• Accueil
  • > Archives pour octobre 2017
( 1 octobre, 2017 )

Le grand pardon

 

On a parlé ces jours-ci de Kippour, le jour du grand pardon. Je ne suis pas juive, pourtant  curieuse de nature, je me suis intéressée à cette fête, à son symbolisme, à cette journée unique pour tous les juifs du monde, celle d’expier leurs fautes.

Je trouve cela très beau, si seulement ces repentirs étaient durables, malheureusement, pour côtoyer des amis juifs, le pardon ne dure qu’un temps très court. Je suis pourtant convaincue, encore mon idéalisme, qu’il faut savoir pardonner durablement.

Parlons de l’année qui s’est écoulée, j’ai vécu des moments bien difficiles côté éditorial, avec des réactions parfois dépassant l’entendement de certains. La douleur peut pousser à dire des mots forts, tranchants, détruisant une harmonie. Certaines personnes en souffrance ne supportent ni la réussite des autres ni leur équilibre retrouvé, et frappent juste pour se donner l’illusion d’exister. J’ai tout vu, tout entendu, je n’ai pas réagi (applaudissez car j’ai sacrément grandi !). Certains de mes livres furent bloqués, d’autres boycottés, et pourtant ma renommée n’a pas flanché, et moi non plus ! Je ne leur en veux pas. C’est dur de ne pas être reconnu, de ne pas sortir de l’ombre. moi, j’aime l’ombre. J’y suis bien. Les attaques ne me touchent plus. J’ai appris la douceur du pardon. Il ne faut pas croire que c’est facile de pardonner, car il faut d’abord accepter de faire sa propre introspection, ce qui est bien difficile, donc de SE pardonner, le plus dur, car c’est accepter d’avoir des failles, des limites, d’être parfois très con. J’ai accepté cette évidence, je ne suis que moi.

Ensuite il faut se forcer à oublier au sens pur du terme, oublier comme si on n’avait jamais cessé de croire ou d’aimer, oublier surtout comme si on n’avait jamais été blessée.

Le pardon est pour moi une des choses les plus dures à faire mais aussi la plus libératrice, offrant autant à celui qui le reçoit qu’à celui qui le donne un sentiment de  légèreté comme si on gommait d’un coup un poids.

Pardonner, c’est s’autoriser à vivre de nouveau, c’est autorisé l’autre à vivre aussi, c’est se laisser une nouvelle chance. Laquelle ? Ça seul l’avenir le dira …

( 1 octobre, 2017 )

Ces cercueils en carton

Mourir dans la dignité, respectons également l’environnement, cessons d’avoir peur de cette fin. Je lisais dernièrement tout un article sur les cercueils en carton. Je vois déjà vos têtes, je pense que ce post sera peu lu, et pourtant, ne trouvez-vous pas démesuré cette opulence lors des obsèques, ces cercueils en chêne qui valent des fortunes, ces tombes en granit, cette impression de pouvoir alors que la vie n’est plus ?

Un cercueil en carton est plus spécifiquement fabriqué de cellulose, de poudre de bois, ou de fibres réalisées à partir de papier usagé et retraité et d’un papier Kraft.

On est bien loin du bois de qualité. J’en entends déjà me dire, mais le défunt ne sera pas bien installé ! Euh, comment vous dire, votre pauvre ancêtre, que vous le vouliez ou non, est mort, il ne ressent plus rien, il n’existe plus. Il se fiche totalement d’être dans une vulgaire boite ou dans un mausolée.

C’est vous qui restez et vous seul qui avez besoin de ce débordement.

Adepte de l’incinération, il ne me serait jamais venu à l’esprit de faire construire une tombe de luxe pour mon fils. Rien que l’idée de voir son superbe sourire bouffé par les asticots me donnait des nausées. Et puis, la vie continuait, j’avais d’autres enfants à élever.

J’avais une relation de l’époque qui avait aussi perdu un petit bonhomme. Elle lui avait fait construire  » le chef d’œuvre « , s’endettant sur plus de vingt ans, une tombe immense avec l’accord de Disney. Dois-je vous dire qu’elle a fini en dépression, ne pouvant faire son deuil, toujours reliée à cette tombe gigantesque qui ne pouvait que lui rappeler ce qu’elle avait au final perdu.

Alors ? Pourquoi rejeter l’idée des cercueils en carton, bien plus écologiques, bien moins coûteux ( dix fois moins chers) ?

La mort est un commerce. Perdre une personne, une réelle souffrance. Si on pouvait changer certaines idées préconçues et éviter d’aliéner les deux ! Enfin, moi ce que j’en dis … Une chose est sûre, que personne ne pense à « mon bien-être « , je veux une incinération écolo, et sans frais exorbitants.

Si vous vous intéressez tant à mon bonheur, faites-le de mon vivant !

 

Pixabay.com

Pixabay.com

123456
« Page Précédente
|