( 11 novembre, 2017 )

Hashimoto, nous ne sommes pas fous !

 

Névrose, déprime, dépression, paranoïa, de nombreux malades Hashimoto, ou victimes d’une autre maladie thyroïdienne se voient attribuer ces qualificatifs. Réducteurs, mais comme aurait dit mon grand-père, pas complètement faux. La glande thyroïde a une influence dans l’équilibre de l’organisme, et ces hormones agissent au niveau du cerveau. Elles modulent le fonctionnement des cellules de notre système nerveux central, et notamment des cellules qui fabriquent un neuromédiateur, la sérotonine, bien connue pour agir sur notre humeur et notre psychique. Un pas vers la dépression, un autre vers les sautes d’humeur. Il a été mise en évidence qu’une hypothyroïdie multiplierait par sept les troubles de l’humeur.

À cela va s’ajouter des signes débutants de perte de mémoire, concentration, pouvant apporter anxiété, angoisse voire peur.

De nombreux malades nous relatent souvent qu’avant de les diagnostiquer, elles furent longtemps traitées pour névrose obsessionnelle, certaines furent même internées.

Le raccourci est donc rapide, Hashimoto est une maladie de femmes ( pauvres hommes qui en sont atteints), de préférence de « femmes folles » qui inventent, psychotent, ont besoin d’attention, et ainsi inventent des symptômes.

L’affaire du nouveau Levothyrox a enfin montré au monde qu’il y avait de nombreux patients avec une thyroïde bousillée et heureusement n qu’aucune de ces personnes n’était folle !

En souffrance, par contre, oui !

Un malade de la thyroïde se sent dépassé, seul, sans véritable compréhension. Il ne comprend pas, comme dans la plupart des autres maladies la raison, à la différence que la perturbation endocrinienne peut augmenter ces angoisses.

Lorsque nous sommes malades, nous cherchons toujours le « pourquoi ». Cela devient même une obsession surtout si la tsh n’est pas stabilisée . Avec le recul, je me pose cette question. Devons-nous vraiment toujours chercher une raison à tout ?

Le corps réagit aux agressions de la vie. Psychologiquement, c’est difficile à supporter, se dire que nous sommes les magiciens de nos vies pour notre bonheur et aussi pour notre malheur. Qui peut accepter l’idée que son corps se détruit par sa propre volonté ?

Le regard des autres est important, il est souvent critique, méprisant, arrogant. De nombreux médecins traitent les symptômes comme « maladie imaginaire ».

Un médecin m’expliquait dernièrement qu’au début du XIXe siècle, la plupart des malades thyroïdiens étaient internés en centre psychiatrique à vie. Le Levothyrox n’existait pas ! On voit bien l’horreur d’un mauvais diagnostic !

 

Notre association continue donc à se battre pour la reconnaissance de cette maladie.

Nous n’avons franchi que la première marche, et l’escalier fait plusieurs étages.

Alors du courage ? Il en faut, et on oublie souvent que la fatigue rogne un peu le courage, mais il faut continuer à y croire.

Nous allons voir de plus en plus de problèmes endocriniens apparaître, le nouveau nuage russe apparu entre septembre et octobre ne peut avoir épargner la population !

Alors serons-nous les coudes !

3 Commentaires à “ Hashimoto, nous ne sommes pas fous ! ” »

  1. Ballester Valerie dit :

    Bonjour comment adhérer à votre association ?

    Merci.

    Valerie

    • rougepolar dit :

      Bonjour, il suffit de déposer un message sur la page fb de l’envol du papillon en MP et d’attest Votre engagement, nom etc
      Nous sommes une association bénévole sans frais d’insccription. Bonne journée

  2. Mailliet dit :

    Je voudrais adhérer à rouge polar l ai lu le livre de Sylvie proposé sur le groupe de Sophie anton je suis hashimoto depuis 2013 ayant une moitié de thyroïde opération faite à 24 ans

Fil RSS des commentaires de cet article.

Laisser un commentaire

|