’en sont qu’au début et ont leur thyroïde entière. Cela ne veut pas dire qu’elles ne sont pas malades, juste que l’attaque n’a pas eu encore lieu, mais qu’un jour, elle arrivera. D’autres comme moi, suite à des chocs le plus souvent, se sont détruites en un temps record (70%en 3 mois) .

Alors vous qui me regardez, bien sûr, rien ne montre que je suis Hashimoto, cela ne se voit pas, mais mon corps lui, le sait, il souffre, il se ralentit par moment. Les symptômes liés à une hypothyroïdie sont très lourds, handicapants car invisibles.

Je ne parle pas de la perte des cheveux qui a fait la une des médias, pour moi, c’est juste un symptôme, mais pas le pire ! La fatigue, les vertiges, l’angoisse de ne pas savoir si on sera sur pied le lendemain, le coeur qui va débloquer, la prise de poids même avec un régime draconien, les pertes de mémoire faisant craindre des Alzeihmer précoces, des dépressions pour certains etc

Après cela, chère madame, vous allez dire encore à votre cliente qu’elle n’est pas malade ?

Je ne vais pas revenir sur le problème du nouveau Levothyrox, de nombreuses associations se battent déjà. Il convient à de nombreuses personnes, d’autres non. Il faut que les autorités acceptent enfin que les gens sont différents. Une maladie auto-immune n’est pas un rhume pour lequel on va donner un sirop qui marche à 90%.

Ce sont des maladies irréversibles (sauf cas rares), sans retour possible, des maladies où un médicament va juste tenter de garder un taux stable d’hormones ( et non de guérir une auto-immunité), et stabiliser un taux d’hormones thyroïdiennes n’est pas simple. Un rien va stopper le processus ! J’en sais quelque chose, stabilisée depuis deux ans, la rentrée scolaire a fait exploser ma TSH, et pourtant je ne suis pas sous le nouveau Levothyrox, étant allergique au stérate de magnésium, je ne peux que prendre des gouttes, et je suis très reconnaissante à mon pharmacien dont la gentillesse alors que l’on était en plein délire médiatique, m’a fourni mon traitement.

Quand j’entends comment certaines malades furent, elles , reçues, j’ai envie, moi la non-violente de taper du poing sur la table.

Nous ne choisissons pas d’être malades ! Si une personne au bout de quatre ou cinq mois se sent mal, vraiment mal, ce n’est pas une affabulation ! Il faut que cesse ce pouvoir de toute puissance induisant qu’un médicament serait  miraculeux.

Cela n’existe pas pour les maladies auto-immunes. Peut-être effectivement, pour ceux qui ont juste eu la thyroïde retirée ou une simple hypo, c’est efficace mais pas pour nous, Hashimoto ou Basedow ( souvent aussi sous Levothyrox)

 

Vous avez le droit de ne pas savoir, vous avez le droit de vous tromper, mais vous n’avez pas le droit de juger les malades ! Vous ne savez pas ? Informez-vous ! Il y a de nombreuses associations qui sont là pour expliquer, des livres aussi. La communication reste la meilleure chose, et avec le sourire. Un malade en souffrance n’a pas besoin d’ondes négatives. Un sourire, juste un sourire, et la vie est plus supportable !

 

https://livre.fnac.com/a9389468/Sylvie-Grignon-Hashimoto-mon-amour

 

 

 

 

 

( 1 octobre, 2017 )

L’ombre ou la lumière

 

Multitâches de l’ombre, je déteste depuis toujours les flashs de la lumière, les photos ( rares sont ceux qui arrivent à prendre un cliché de moi). Contrairement à beaucoup de personnes, je n’ai pas besoin de reconnaissance, peut-être parce que je sais ce que je vaux (en bien comme en mal), je connais mes limites, mes failles, et je les accepte. C’est vrai que je ne suis pas totalement dans l’ombre, laissant souvent de par ma plume pénétrer un rayon de lumière.

Pourquoi certains ont-ils ce besoin de plaire ? De briller ? Je pense à certains auteurs prêts à écraser les autres pour se retrouver sur un illusoire devant de scène. J’en ai rencontrés à certains salons, écrasant le voisin comme s’il n’était qu’une vermine. Quelle tristesse ! Cette envie de vouloir plaire à tout le monde, d’être prêt à tout pour se mettre en avant. Je vais certainement me faire des ennemis, mais je pense que cela dénote une grande souffrance, un besoin d’être « reconnu » là où finalement tout le monde s’en fiche, un manque de confiance en soi.

Je penser à une auteure que j »ai croisée qui se gargarisait des compliments, des mots laissés sur les réseaux sociaux, sans se remettre en question, sans remettre sa plume en question. Est-ce que les autres étaient vraiment sincères ? Ne voulait-on pas juste lui faire plaisir vu ses soucis psy ?

Vouloir trop plaire, c’est s’éloigner de ce que l’on est vraiment. L’ombre nous garantit notre authenticité, ce besoin de rester soi-même, de ne pas être ce que l’on attend de nous. Ce n’est pas parce que l’on a quelques rides que l’on va se faire un lifting, ce n’est pas parce que l’autre ne fantasme que sur des anorexiques que l’on va s’offrir un régime draconien, ce n’est pas parce que l’on n’est pas une super intello, que l’on va dévorer des ouvrages politiques. Savoir vivre dans l’ombre, savoir accepter qui l’on est, ce qui est au final une vraie lumière.

123456
« Page Précédente  Page Suivante »
|